She Will Be Mine [Magi]

Chapitre 15

Hello ! Oui je sais, ça fait un mois que je n'ai pas publié désolée x) Mais je n'ai plus beaucoup de temps à moi, et allez savoir pourquoi c'est alors que j'ai un exam mardi que je me décide à mettre à jour toutes mes histoires... x) Mais enfin bon, ça me détend ! ^^

Bonne lecture ! ^^

***

Je dévisageais le blond en face de moi comme si c'était mon pire ennemi. Sinbad sembla remarquer la tension qui s'était créée et se leva pour m'éloigner un peu. Il me prit la main pour m'emmener contre mon gré dans une petite pièce à côté du grand salon dans lequel nous étions quelques secondes plus tôt. J'avais beau avoir gagné en force depuis ces derniers mois, il restait toujours beaucoup plus fort que moi. Il ferma la porte et il s'expliqua sans que j'aie à ouvrir la bouche. La façon dont je le regardais lui fit aisément comprendre qu'il avait intérêt à s'expliquer.

- Ce garçon est l'ami qu'Aladdin cherchait Alysia...

- Et alors ça fait quoi ? Si c'est un criminel il n'a rien à faire ici à discuter tranquillement autour d'un verre !

- Alysia...

- Quoi ? Dis-moi !

- Ce n'est pas à toi de gérer cette situation, je sais comment m'y prendre avec ce genre de personnes, et si c'est un criminel je lui réglerais son compte.

Je restais de marbre, le visage complètement figé sur ma colère. Il s'écarta et sortit de la pièce en me regardant une dernière fois, me faisant comprendre par un regard qu'il ne fallait pas que je m'emmêle. Bouillonnant de l'intérieur je sortais de la pièce, sortant de l'hôtel sans me retourner.

***

2 jours avaient passé depuis, j'avais fait en sorte de rester en dehors de la ville toute la journée et je n'étais rentrée que quand l'obscurité de la nuit recouvrait celle-ci. J'avais dormi à l'hôtel mais avais soigneusement utilisé tous les stratagèmes possibles pour ne croiser personne. Je ne voulais même pas savoir ce qu'il avait pu se passer. J'avais de toute façon décidé que je reprendrais bientôt ma propre route. J'avais suffisamment abusé de l'argent du roi et je ne comptais pas avoir de comptes à rendre à qui que ce soit. Alors ce soir j'allais lui faire face, le remercier pour tout et partir, suivre les plans que je m'étais tracés. Je m'étais levée tôt et était partie vers la sortie de la ville, dans un endroit désert pour m'entrainer un peu. Il fallait que je maintienne ma forme pour continuer mon périple sans avoir de soucis. Ensuite j'avais pris mon repas dans une simple auberge en ville, goutant à de nouveaux mets épicés, aux saveurs dont je n'aurais jamais soupçonnés l'existence. Quand j'étais sortie j'avais remarqué un énorme attroupement dans les rues, menant jusqu'au palais royal. J'entendais les gens murmurer au cœur de ce brouhaha, je ne comprenais pas de quoi il s'agissait mais il m'avait suffi de me frayer un chemin dans la foule pour comprendre de quoi il s'agissait. C'était ce blond... Apparemment c'était un prince et il avait demandé une audience au roi de Balbadd. Alors là c'était une surprise, un prince criminel ? Je me demandais pourquoi il ne s'était pas encore fait appelé le prince des voleurs, ou même le roi des voleurs compte tenu du caractère arrogant qu'il avait montré avec moi. Je ne savais pas pourquoi il était au palais en ce moment même, mais cela avait l'air de susciter le plus grand intérêt, j'avais même entendu que Sinbad l'avait accompagné, sûrement pour garantir une audience à ce voyou. Il avait dû se faire manipuler, ou en tout cas cela ne m'aurait pas étonné... Même si je ne connaissais pas la situation de ce garçon, et même si ces derniers jours je m'étais posé pas mal de questions à son sujet, je ne pouvais m'empêcher de le mépriser. J'avais essayé de me dire que c'était un ami de Morgiane qui au fond avait un grand cœur, même si elle-même semblait douter d'elle-même, et d'Aladdin ce petit garçon qui même si c'était un pervers né était si chaleureux et gentil. Et que par conséquent, il ne pouvait pas avoir mauvais fond, et que peut-être même, toute cette histoire de « voleurs » n'aurait été qu'un simple malentendu, mais je n'y arrivais pas. C'était plus fort que moi, je ne pouvais pas croire aussi simplement que quelqu'un puisse être un voleur pour de bonnes raisons, ni même qu'un voleur puisse être une bonne personne.

Je sentais mon cœur se serrer à cette pensée, autrefois j'aurais certainement pensé différemment, mais après ce qui était arrivé, je ne pouvais plus. Pour moi peut importait la raison, sans preuve valable un voleur restait un criminel qui méritait une correction plus ou moins forte en fonction des crimes qu'il avait commis.

C'est donc sans chercher à plus en comprendre que je rentrais à l'hôtel, sachant pertinemment que personne ne serait là pour savoir que j'y serais à ce moment-là. Sentant un peu la fatigue me rattraper, je décidais de me reposer un peu, car si je devais partir ce soir j'avais besoin d'être en forme pour voyager. Je fermais les yeux et m'endormais presque immédiatement.

Lorsque je me réveillais il faisait nuit, je me levais et sortais de ma chambre après avoir pris les quelques affaires que je comptais garder avec moi. Je me dirigeais vers le hall, m'apprêtant à demander où se trouvait la chambre de Sinbad quand je vis Aladdin passer.

- Aladdin ! l'interpellais-je.

- Oh c'est toi Alysia ! Cela fait longtemps que l'on ne t'as pas vus dans les parages. Répondit-il en se retournant avec un grand sourire chaleureux.

- Je sais. Est-ce que tu saurais où est Sinbad ? demandais-je.

- Oh il est sur la grande place, il donne un discours.

- Un discours ?

- Oui c'est une longue histoire, tu comprendras sûrement une fois là-bas. Je peux t'accompagner si tu veux.

Je hochais la tête et nous sortions de l'hôtel, en quelques minutes à peine nous arrivions sur la grande place qu'Aladdin m'avait indiquée. Nous nous avancions un peu, nous mêlant au reste de la foule pour écouter ce que le roi des Sept-Mers avait à dire. Je croisais les bras sur ma poitrine écoutant son discours et comprenant petit à petit la situation. Il venait de finir son discours et la foule commençait à se disperser. Je me dirigeais vers l'homme aux cheveux violets quand une voix familière se fit entendre derrière moi.

- C'est donc là que tu te cachais, Sinbad.

Je me retournais et fixais la forme sombre qui faisait de l'ombre à la lune. Je reconnaissais immédiatement ces cheveux noirs comme la nuit et ces iris rouges sang brillant dans la nuit qui s'avançait vers nous. Et je savais à cet instant que c'était un mauvais présage.