Chapitre 10 : L'arène-bateau

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Je ne me remis pas encore de cette victoire, et je n'arrêtai pas de toucher le badge Volcan pour me persuader que j'avais vraiment gagné. La chambre était devenu un peu petite maintenant avec Tortank, mais je ne pouvais pas le laisser dans sa balle ce soir après l'exploit qu'il avait fait. Je descendis le lendemain prendre mon petit-déjeuner, le dernier avant de partir.
« Tu sais où tu vas aller maintenant, me demanda Auguste dans son costume d'aubergiste hippie.
- Je vais sans doute remonter à Parmanie, voir un dernier champion avant l'hiver. Et vous ? Vous allez reconstruire l'arène ?
- Je ne sais pas encore. Je pense que l'heure de la retraite bien mérité à sonner, surtout pour mes Pokemons, après des années de bons et loyaux services. Je suis un dresseur et un champion dépassé, place à la jeunesse.
- J'en suis navré que cela se finisse comme ça, sur un accident. »

Après le repas, je pliai bagage, en saluant Auguste. Je ne voulus pas m'éterniser, et je voulu prendre le premier bateau en partance pour le continent. En arrivant sur les quais, je remarquai un bateau bizarre. C'était une péniche, transformée en bateau de plaisance. Je vis un écriteau, avec un papier dessus, qui disait :
« Bienvenu sur l'arène-bateau du champion Cyril. Venez nombreux voir les combats d'arènes certifiés par la ligue Pokemon, et y participer, pour être récompenser par un badge d'arène. Vous pourrez héberger sur le bateau, et profiter du voyage et des attractions. Pour les dresseurs, veilliez vous adresser au champion. »

Cela m'emballa. Pouvoir traverser la mer en combattant, cela me plut. Je m'embarquai alors, recherchant le fameux champion. En montant sur le pont, je remarquai comment la péniche avait été transformé. À l'avant, une énorme arène était entourée de gradins pour les spectateurs, tandis que le poste de commande et les chambres se trouvaient à l'arrière, dans une grande tour blanche. Je me faufilai, vers le terrain de combat, parmi les touristes, venu voir le spectacle annoncé. Je rejoins ainsi le champion, entouré de visiteurs qui le photographiaient. Il était jeune, juste un peu plus vieux que moi, les cheveux bruns saturés de gels, les yeux bleus, la peau bronzé, et vêtu de vêtements très léger. Je l'interpella :
« Etes-vous le champion de cette arène ?
- Il se peut, me lança-t'il d'un air dédaigneux. Qui me demande ?
- Je suis Yves, de Bourg Palette, et je viens demander un combat, dans le but d'avoir un badge.
- Désolé, mais les inscriptions sont fermés, petit. Il n'y a pas de dresseur, et je ne vais pas m'abaisser à te faire perdre ton temps, et surtout me faire perdre mon temps.
- Oui, tu préfères te faire prendre en photo, mais tu as tort. Je ne vais pas te faire perdre du temps, ta défaite serait rapide. Tant pis, je vais voir ailleurs, je te laisse l'illusion que tu es un grand dresseur. »

Je tournai les talons, un sourire pervers entre les lèvres. Je lui avait envoyé quelques pics, en espérant le faire sortir de ses gongs. Ce genre de dresseur me sortait par la tête. Et je récoltai les fruits de ce que j'avais semé très rapidement :
« Attends, morveux ! Tu crois que je vais te laisser m'insulter sans réagir ?
- Non, je m'attendais même à ta réaction, je repris, le dévisageant, mais tu vois, les dresseurs qui me prennent de haut, j'en ai connu, et ils tous un point en commun : je les ai vite humilié. Alors, je vais te le redemander encore une fois : je sus Yves du Bourg Palette, et je te défis pour l'obtention d'un badge. »
Il serra les dents, pendant que notre passe-d'armes redonnait la mémoire à ceux qui m'avaient vu quelques heures plus tôt. Il lâcha alors :
« Très bien, Yves de Bourg Palette, j'accepte ton défi. Laisses-moi le temps d'évacuer les spectateurs !
- Tu fais la promotion de combats Pokemon au touristes, et quand il y en a un, tu les vires ? J'espère que tu n'as pas peur de te faire humilier, sinon, tu fais de la publicité mensongère. »

Je venais de gagner un point, et les visiteurs commencèrent à réagir dans mon sens. Cyril fit volte-face :
« TRÈS BIEN ! je vais installer les spectateurs, je te sonnerai quand tout sera prêt. »

[tome 2] La route Indigo (la trilogie de Baudet) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant