Chapitre 25

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Roy

La voiture d'Haley s'éloigne. Ma poitrine se resserre, j'ai du mal à respirer. Je n'avais jamais ressenti ça avant aujourd'hui. Je n'avais jamais éprouvé de remords ou de regrets comme tel. Je l'ai ressenti à la minute où je l'ai vu arrivé ce matin au lycée. Elle était tellement belle. Comment n'ai-je pas pu la remarquer avant ce stupide pari de merde ? Adrien arrive derrière moi. Il me tape l'épaule pour me remuer, pour me faire sortir de mes pensées.

_ Eh mec, qu'est-ce que tu fais tout seul sous la pluie ?
_ J'ai fais une connerie. Je marmonne, en tournant la tête vers lui.
_ Tu l'aimes ? Il comprend de qui je veux parler, j'hoche simplement la tête.
_ Le pire dans tout ça c'est que je n'ai pas le droit de l'aimer.
_ Pourquoi ? C'est une fille comme les autres.
_ Non, c'est ma demi-soeur.

Et quand bien même ça ne l'aurait pas été, elle n'est pas comme les autres filles. Elle a tout ce que les autres filles que je connais n'ont pas. Le charme, l'élégance, la bonté, le sarcasme, l'honnêteté et plus-que-tout la beauté.

_ Putain, siffle-t-il. Ta baisé ta soeur.

Je crispe la mâchoire. Il peut être tellement con parfois. Il faut toujours qu'il en rajoute.

_ Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ? Rajoute-t-il en voyant que je ne lui réponds pas.
_ Oublier...
_ Tu crois pouvoir l'oublier elle ? Bafouille-t-il.
_ Je n'ai pas d'autres choix, crétin.
_ Tu es sûr à 100% qu'elle est ta soeur ?
_ Sa mère est formelle. Il secoue les épaules et grimace à ma réponse. Qu'est-ce qu'il lui est encore passer par la tête ? Moi, je serais toi, je demanderai une preuve.
_ Du genre ?
_ Un test de sang.
_ Oh Adrien, tu es un génie ! Sautillai-je.

Je l'atrappe par la tête et lui embrasse le crâne. J'ai peut-être une chance de pouvoir tenter une nouvelle chance avec Haley. Une chance sur 99. Je descends le grand escalier et court jusqu'au parking de l'école, où ma voiture y est garée. Je monte dedans et m'empresse de départ, pour aller au bureau de mon père.

Je me gare sur le grand parking de Park & Co, la société de mon père, qui est dans la famille depuis plusieurs générations. J'entre dans le hall d'entrer, et n'y venant pas souvent, le gardien ne me reconnait pas. Je marche rapidement jusqu'au ascenseur. J'appelle l'un et les porte s'ouvre presque automatiquement. Je monte dedans et inspire un bon coup avant d'appuyer sur le bouton du dernière étage et que les portes se referment. J'ai véritablement horreur des ascenseurs, mais je me vois mal monter 50 étages par l'escalier. Les portes s'ouvrent à nouveau. Je suis face à une bande de snob, habillé tous de la même manière, qui court partout dans tout les sens possible. Je marche jusqu'au bureau de mon père en manquant de passer par son assistante. Cette dernière se lève pour m'arrêter mais je l'ignore complètement. Elle me dit qu'il est occupé ou en réunion d'affaires. Quelque chose dans le genre mais je m'en fou. J'ouvre les portes et je suis surpris de le voir debout dans la pièce, avec une femme blonde en face de lui. Elle est bien plus sexy que toutes les autres femmes à cette étage. Elle est plus élégante, plus ravissante. Mon père lève la tête vers moi et la femme se tourne, surprise. C'est la mère d'Haley, j'écarquille les yeux. Que fait-elle là ?

_ Roy. S'étonne mon paternel. Que fais-tu ici ? Tu n'es pas en cours ?
_ J'ai fini, me justifiai-je. Mais elle, que fait-elle là ?
_ Ne parle pas d'Abigail comme cela, s'il te plaît.
_ Tu l'appelles Abigail maintenant, ce n'est plus Madame Bloom, je niaise.
_ Roy Parker !

Elle s'avance vers moi, en marchant gracieusement sur ses deux talons. Son regard pour moi est méprisant. Il me fait penser à celui d'Haley, le regard qu'elle m'a jeté toute la journée. Je perds instinctivement toute confiance en moi mais je ne laisse rien paraître extérieurement.

_ Si j'étais toi, Roy Parker, je me ferais moins remarquer. Je me ferais petit comme un pois après ce que tu as fait à Haley.

Alors, elle était au courant. Je souffle discrètement. Ce n'est pas ce que je voulais.

_ Comment as-tu pu ? Elle est ta demi-soeur, tu le savais en plus de ça. Et quand bien même elle ne l'aurait pas été,  elle t'aimait. Elle tremble, elle a les larmes aux yeux.

Je me rends compte que ce que j'ai fais n'a pas fait eu de tort qu'à Haley. Ça à aussi du rappeler des souvenirs à sa mère, d'affreux souvenirs, et je me sens doublement coupable pour ce que j'ai fais. Mais je ne suis qu'un con, et je n'ai pensé qu'à ma popularité et qu'à mon image. J'aurai dû savoir, que près d'Haley, tout ça n'avait plus l'ombre importance. Mais bordel, je ne m'en rends compte que maintenant. Je suis pitoyable. Je ne la mérite pas.

_ En parlant de ça. Dis-je fermement. Je veux que mon père face un test de paternité. Je veux être sûr qu'Haley soit ma soeur.
_ Pourq-
_ Parce que si elle était vraiment ma soeur, je ne ressentirai jamais ce que je ressens aujourd'hui pour elle. Affirmai-je en coupant Abigail Bloom.

Oui, j'aime Haley. Je suis tombé amoureux d'elle. Et si, tout cela était logique, je ne serais jamais tomber amoureux d'elle si elle était véritablement ma soeur.

_ Je suis d'accord, ce n'est pas une mauvaise idée. Lâcha mon père.

Le regard d'Abigail dérive de papa à moi, puis de moi à papa. Elle semble complètement retourné par la situation.

_ Rayan... Tu ne me fais pas confiance ? S'étonne-t-elle.
_ Si, bien-sûre que si, Abigail. Mais si mon fils souhaite ce test de paternité pour se convaincre qu'Haley est sa soeur, je le ferai.
_ Bien... Alors, c'est d'accord.

Elle finit par accepter et je lâche un long soupir. J'ai encore de l'espoir, et l'espoir fait vivre.

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Roy a-t-il raison de mettre autant d'espoir dans ce test du sang ?

Coucouuu, demain c'est le week-end. Enfin ! J'en peux plus des cours. En plus, il fait grave froid à l'internat. J'ai les doigts congelés mdrrrrrrrrr

Peut-être une suite dans le week-end,
Bisous, manooooon🌹

ÉternelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant