On était assises sur le trottoir, adossées contre le mur. On parlait, on arrêtait pas de rire. Nous nous moquions de tout. Toutes les personnes qui passaient, tous les passants qui nous scrutaient et les gens assis à la terrasse de ce café, qui nous épiaient d'un air hautain, tu te souviens? On s'en foutait, on riait d'eux et c'est ça qui était beau. Le regard des gens passait au dessus de nous, leurs remarques qu'ils croyaient inaudibles ne nous affectaient pas.
Puis, on s'est levée. On disait bonjour à tous les gens qui passaient. Certains nous répondaient, certains souriaient mais la plupart pressaient le pas. Nous sommes parties, guidées par la lueur orangée du soleil qui s'endort, nous nous sommes allongées sur la pelouse d'un jardin public. Tu me racontais ta vie, mais j'écoutais à peine. Bercée par mes pensées, je me promenais dans mon inconscient. Voyant que je n'écoutais pas, tu t'es brusquement levée, tu m'as renversée ta bouteille d'eau sur la tête. Je me suis mise en colère et je t'ai tourné le dos. Pendant quelques secondes. Puis ton rire est venu chercher le mien, un fou rire incontrôlable s'est emparé de moi. On riait ensemble, jusqu'à ce que tu t'arrêtes brusquement et énonces ces quelques mots : « Je ne t'oublierai pas. Je t'aiderai. Tu m'aideras, on sera là l'une pour l'autre. »
À jamais je me souviendrai de cette soirée.
À jamais je me souviendrai de la promesse que tu m'as faite.
Bien sûr, tu ne l'as pas tenue.
Le temps passe, l'amitié aussi, tu m'as abandonnée comme on jette un déchet dans la benne, tu m'as haïe comme si j'étais une criminelle.
Je n'ai pas choisi qui je suis. Dommage. Maintenant il faut faire avec.
Je continue de vivre, tu n'es plus un obstacle. Ton esprit fermé a brisé le contact.
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Recueil de textes
PoetryLa quasi-totalité de mes textes, réunis dans un seul recueil. À lire dans le désordre, assis dans son lit avec un carré de chocolat. Enjoy! [pour plus de textes, rejoins moi sur Instagram : @heartbreakeuse ]