Chapitre 20

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Le silence régnait dans le petit salon. Rien ne semblait prêt à troubler ce calme. Il n'y avait dans cette pièce que moi. Personne d'autre pour me déranger. Assise sur un fauteuil, je buvais tranquillement le thé qui m'avait été servit pour me faire patienter jusqu'à ce qu'on me reçoive. Un thé au jasmin. Plutôt bon, mais rien d'extraordinaire. Après tout, je n'étais pas là en invitée. Mais en prisonnière.

Reposant ma tasse, je me tourna vers la porte cadenassée qui me maintenait enfermée. Elle s'ouvrit quelques secondes après, laissant apparaître le corps de Kaname. Il s'approcha de moi, et une fois à ma hauteur s'inclina bien bas devant moi, avant de parler.

- Le prince héritier vous attends, ojo sama. Veuillez me suivre je vous prie.

Je me leva alors sans bruit, et nous nous dirigeâmes dans les couloirs lumineux du palais royal.

Kaname poussa la porte dorée du salon royal et m'invita silencieusement à entrer, ce que je fis. Je me préparais mentalement à faire face aux patriarches des différents clans, mais au lieu de cela, je me retrouvais face à mon fiancé. Il était vétu d'un jean et d'une chemise blanche, avec sur son visage un air énervé. Ses yeux fixaient les miens, et en les regardant, j'eu l'impression de regarder le soleil en face. Ils reflétaient toute la colère que Tenshi semblait éprouver en cet instant.

Tout doucement, je m'assis sur le canapé de la pièce, et en silence, j'attendi mon jugement.

- Mizuki Yuki. Chef du clan Mikazuki no Yuki, énumera le prince des vampires.

- C'est bien moi, répondis-je insolemment.

- Avec certaines familles de sangs purs, vous avez comploté contre la couronne, en vous réunissant à l'Assemblée Moderne, sous l'appel des Dmitriev.

- C'est exact.

- La famille royale à décidée d'une punition différente pour chaque patriarche des familles. Et je suis ici pour vous donner la vôtre, continua d'une voix calme Tenshi, sans relever mon insolence.

- Une punition ? m'étonnais-je, individuelle ?

Sans un mot de plus Tenshi me désigna la porte d'une main.

- Votre clan vous attends, je vous ferais parvenir en temps voulu la sentence qui s'impose à votre cas.

- Dans ce cas, je vous laisse. Au revoir votre altesse, dis-je sarcastiquement avant de me diriger vers la porte, et d'enfin sortir de cette horrible pièce.

En me retournant, je trouvais derrière la porte, mon frère Akira. Celui-ci me regardait d'un air énervé, mais avec une pointe de compassion.

- On rentre, viens Mizuki, me dit-il.

Étonné je le suivit dans protester. C'était étrange. Pourquoi ne se fâchait- il pas ? Pourquoi ne me criait-il pas dessus ? Et pourquoi cette compassion dans son regard. Nous entrâmes dans la limousine, et en silence, elle se mit à rouler vers une destination que je présumais être le manoir de ma famille.

- Que se passe-t-il donc Akira ? demandai-je finalement, exaspérée par ce silence.

- J'imagine que tu n'es pas au courant, mais les punition qu'à infligés Tenshi pour les familles désobéissantes sont lourdes. Très lourdes, et surtout honteuses.

- Que veux tu dire ? m'inquiètais-je.

- Chaque famille dois donner un de ses enfants sang pur en mariage aux familles partisanes de la couronne.

- ........

Je restais sans voix. Dans l'honneur des vampires, c'était quelque chose de très important que le mariage, et un mariage imposé ainsi menaçait de ruiner la réputation de nombreuses familles. Sans que je m'en rende compte, mon sang ne fis qu'un tour, et mes yeux devienrent rouges, pendant que ma soif de sang commençait à se faire ressentir.

- Et ma punition ? demandai-je le plus calmement possible, en essayant de réfréner mes désirs.

- Une semaine, me répondit Akira sans oser me regarder dans les yeux.

Il m'attrapa par les épaules et bloqua mes bras, sentant que je commençais à perdre le contrôle.

- Dans une semaine, continua-t-il, tu épousera Kurogane Tenshi.

À l'écoute de ses mots, je perdis totalement le contrôle, et s'en m'en rendre compte, j'usa de es pouvoirs. J'avais l'esprit flou, entendant au loin la voix d'Akira tentant de me calmer, mais seul resonnais vraiment dans mon esprit une autre voix, un autre discourt, celui de mes familiers

- Nous ne nous laisserons pas faire ainsi.

Vampire au claire de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant