Chapitre 19 : Le jour des fleurs et des filles

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Nous rentrions enfin dans Celadopole, après avoir laissé derrière nous Jacques et son Rapasdepic. La ville était énorme, des grattes-ciel à perte de vue, comme une autre ville à quelques kilomètres, Aléopeville. Il y avait des centres commerciaux à chaque coin de rue, des animations un peu partout, et des petite boutiques éparpillées. Il y avait des vendeurs de vêtements, de jouets, de maroquineries, et d'autres chose. Mais ce que je pouvais voir le plus, c'était des boutiques de parfum, aujourd'hui spécialité de la mégalopole, dont Erika la championne d'arène avait popularisé. Mais j'avais glané quelques informations de plus sur elle par Richie, surtout une susceptibilité au critique autour des parfums. Cela aurait même valu une belle mésaventure à un dresseur, qui fini par se grimer en fille pour rentrer dans l'arène. Je savais déjà les paroles à éviter. À part cela, Richie m'informa sur le type de Pokemon utilisé par la dresseuse, à savoir des Pokemons plantes, pain béni pour Draco.
Nous constations une chose en arrivant : une ambiance inhabituelle. Nous étions en milieu de semaine, mais des centaines de filles se ruaient déjà dans les magasins, s'arrachaient des vêtements, de la cosmétique, ou des parfums. Nous avions la réponse quelques mètres plus loin par une grande banderole : La fête des princesses. C'était une vielle fête populaire qui voyait les femmes égalaient les hommes, à une époque où la femme était cantonnait aux tâches ménagères, et les hommes, aux pouvoirs et à la guerre. Cette fête ne vaut plus rien désormais, les écarts hommes/femmes s'étaient équilibrées. Mais nous continuions, par tradition, à fêter une fois par an les princesses, et à organiser des tournois Pokemons rien que pour elle. C'était aussi un bon coup marketing, qui voyait les magasins dévaliser de ses marchandises soldées, à petits prix, par ces femmes, et compensant la perte d'argent qui en résultait sur les hommes. Heureusement, nous ne faisions cela qu'une fois par an. Cela tomba aujourd'hui, et Richie et moi devions nous faufiler entre les filles hystériques, avec les piétons lambdas, et la circulation urbaine.
Nous trouvions enfin le centre Pokemon, un grand bâtiment, aux murs de toutes les couleurs. Pour l'occasion, nous rencontrions une infirmière Joëlle avec un diadème posée sur sa coiffe. Elle était occupée par des Pokemons blessés lors de combats, ou tout simplement piétinés ou bousculés lors d'une émeute de jeunes filles en quête de bons plans vestimentaires. Nous informions nos familles et le professeur Chen, et nous nous dirigions directement vers l'arène. L'édifice avait une base conique, avec des escaliers qui menaient à l'entrée, et le tout surplombait d'un toit qui imitait les pétales d'un Ortide, rouge au points blancs. Nous rentrions dans le bâtiment, circulaire, tout en verre, avec une odeur de peinture fraîche à l'intérieur. Richie m'informa alors qu'il y avait eut un violent incendie, sans causer de dommage humain ou Pokemon heureusement. Je me dirigeai au guichet pour me présenter à l'hôtesse de caisse, une brunette qui se limait les ongles :
« Je m'appelle Yves et j'aimerai défier votre championne.
- Désolé jeune homme, me répondit-elle sèchement, l'arène est fermé pour les garçons aujourd'hui, il y a le tournoi des princesses de Celadopole. Vous pouvez revenir demain si vous voulez. »

Je n'insistai pas, et préférai retourner mes talons, frustré de devoir attendre. Cette journée était maudite pour les hommes. Il ne me restait plus qu'a attendre une journée, cloitré au centre Pokemon. Richie proposa alors de nous entraîner à la lisière de la ville, trouver un coin de verdure, c'était tout ce qu'il nous faudrait. Nous le trouvions ce petit coin que j'aurai cru tranquille.
Nous retrouvions par surprise une vingtaine de dresseurs de sexe masculin, s'entraîner seul, discuter avec d'autres, s'amuser avec leurs Pokemons, tout pour fuir cette journée, et les filles hystériques. Ce fut alors à moi à avoir une idée, et je montai sur une souche d'arbre pour la concrétiser :
« Messieurs. Cette journée est horrible pour nous. Nous ne pouvons pas participer à des tournois, parce que nous ne sommes que des garçons. Puisque nous ne pouvons pas concourir aux tournois, ou à défier la championne, je vous propose de faire un tournoi entre nous, pour ceux qui veulent. »

[tome 2] La route Indigo (la trilogie de Baudet) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant