Chapitre 33

3.7K 197 5
                                    

Abigail

Ma journée au bureau me paraît longue, beaucoup trop longue. Je réfléchis trop, je n'arrive à rien. C'est comme si tout ce que je faisais depuis des années n'avaient aucun sens. La nuit dernière avec Ty était merveilleuse, mais elle est incomparable à celle de Rayan. Ils ne sont pas comparable du tout. Je ne réfléchis plus tellement je réfléchis. Je crois que j'ai menti en disant à Ty que je l'aimais. Tout ce qu'il fait pour moi depuis dix-huit ans, personne ne l'a jamais fait. Je me lève de ma chaise de bureau, j'enfile précipitemment ma veste et prend mon sac à main pour prendre l'ascenseur. J'ai besoin de conseillés, autres que ceux de mes meilleures amies. Je vais aller voir mes parents. Je ne les ai pas vu depuis le déménagement, ça commence à faire un bout de temps.

J'entre dans la maison de mon enfance. Cette maison qui me rappelle tant de mauvais souvenir. Je toque à la porte, c'est papa qui m'ouvre. Il me sourit et me prend automatiquement dans ses bras fatigués.

_ Abby ! Que ça me fait plaisir de te voir !
_ Bonjour papa. Je lui embrasse la joue.

J'entre dans la maison et cherche maman des yeux pendant qu'il ferme la porte. Je ne la vois nul part.

_ Comment vas-tu ma chérie ?
_ Bien. Maman n'est pas là ?
_ À l'étage, elle se repose.
_ Elle est souffrante ? Je le regarde en fronçant les sourcils.
_ Elle est quelque peu fatiguée en ce moment.
_ Je peux monter la voir ?
_ Évidemment !

Je pose mon sac à l'entrée et monte les marches d'escalier que je connais par choeur. Je toque à la chambre parentale. La voix de ma mère, que je trouves faiblarde, m'autorise à rentrer.

_ Maman, la saluai-je.

Je m'approche de son lit. Je la trouve étrangement pâle, elle tremblote. Je lui prends la main et m'assoit près d'elle. Je me penche pour lui embrasser tendrement la joue.

_ Abigail... Comment vas-tu?
_ Plus ou moins bien... Et toi, que t'arrive-t-il ?
_ Je suis juste un peu fatiguée, ne te soucie pas de ça.
_ Bien... J'aurais aimer qu'on discute un peu de chose de filles... Que tu me donnes quelques conseils.
_ Oui, je t'écoute.

Et j'entame mon monologue sur toute la partie de l'histoire qu'elle ne connait pas, depuis que nous sommes revenus à Newcastle. Ma mère et moi nous sommes beaucoup rapprochés depuis qu'elle s'est remise avec papa, mais je penses aussi que c'est parce que j'ai mûri et que j'ai appris à pardonner plus facilement. Je termine mon monologue et elle fait de grand yeux.

_ Je penses que même après vingt ans, tes sentiments envers Rayan Parker n'ont pas changé. Déclare-t-elle, après plusieurs secondes.
_ Mais c'est complètement dégenter ! Il a sa famille, j'ai la mienne.
_ À ce que j'ai compris, vous faites tous partie de la même famille. Rayan est le père de ta fille, et ça, tu ne peux pas le renier.
_ Sûrement... Je baisse la tête en me mordant les lèvres. Alors, si je suis ton hypothèse, je devrais quitter Ty pour Rayan ?
_ Ne suit pas mon hypothèse, ni celle de tes amis, suit ton coeur. Elle lève la main pour pointer son doigt sur mon coeur. Qu'est-ce qu'il te dit, là, tout de suite ?
_ De courrir dans les bras de Rayan...
_ Alors qu'est-ce que tu fais encore là ?
_ Non, maman. Je ne peux pas. J'ai mes responsabilités, j'ai des devoirs. On s'est promit avec Ty ? Tu te souviens, à notre mariage ?
_ Tu es bien coincée ma fille ! Elle sourit et je ricanne.
_ Non, c'est faux. Je suis une adulte responsable.
_ M'oui... C'est toi qui le dit.

Je me penche pour lui faire un câlin. Elle reste ma mère malgré tout. Elle m'en a peut-être fait baver toute ma jeunesse, mais elle a passé l'autre moitié de sa vie, et de la mienne, à se faire pardonner.

_ Fonce... Me murmure-t-elle à l'oreille. Tu le regretteras peut-être, mais en attendant, profite simplement de l'instant présent.

Je resserre mon étreinte autour de ses épaules. Je réfléchis. C'est elle qui a raison après tout. Je l'embrasse et la remercie.

_ Je t'aime Maman...
_ Moi aussi, je t'aime, mon Abigail...

Je l'embrasse sur l'autre joue. Je lui promets de revenir bientôt pour m'assurer de son état de santé. Je sors de la chambre, je prends soin de refermer la porte et je dévale les escaliers. Mon père accourt presque dans l'entrée.

_ Où vas-tu comme une enfant ?
_ Oh papa... Je l'embrasse, joyeuse. Prend soin de maman, je reviendrai vite.
_ Tu peux compter sur moi ma chérie !

Il me crie alors que j'avais déjà passer la porte et sauter dans ma voiture. Je lui fais un signe de la main et sort de l'allée centrale pour prendre la route jusqu'à Park & Co !

_____________________________

Que va-t-il se passer pour Abigail et Rayan ?

Coucou, encore un chapitre ce soir... décidément je ne m'arrête plus.. Vous pouvez remercier mes copines Maryne et Olivia pour ça. Et aussi mon papa, de m'avoir fait passer la fin d'après-midi dans la voiture, à attendre, que ses dépannages se finissent.

Bisous,
Manon🎄

ÉternelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant