Olympe 16

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Il était 18heures passées. Je m'avançais vers la sortie quand je vis que l'écrivain m'attendait. Je fus surprise mais n'en montra rien (enfin, je l'espérais)

• Vous êtes resté ? Commençais-je pour débuter la conversation.

Il fit un bref hochement de tête.

Nous commençâmes à marcher en dehors du café.

• Je suppose que vous avez découvert ma biographie sur le net et que n'osez plus me parler ?

Je haussais les sourcils et tournant la tête vers lui: comment pouvait-il le savoir ?? Est-ce l'expression "lire en quelqu'un comme dans un livre ouvert " prenait son sens??

• Nan, nan !! Vous faites erreur... ! Tentais-je de me rattraper.

• Ne vous inquiètez pas ! Malgré ce qui est écrit sur internet, on ne sait jamais comment une personne est en vrai, n'est-ce pas ?

Je hochais la tête, interdite.

•Vous n'avez plus de langue ?

•Si, si... C'est juste que je ne comprends pas pourquoi vous vous intéressez à moi. Je ne comprends même pas pourquoi vous me parlez en ce moment à moi et pas à je ne sais quelle personne du showbiz...

•Parce que je ne suis pas de ce monde- là, Ella...

Il se souvenait de mon nom. Ça me faisait bizarre qu'il m'appelle par mon nom alors que j'arrivais à peine à le vouvoyer correctement.

•Les écrivains sont moins connus que vous le ne pensez: les gens connaissent leurs noms mais seraient incapables de les reconnaître dans la vraie vie.

Il me lança un regard complice. Je rougis et compris qu'il me parlait de l'épisode pendant la séance dédicaces. Embarrassée, je me confondis en excuses.

• Oh ! Je suis désolée pour l'autre jour de ne pas vous avoir reconnu... ! Commençais-je.

L'écrivain éclata de rire. Je restais abasourdie par son éclat de rire soudain.

• C'est amusant de vous voir si confuse !!

Je me renfrognais un peu.

•Ne vous moquez pas de moi !!

L'écrivain s'esclaffait de plus belle. Quelque chose que je ne supportais pas, c'était de voir quelqu'un se moquer de moi. Sans réfléchir, je lui décrochais un coup de pied dans le tibia. Puis prise de remords je m'enfuis lâchement.

•Ella... !! Ella... !! Revenez !

Je courus sans m'arrêtez jusque chez moi. Je fermais la porte à clé derrière moi. En essayant de reprendre mon souffle je réfléchis sur la portée de mon acte.

Je m'étais comportée comme une gamine.

Et je sentais que j'allais le payer...


OlympeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant