Chapitre 13

145 7 0
                                    

J'étais devant la maison en pierre. Elle était assez modeste, petite mais ça devait être suffisant pour une petite famille. Une porte en bois blanche se trouvait au milieu de la façade, au premier étage. Les châssis des fenêtres étaient de la même couleur. Et moi, j'étais là, plantée sur le trottoir, devant la maison et je commençais à regretter. Qu'est ce qu'il m'avait pris ? Je voulais faire quoi? Jouer à l'héroïne romantique? Je pris une profonde inspiration et toquai, espérant secrètement que personne ne m'ouvre. Je constatai rapidement que mon voeu n'était pas exaucé: la mère d'Eden m'avait ouvert, toujours souriante.

-Bonjour...
-Bienvenue chez nous Charlie!

Elle me fit signe d'avancer et dès que je posai un pied à l'intérieur, une masse beige me fonça dessus.

-KODA CALME TOI!

Éden deboulait de l'étage et attrapa le dénommé Koda par son collier pour l'attirer à elle.

-Excuse moi, il est encore jeune, on a un peu de mal à le contenir...
-C'est pas grave!

Après l'avoir calmé, elle le lâcha et il revint vers moi en trottinant pour me lécher la main. Je lui flattais le flanc droit tandis qu'il secouait la queue, heureux. Quand je me relevai, je croisai le regard de sa maîtresse qui m'observait en souriant.

-Qu'est ce qu'il y a..?
-Rien...
-Si, dis moi!
-T'es vraiment belle...

Je rougis.

-Encore plus quand tu rougis...

Elle s'approcha de moi et caressa ma joue. Je pense que mon coeur rata un battement et ma bouche s'ouvrit légèrement. Son sourire s'agrandit et elle approcha doucement son visage du mien. Mes mains s'accrochèrent à sa taille et je la rapprochai de moi. Nos corps étaient proches et nos respirations se mêlaient, ses lèvres effleurèrent les miennes et je sentis mon coeur s'emballer.

-ÉDEN T'AS PAS VU MON CHARGEUR DE TÉLÉPHONE???

Son frère la fit se décoller de moi. Elle me regarda, un air de regret dans son sourire. Et se retourna vers l'étage.

-NON DÉSOLÉE J'AI PAS VU LE CHARGEUR.

Elle se retourna vers moi.

-Tu viens?
-Où?
-Bah dans ma chambre!
-Oh, oui!

Elle monta rapidement les marches, moi derrière elle et elle ouvrit une porte blanche au bout du couloir.

-Bienvenue dans mon monde!

J'entrai doucement, timide.

Sa chambre était blanche et grise clair. Elle avait beaucoup de place à l'intérieur et un lit deux places occupait un coin de la pièce, près de la fenêtre. Les murs étaient recouverts de posters et de photo et une partie du toit était en fait un fenêtre, j'enviais la vue du ciel qu'elle pouvait avoir, le soir. Son parfum emplissait la pièce. Sa main qui effleurait la mienne me tira de ma contemplation.

-Et si on reprenait là où on s'était arrêtées...

Son murmure fit naître des frissons sur ma peau. Je la rapprochai à nouveau de moi.

-Je n'y vois pas d'inconvénients...

Ses joues avaient rosi et ses lèvres étaient plus proches des miennes. L'envie de les embrasser me consumait. Alors, doucement, je m'approchai d'elle et ses lèvres vinrent à ma rencontre. Le baiser était doux et peu à peu, il prit une tournure plus passionnée. Ses bras étaient autour de mon cou et nos corps étaient collés. Doucement, je l'attirais vers le lit et nous nous y couchâmes en évitant de mettre fin au contact. L'étreinte était brûlante et l'envie nous consumait.

-Attends stop...

Je m'écartai d'elle, honteuse. 

-Désolée...
-Hé...

Elle se rapprocha de moi et me prit dans ses bras avant d'écarter un peu son visage pour me parler.

-C'est pas contre toi mon chat... Le prends pas mal... C'est juste un peu tôt pour se laisser déborder par le désir non..?

Son regard était empli de tendresse.

-Tu as raison... Je suis d'accord avec toi... Ça va un peu vite...
-Tu vois!

Elle me réembrassa rapidement.

-Tu veux faire quoi ma Charlie ?
-Comme tu veux!

Je m'étais relevée et m'intéressais aux photos sur le mur. Elle m'avait rejointe.

-C'est qui toutes ces personnes?
-Sur les photos?

J'hochai la tête.

-Ici, c'est moi, maman et mon frère. Là, moi et Clarisse, qui est ma meilleure amie...

Elle me montra la plupart de ces personnes un peu partout: dans un bar, à une fête ou encore dans un parc d'attractions. Elle m'avait décrit toutes les photos, et n'en avait passé aucune, sauf une. Je la pointai du doigt.

-Éden ?
-Oui?
-Cet homme là, c'est qui?

Dans ses yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant