Chapitre 45: Ce plier à ce que monsieur désire...

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MJe ne comprends absolument pas son comportement. Je reste encore quelques minutes sur le parking et rentre juste au moment de la sonnerie. Je me rends en littérature où je retrouve ma Jess.

- Coucou ma Jess ça va ?
- Coucou toi, ça va comme une fille qui va travailler sur Œdipe Roi.

Je rigole à sa remarque. C'est vraie qu'en littérature cette année on étudie Œdipe Roi de Sophocle et Oedipe Roi de Pasolini. Ce n'est pas la chose la plus passionnante au monde mais on s'y fait. À voir la tête de Jess, je sens que ça va être long pour elle. Les deux heures de littérature passent et nous continuons notre marathon de cours. À midi je mange avec Jess et Alban. Alors que nous mangeons tranquille je reçois un message de mister Wilson. Monsieur se décide à me reparler après la petite crise de ce matin. 

- Je te ramène ce soir, on se retrouve au parking. À toute.
- Tu n'as pas peur que l'ont nous voit ensemble !

Je lui envoie sa sur un ton très sarcastique, il se fout vraiment de moi ma parole. Je ne suis pas son objet ou son petit jouet qu'il peut manipuler quand bon lui semble. Il me répond quelques minutes plus.

- Je t'attends et puis c'est tout !

Cet homme, cet homme, cet homme je vais finir par devenir folle avec lui. Je me répète souvent mais je ne sais jamais sur quel pied danser avec lui, il est si lunatique, si contradictoire.

La fin de ma journée se passe relativement bien, les cours m'intéressent et même ceux qui m'intéressent un peu moins, je me force. Le bac c'est cette année et je n'ai absolument pas envie de le rater, donc il faut que je travaille bien et que j'écoute en cours.

17h la sonnerie retenti, vive la fin des cours. Je sors mais je n'ai absolument pas envie de rentrer avec Noé et je n'ai pas non plus envie d'écouter ses ordres. Ça va deux minutes à la fin. Ce matin il me plante comme une pauvre cruche sur le parking et ce soir il veut que je rentre avec lui. Il en est hors de question. Malheureusement mon bus se trouve à la hauteur de sa moto, mince, je ne peux pas distinguer d'ici si Noé y est déjà. Je me dépêche donc de rejoindre mon bus tête baissé, en me faisant la plus petite possible. Tout ça pour ne pas attirer l'attention de Noé. Je monte dans le bus ouf sauvée, je n'ai regardé nul par sauf devant moi, je peux dire que j'ai tracé pour arriver dans ce bus. Alors que je me croyais sortie d'affaire je reçois un message.

- Je t'ai vu Robert, descends de ce bus.

Il se fout de moi. Je regarde par la vitre et effectivement je le vois à côté de sa moto, faire les cent pas. Je décide de ne pas lui répondre, le bus devrait partir dans cinq minutes et je reste dedans ! Mais monsieur continue et finit par m'appeler plusieurs fois, au bout de la cinquième fois je réponds.

- Quoi ?, lui dis-je d'un ton sec.
- Descends immédiatement de ce bus.
- Non !
- Qu'est-ce que je t'avais dit ce midi par message. Viens ne fait pas l'enfant.
- Tu te fous de moi Noé. Je ne suis tout simplement pas à tes ordres.
- Éloïse ne m'énerve pas.
- C'est toi qui m'énerves Noé.

Il se met à jurer et à hurler dans chose incompréhensible, je suis obligé de tenir mon téléphone à quelques centimètres de mon oreille. Tout le monde me fixe bizarrement. J'ai honte punaise et Noé qui crie comme pas possible. Je recolle le téléphone à mon oreille.

- Maintenant taie toi où je raccroche tout le monde me regarde dans le bus.
- J'en ai rien à foutre !, hurle-t-il une fois de plus.

Il est impoli et veut commander tout le monde, ce n'est pas possible ça. Comment est-il devenu comme ça ? C'est une des questions que je me pose sans cesse.

- Je raccroche, lui dis-je sèchement.
- Si tu fais ça je te préviens que je monte dans le bus et je fais un esclandre, me dit-il avec un ton menaçant.
- Tu ne le feras pas.
- Tu me connais mal ma belle.

Il me raccroche au nez et je le vois qui s'approche du bus. Non, ce n'est pas possible, prise de panique je rassemble mes affaires et rejoins la sortie. Je n'ai absolument pas envie de me donner en spectacle, peu de personnes me connaissent ici et c'est très bien comme ça.

- Enfin madame est là.
- Tu te fous de moi Noé, je te préviens ça ne va pas se passer comme ça. Je ne suis pas ta poupée chiffon avec qui tu peux jouer.
- Moi jouer à la poupée, me dit-il en rigolant.

Il se fiche littéralement de moi en plus de ça, je vais l'étriper, je sens la colère qui monte en moi.

- Rigole Noé mais je te préviens c'est la dernière fois que tu me fais un coup comme ça. Ce matin tu me laisses comme une merde au milieu du parking. Et après tu fais ton cinéma. mais tu n'es pas possible !
- Baisse d'un ton, me dit-il en m'attrapant la main pour me ramener vers sa moto.
- C'est la meilleure celle-là ! Mais où c'est vrai il faut faire attention aux gens qui nous entourent. Et maintenant lâche-moi, je peux encore aller jusqu'à ta moto seule.

Je l'entends souffler mais il ne rajoute rien et me suis jusqu'a sa moto.

- File-moi un casque et ramène-moi !
- Arrête de me donner des ordres Éloïse.
- Je fais comme toi, je crois que tu commences à malheureusement déteindre sur moi !, lui dis-je sur un ton plutôt méchant, que je n'ai pas trop l'habitude d'employer.
- Arrête ça, je m'excuse pour ce matin. Ça te va comme ça.
- C'est facile ça. De toute façon tu t'en sors toujours avec des excuses bidon. J'en ai marre à force Noé, tu es constamment lunatique.
- Je suis désolé, me dir-il sincèrement. C'est mon caractère je suis comme ça, je ne peux pas me contrôler.
- Va falloir que tu apprennes alors. Parce que tu sais que tu es impossible.
- Je sais ma mère me le disait souvent, me dit-il d'un air nostalgique.

Je ne sais plus quoi lui dire, je sais juste que sa mère est décédée il me l'avait confié quand j'étais allé chez lui. Je ne sais pas quoi ajouter, à ce moment même je me sens plutôt malaise.

- Bon laisse tomber, me dit-il de nouveau d'un ton froid. On y va.

Il me passe le casque, je ne bronche pas et je monte derrière lui. Nous roulons jusqu'à chez moi. Tout le chemin je me demande bien quel est le passé de Noé. Ses parents, sa famille ? Sa vie tout simplement.

Voilà les Loulous nous comme mercredi et la suite est là et pas en retard cette fois. J'espère qu'elle vous a plu. Je me répète mais donnez-moi vos avis c'est super-important pour moi. Je lis vos commentaires avec attention même si c'est vraie qu'en ce moment je ne réponds pas forcément. Passer une bonne fin de semaine. Je vous fais de gros bisous. Rendez-vous pour la suite mercredi prochain 21h, ça ne change pas même jour, même heure, même endroit. Mathilde ❤️

Quand Une Sainte-Nitouche Rencontre Un Coureur De Jupons !!!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant