[tome 2] La route Indigo (la trilogie de Baudet) [terminé]

Chapitre 3 : Une question de barrage

Ma quête se poursuivait, tranquillement, tandis que je prenais la direction de Parmanie. J'avais quitté Mick et les autres, et j'avais gagné de grands Pokemons, de grands amis. Carabaffe, que je surnommais "Cara" avait comblé son manque de vitesse. Ses attaques étaient devenu puissantes, plus puissantes qu'avant. Il avait appris aussi l'attaque Hydrocanon, une attaque surpuissant et où il rentrait dans sa carapace, projetait de l'eau de l'intérieur tout en tournant sur lui-même, le tout en chargeant son adversaire. Je ne reconnaissais plus le frêle Carapuce que m'avais donné Bertrand Nièle à l'école, il avait grandi. Carabaffe n'attendait qu'à engranger encore plus d'expérience en combat, pour devenir plus grand, au sens propre comme au figuré. Reptincel était aussi beaucoup plus puissant, et avait appris beaucoup d'attaques puissantes et surprenantes en évoluant. Je ne pouvais plus le prendre sur mes épaules, il était devenu un grand garçon, et il aimait faire le chemin avec moi à pied, à patte pour lui, même avec un temps froid et humide. Et ces évolutions avaient donné des idées à mes autres compagnons, qui travaillaient plus ardemment que jamais.
Quelques jours plus tard, je me retrouvai coincé entre des chaînes de montagnes. Je suivais un chemin qui menait à travers les bois, quand je me fis surprendre par un vrombissement, un bruit de camion. Puis en suivi un deuxième, puis un troisième, et je rejoignis une grande route goudronnée, où des dizaines de camions de chantier circulaient rapidement. Ils ne faisaient pas gaffe au Pokemon de la forêt, et je ne voulus pas m'imaginer un Rattata sous les roues de ses engins. Je suivis cette route artificielle, sur le bas-côté, croisant des engins de chantier dans les deux sens. Je trouvai une partie de la réponse un peu plus tard, un panneau annonçant la direction du "Barrage Deudant". C'était donc pour construire un barrage que des engins de chantier allaient et venaient. J'étais déçu de savoir cela, je m'imaginai quelques chose de plus beau, plus intéressant, mais un barrage dans une montagne, je ne trouvai pas cela intéressant, ni beau. Je traversai la route, et j'allai retrouver la vie sauvage de la forêt, quand une grosse berline noir s'arrêta près de moi, et je me retrouvai face à face avec Juan Giovanni, qui fut tout aussi surpris de me voir :
« Yves, quel surprise de vous voir !
- Je vous retourne la réflexion monsieur, je lui répondis.
- Vous voulez monter ? Nous avons un peu de route, vous me raconterez votre aventure. »

Je ne refusai pas, et je me retrouvai à l'arrière d'un voiture spacieuse, avec boissons, cigares, journaux, velours et cuirs. Nous discutions, tandis que la voiture prenait la direction du barrage. Je commençai :
« Puis-je vous demander ce que vous faites ici ?
- Bien sûr. Je suis l'un des investisseurs du barrage Deudant. Je viens voir comment avance le projet.
- Vous êtes vraiment un touche-à-tout, vous, je lâchai.
- Il le faut, si quelqu'un veux réussir dans la vie, il faut qu'il soit polyvalent, presque autodidacte, un "touche-à-tout" comme vous dites. J'ai commencé comme cela, je suis devenu entrepreneur, j'ai investi dans un vieux parc à Porta-Vista qui a bien fonctionné. J'ai créé les services autours, transport en bateau de luxe, hôtellerie sur place, restaurant,...
- En parlant de votre parc, j'ai vu qu'il a eu des problèmes. Pas trop de soucis ?
- Rien de problématique, une intrusion malheureuse, et un dysfonctionnement des Pokemons mécaniques, rien de plus. Cela me permet d'en mettre d'autres tout neuf, et de mieux sécuriser la jungle. Je ne suis pas un fataliste, je trouve toujours des solutions et de quoi aller de l'avant. »

Nous continuions à parler, et nous arrivions enfin au barrage. C'était une immense structure, vide, mais qui s'élevait très haut. Il était appuyé sur le flan des deux montagnes, qu'on appelaient "Les deux dents" (selon mon guide), à causes de leurs formes. C'était sans doute de là que venait le nom du barrage. Après avoir discuté avec un contremaître, il revint vers moi pour m'expliquer :
« Le barrage va fournir l'électricité à Parmanie et les villages alentours. Nous détournerons le lit du fleuve voisin, et le barrage sera fonctionnel. La route qu'on a emprunté sera le nouveau lit.
- Super, c'est un chantier titanesque, je lui répondis sans conviction.
- Encore un ou deux ans. »