Olympe 9

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J'étais à une fête avec mes collègues garçons et filles quand ça s'est produit.

Au départ, je ne voulais pas sortir de chez moi. Mais sous leur insistance, je finis par céder (surtout parce qu'une de mes collègues était presque en larmes pour que je vienne.) J'avais aussi acceptée parce qu'elles n'étaient que trois filles pour six mecs. Alors elle m'avait invitée et finalement je m'étais bien amusée. J'avais dansé comme une folle avec plusieurs garçons et et beaucoup de filles. J'avais essayé de goûter à toutes les boissons qui me paraissaient délicieuses et fini par ne plus savoir ce que je faisais.

Ce n'était même pas la moitié de la soirée que j'étais déjà à moitié bourrée. J'avais dansé avec un gars que j'avais trouvé un peu trop proche au début puis je n'y pensais même plus. En fait, je crois que je ne dansais plus: je devais être trop saoule. Le gars ne me semblait pas trop moche (mais étant saoule... On ne pouvait pas savoir...)

Il me dit quelque chose à l'oreille que je ne compris pas.

J'avais les membres engourdis, j'avais du mal à marcher, même à tenir debout.

• QUOI ?! Lui Demandais-je.

• ET SI ON ALLAIT DEHORS!! Me dit-il.

Je ne sais pas pourquoi mais j'acceptais. Je sais que j'aurais pu me méfier mais non, je ne le fis pas.

Était-ce l'alcool dans le sang ? Je n'avais jamais été de ce genre de filles à traîner dans les boîtes de nuit.

Il y avait une première fois à tout.

Le gars semblait bien alcoolisé aussi.

On arriva bien vite à l'hôtel. On rigolait pour un rien et on avait du mal à monter les escaliers. Arrivée dans la chambre d'hôtel, je me jetais sur le lit. Mes piles étaient à plat.

Le gars vint s'allonger à côté de moi et m'embrassa dans le cou. Je riais doucement puis plus fort.

Jusqu'à ce qu'il pose ses mains sur ma poitrine... J'étais peut être bourrée mais consciente de ce qu'il voulait me faire. D'un coup ma bonne humeur s'envola.

J'étais un peu moins saoule d'un coup et me rappelais soudainement que je n'avais prévenu personne de mon départ et que j'étais seule avec un inconnu dans un hôtel dont je ne connaissais pas le nom et que si on décidait allait plus loin, j'allais le regretter mais pendant qu'il me déshabillait, je le laissais faire en ne pensant à rien.

Je ne dis rien non plus.

*

* *

Cette fin de soirée fut des plus déplorables. En rentrant chez moi, je trouvais ma colocataire couchée dans sa chambre. Je partis me démaquiller dans la salle de bain.

Je ne pleurais pas. Je ne me sentais pas ''violée" loin de là. Je n'ai juste rien ressenti.

Je ne peux pas expliquer ce que j'ai éprouvé, c'est indescriptible.

Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ça, je n'ai juste pas trouvé ça excitant...

Je levais les yeux vers le miroir. Je ne me reconnaissais même plus. Je n'étais plus la fille tout sourire. Je me vois blanche comme un cachet d'aspirine, pas féminine, presque maigre. Je n'ai même plus envie de rien. Je deviens inhumaine.

Où est passé Ella.

Une partie d'Ella est morte avec sa "sœur siamoise."

*

* *

Je partais au travail avec des maux de tête lancinants. Soudain, une question se transforma en affirmation dans ma tête. Alors je retournais chez moi et téléchargeait plein de musique préférée d'Olympe avant qu'elle ne traîne avec ses nouvelles amies et me lâche complètement...

Cela m'apaisa.

Je décidais d'aller au travail demain et de prendre un jour de repos pour faire le vide dans ma tête.

OlympeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant