Chapitre 37

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Hey hey~

Me revoilà avec un nouveau chapitre ~ Vous faites le compte à rebours ? Il reste plus que.... Peu de chapitres hehe xD

En vrai j'adore cette fanfic, mais j'ai hâte d' ENFIN boucler une fanfic XD Parce que j'en ai trop en cours là ça va plus du tout ! XDD

Bon sur ce, profitez bien de ce chapitre ~ J'espère que ça vous plaira ^^

***

PDV Judal :

Plus d'un mois avait passé depuis qu'Hakuryuu et moi avions laissé Alysia dans cet hôpital de campagne. Chaque jour, chaque nuit, je revoyais son visage en sang, et je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter. Hakuryuu s'était moqué de moi au début, disant que le stress ne mettait pas mon teint en valeur. Bien sûr, il avait usé d'idioties dans le genre pour essayer de me tirer un sourire pendant tout ce temps, car au fond je voyais dans son regard que nous étions tous deux aussi inquiets pour elle.

Finalement après ce long mois où, lui et moi avions amélioré sans relâche nos compétences dans le but de mener à bien nos plans, nous avions décidé que le temps était venu de passer à l'action. Mais d'un commun accord, et quel que soit l'état de la jeune femme, nous avions décidé de revenir la voir. Savoir son état pouvait être à double-tranchant, car si son état s'était aggravé, ou même si le pire était arrivé, je savais pertinemment que cela nuirait à notre moral, à mon moral surtout. Mais je ne voulais pas avoir de regrets.

Au moment où nous étions arrivés devant les portes de l'endroit où nous l'avions laissée pour compte il y a un mois, je sentis un étrange sentiment s'emparer de moi. Un mauvais pressentiment ? C'est ce sur quoi j'aurais parié. Mes mains tremblaient lamentablement, et je me mordais la lèvre pour m'efforcer de retrouver un semblant de calme. Je devais être fort, coûte que coûte.

Nous avions monté les escaliers sans prendre la peine de demander à qui que ce soit si notre visite était opportune ou non. Une fois devant la porte, j'étais resté bloqué quelques secondes, ayant l'impression d'entendre des voix à l'intérieur. Mon cœur n'avait fait qu'un bond dans ma poitrine. J'étais persuadé que c'était elle. J'avais reconnu sa voix, son rire. Mais l'autre voix que j'entendis sema le doute dans mon esprit, doute dont le masque fut brisé quand Hakuryuu appuya sur la poignée de la porte sans hésitation. La chambre était restée la même, simple et plutôt vétuste d'apparence. Sur le lit je surpris du regard la jeune femme brune que j'avais quitté un mois plus tôt, sa longue chevelure brune relevée en un chignon négligé alors qu'elle regardait dans ma direction d'un air surpris. Mais ce qui attarda réellement mon attention fut la personne qui se trouvait assise sur la chaise juste devant elle. Ces fins cheveux violets, ces vêtements blancs par-dessus lesquels on pouvait distinguer une masse extravagante de bijoux en tous genres, ce regard doré qui inspirait confiance et méfiance à la fois, cela ne pouvait définitivement pas me tromper. Voir son visage me mettait hors de moi, mais ce qui me rendait fou par-dessus-tout, c'était de savoir qu'il était avec elle depuis je ne sais combien de temps. J'avais juré de le tuer un jour, ce Sinbad.

-        Oh mais regarde donc qui voilà. Ne serait-ce pas Hakuryuu et Judal, recherchés par tout l'empire Ko pour trahison ?

L'intonation de sa voix montrait clairement qu'il savait de source sûre les rumeurs qui se propageaient à notre sujet. J'étais prêt à l'empaler contre le mur, la seule chose qui m'empêcha de jeter le grand sceptre noir qui étais dans mon dos fut la main d'Hakuryuu.

-        Sinbad que fais-tu ici ? demanda le prince avec un aplomb qui me surprit.

-        La raison me parait évidente. Je suis venu prendre soin d'Alysia, je la cherchais depuis que tu l'as enlevée de Sindoria il y a déjà un an. Autant dire que j'étais inquiet et que j'avais envie de la revoir.

Il coupa son long discours pour prendre entre ses deux mains une de celle d'Alysia. Alors que je croyais que son numéro de charme allait s'arrêter là, je le vis se relever pour embrasser la jeune femme sur la joue avec une tendresse apparente. Je serrais ma main autour de mon sceptre et enfouissait difficilement au fond de moi mes envies de meurtre. J'allais protester quelque chose mais ce fut elle qui me devança.

-        Sinbad, je t'ai déjà répété que je ne veux pas de ton attention. Cela n'a pas changé depuis Sindoria et cela risque de ne jamais changer.

Le roi se mit à rire puis s'affala de nouveau sur la chaise en nous regardant intensément. J'étais rassuré de voir qu'elle pensait de cette façon, mais la présence du roi de Sindoria représentait toujours une certaine menace. Après tout, même un magi comme moi était difficilement capable de lui arriver à la cheville. Et dieu, s'il existait, savait à quel point j'estimais mes capacités de magi.

-        Sinbad, j'aimerais te parler seul à seul... déclara Hakuryuu d'un ton qui me glaça le sang.

Je vis le roi se lever avec un sourire hautain, puis il sortit de la pièce suivit d'Hakuryuu. Voyant que j'étais enfin seul avec elle, celle qui avait occupé la moindre de mes pensées envahies de regrets pendant un mois, j'avais la sensation qu'un millier d'émotions se bousculait dans mon esprit sans que je puisse en saisir une seule. Finalement lorsque mon regard croisa le sien, elle m'adressa un sourire qui m'ôta toute hésitation. J'allais m'asseoir à l'endroit où l'homme aux cheveux violacés était quelques secondes plus tôt et prenais sa main dans la mienne sans même y réfléchir. Mon geste sembla la surprendre, cependant elle ne s'écarta pas.

-        Je suis tellement désolé... Je n'aurais jamais dû t'interdire de venir avec nous... Si je n'avais pas été aussi têtu, tu n'aurais jamais fini dans cet état...

-        Judal... Tu n'as pas à te sentir responsable de quoi que ce soit, je te l'assure...

Le son de sa voix m'avait tellement manqué, qu'étrangement j'avais l'impression qu'une avalanche de sentiments refoulés depuis ma naissance me heurtait. Je serrais légèrement sa main et posais ma tête contre le lit, sentant quelques larmes couler le long de mes joues sans que je comprenne réellement pourquoi.

-        Tu... Tu pleures ? demanda-t-elle d'une voix brisée.

Je ne répondais rien, c'était inutile, je n'en avais pas la force. Moi qui étais d'habitude si fier, je craquais devant elle comme si j'étais face à la mort elle-même. Je ne supportais pas d'avoir ce genre de sentiments, et pourtant j'étais incapable de les réprimer. Alors que j'avais ces pensées, je sentis sa main caresser doucement mes cheveux, me donnant une étrange impression de sérénité.

Je ne sais combien de temps avait passé avant que cette sensation de bien-être remplace toutes les autres en moi. Quand je fus un peu plus calme je me redressais, évitant soigneusement son regard sans relâcher sa main pour autant. 

-        Tu es réveillée depuis longtemps ? demandais-je en espérant changer de sujet.

-        Euh depuis hier il me semble. Quand j'ai rouvert les yeux j'ai vu que Sinbad était là. Je ne me souviens de rien sur ce qui m'a mis dans cet état par contre... répondit-elle en regardant par la fenêtre.

-        Je vois...

Tout cela était étrange, mais si elle ne se souvenait de rien, nous n'avions aucun moyen de savoir le fin mot de l'histoire. Le silence s'abattit sur la pièce sans qu'aucun de nous deux ne trouve de quoi le briser. Ce fut seulement quand la porte s'ouvrit de nouveau brusquement que l'harmonie de la chambre blanche fut détruite. En voyant celui qui venait d'entrer, je m'étais levé brusquement, restant à côté du lit pour lui faire face.

-        Alysia. Je te refais ma proposition. Retourne avec moi à Sindoria... S'il te plait... déclara le roi des sept mers sur un ton qui paraissait légèrement désespéré.

Je dévisageais celui en face de moi quand je sentis une main froide, un peu tremblante, agripper la mienne. Un peu surpris par le geste, je baissais les yeux vers sa propriétaire aux yeux émeraude.

-        J'ai pris ma décision et je veux rester ici. Je reste avec Hakuryuu, et Judal.

Quand j'entendis les mots qui accompagnaient son geste, je ne pus empêcher un petit sourire de se profiler sur mon visage. Sans plus attendre, la déception gravée sur son visage, le roi s'en alla sans demander son reste.

She Will Be Mine [Magi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant