« Un vrai péché ne peut être réparé, peu importe ce que tu fais. », Ban, Nanatsu no Taizai
Quelques mots. Un serment, un vœu. Un sentiment d'invincibilité. Et pourtant...
Rien n'est invincible. Tout finit par s'envoler comme une plume soumise aux courants célestes. L'aigle peut redevenir l'oeuf qu'il fut, jadis, avant de se briser lamentablement. Sous cette lune d'été, rien ne semblait pouvoir nous arrêter.
Nous pouvions soulever des montagnes. Subir les tornades les plus violentes. Être attaqué par plusieurs hordes de dragons. Être exposé à toutes les catastrophes naturelles : aux éclairs, aux tsunamis, et même aux terribles coups de notre quotidien. Dans notre jardin, il n'y avait plus que nos cœurs qui battaient à l'unisson, sous l'éclat des étoiles d'or et d'argent.
Alice, Clément, Marie, Amandine, Kevin, Tristan, Lucas, et moi ; nous étions là, à rire des anecdotes des uns et des autres, et à savourer le plaisir d'un soir d'été. Et même si certains avaient l'esprit un peu ailleurs, je ne pouvais m'empêcher de penser que l'on avait tous un peu la tête dans les étoiles.
– Marie et Clément ont vraiment eu une bonne idée, lança Lucas alors qu'on se tenait à l'écart du groupe.
Je lui lançai un regard en coin avant de sourire. Bien sûr, ils avaient eu une excellente idée, et j'étais sûr que Lucas me le dirait. À vrai dire, ça ne m'étonnait même pas. Et ça ne m'étonnait même pas qu'il vienne me le dire, alors que j'avais décidé de m'éloigner du groupe quelques instants pour profiter des petits plaisirs que mon téléphone m'offrait.
Après avoir bu deux verres, j'étais parti m'adosser à un mur pour souffler un peu et me retrouver au calme. Mais il ne fallut pas cinq minutes pour que ce brave Lucas arrive et me demande comment j'allais – avec, bien sûr, sa petite plaisanterie habituelle.
– Oui, répondis-je. Ça change de l'atmosphère des partiels. Je commençais à craquer.
– C'est vrai que tu te mets beaucoup de pression, pour pas grand chose, répliqua Lucas.
– Je n'ai pas le choix, tu le sais. Je fonctionne comme ça, sinon j'échoue. Et je n'ai pas franchement envie de me retaper une année, de tout quitter et de tout recommencer. Je me suis attaché à certaines choses, ce serait trop dur.
– Je te manquerais, si c'était le cas ?
– Je serais... libéré, délivré ! Commençai-je à chanter. Mon dieu, je crois que tu commences à déteindre sur moi.
– Thomas.Je tournai la tête. Le ton de Lucas était plus calme, mais sa voix était presque tremblante. Je haussai un sourcil. Mon meilleur n'était presque jamais sérieux, ou du moins, il ne tirait jamais une tête d'enterrement. Et quand il le faisait... Ce n'était jamais très bon signe.
Alors oui, je pouvais reprocher ce que je voulais à Lucas ; que ses blagues étaient stupides, qu'il avait gardé un comportement très enfantin, qu'il paraissait stupide à certains moments. Mais je ne pouvais jamais lui reprocher d'être désagréable avec moi. Je ne pouvais pas lui reprocher de m'avoir trahi. Parce que c'est mon meilleur ami, parce que je lui fais tout de même confiance.
Et puisque j'étais moi aussi comme ça, sa question me sembla comme un coup de poignard. Mon cœur se contracta, comme s'il fut violenté, détruit, percé à vif. Mais surtout, je ne comprenais pas. Pourquoi me posait-il cette question ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi avec cette tête, cette tristesse presque palpable dans sa voix ? Mille questions me traversèrent l'esprit.
– Pourquoi ?
– Réponds à ma question, Thomas...
– ... Oui, tu me manquerais. Parce que tu es mon meilleur ami, et que malgré toutes tes blagues stupides, tu es le frère que j'ai toujours voulu avoir.
– Merci, Toto. T'es adorable. Je suis heureux de t'avoir comme ami.
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Virtuellement vrai [EN PAUSE]
FantasyÂgé de presque vingt ans, Thomas est un étudiant passionné de littérature, de jeux vidéos et de RPG, un jeu interactif dans lequel il incarne un personnage possédant divers pouvoirs. Thomas était un étudiant ordinaire. Mais son destin changea quan...