Chapitre 12 : Le vrai visage du "Touche-à-tout"

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Si j'avais réussi à rejoindre Jadielle en vélo en moins d'un jour, il me fallut toute la journée pour y arriver sans. Je ne voyais pratiquement personne dehors, et même les Pokemons sauvages étaient frileux de sortir. Le froid était pesant, et j'arrivai le soir au centre Pokemon frigorifié malgré mes épais habits. Je me demandai si cela n'aurait pas était mieux de rester dans les îles le temps de l'hiver. Je rentrai dans ce nouveau centre Pokemon flambant neuf, qui respirait encore la peinture fraîche. Malheureusement, il était moins prestigieux que le précédent, un simple dôme sphérique avec une énorme boule rouge incrustée comme décoration. Il avait rétréci, ne comportant qu'un étage, et les systèmes de sécurités qui résultaient de l'attaque de la team Rocket enlevaient le reste du charme. C'est donc avec une certaine déception que je pénétrai dans le bâtiment...
Il y avait un peu de monde, des dresseurs en attentes de soins pour leurs Pokemons, des visiteurs cherchant conseils, ou tout simplement des personnes recherchant chaleur et réconfort. Je trouvai l'infirmière Joëlle, qui me reconnu de suite :
« Yves ! Quel plaisir de te revoir ! »

Elle ne tarissait pas d'éloge sur moi, me faisant rougir jusqu'au oreilles. Nous discutions un peu, de l'avenir du centre, où elle me révélait que le nouveau centre avait certes abandonné un peu de son charme, mais qu'il était plus pratique et sécurisé maintenant. Je m'installai ici pour y dormir, et discuter avec des dresseurs locaux. Cela me permit de prodiguer quelques conseils, et d'échanger des informations, des anecdotes, de faire connaissance avec d'autres Pokemons. Je retrouvai ainsi la joie de dormir avec les miens.
Le lendemain, je pris la direction de l'arène. Comme j'avais le temps, je pouvais essayer, sans entraînement, de défier le champion. Rien ne m'empêchait ensuite de rester quelque temps ici pour me perfectionner dans le cas d'une défaite, et de recommencer. La ville tournait un peu au ralenti à cause de la saison, et les premières givres étaient apparues sur l'herbe verte pale. J'avais déjà le nez qui rougissait par le froid, et je me dépêchai pour éviter d'attraper un rhume. J'arrivai enfin devant l'arène : une immense bâtisse, construit dans le style d'un Colisée, gardée par deux individus habillés en romain avec des lances plus longues qu'eux. En m'approchant, ils abaissèrent leurs armes pour les croiser, et me stipuler l'interdiction d'entrée. Ils me demandèrent ensemble d'un air solennel :
« Que voulez-vous ?
- Je viens défier le champion, je leurs rétorquai sans trembler.
- Vous pouvez rentrer ! »

Ils remirent leurs lances droites, et tapèrent une fois au sol avec. La large porte qu'ils gardaient s'ouvrit alors sur un terrain, entourée de colonnes romaines. Je pensai que j'allai être le spectacle les jeux du Cirque, avec toutes ces évocations à l'empire romain. En rentrant, les deux gardes dehors tapèrent une nouvelle fois au sol, avant d'annoncer :
« Un dresseur rentre dans l'arène ! »

Les portes se refermèrent sur ces derniers mots, me retrouvant seul. Le terrain était petit, l'espace, clos, et l'atmosphère, confinée. En face de moi, une grande estrade de deux mètres de haut, dont l'entrée était fermait par des rideaux de velours rouges, servait de promontoire pour le champion. Tout ici me faisaient penser que le champion était narcissique, et aimait faire comprendre qu'il était meilleur que tout le monde. Mais j'étais loin du compte en voyant le champion en personne :
« Yves, je me doutai que tu allais venir ici un jour ou l'autre. »

À ma grande surprise, Juan Giovanni sortit de derrière les rideaux dans un costume orange et cravate verte. Il me regardait d'un air déterminé, et reprit :
« Tu ne t'attendais pas à me voir, n'est-ce pas ? Comme tu le dis, je suis un "Touche-à-tout", et je suis aussi le champion de cette arène. J'espère que tu t'es entrainé, car je ne te ferais pas de cadeau.
- Rassurez-vous, monsieur, je lui envoyai, je me suis entrainé, et je ne vous ferais pas de cadeau non plus.
- Très bien, qu'attendons-nous alors ! »

[tome 2] La route Indigo (la trilogie de Baudet) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant