Partie 9

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Cette voix me semble étrangement familière. Ash ?

  Je me fige durant quelques secondes, cessant de me débattre.

- Je te relâcherai à une seule condition, tu ne dois faire aucun bruit. Il faut qu'on parle, dit-il a voix basse.

  J'opine en un mouvement de tête, j'accepterai tout ce qu'il voudra tant qu'il me relâche. Il enlève sa main avec douceur mais reste au dessus de moi.

- Non mais t'es pas bien ?! Qu'est-ce qu'il te prend de débarquer chez les gens en pleine nuit. En plus comment es-tu entré ? Dis-je, essayant de chuchoter du mieux que je peux.

  Il pose un doigt sur mes lèvres pour m'indiquer de parler moins fort puis m'invite à regarder derrière son épaule droite.

  Je tourne la tête et voit avec effarement que je n'ai pas fermé la fenêtre correctement.

- Faudrait penser à être plus prudente la prochaine fois.

- Mais ma chambre est au premier étage, comment es-tu monté ?

  Il ne répond pas et je prends soudain conscience de ses bras posés de chaque côté de mon corps. Mon corps serré contre le sien. Ou plus précisément le pauvre tee-shirt qui me sert de pyjama, serré contre lui. Mince ! Je ne porte pas de pantalon. De plus, ma lutte acharnée a eu pour seule conséquence d'avoir remonté mon tee-shirt bien au dessus de mon nombril. Je sens mon visage s'empourprer. Je n'ai jamais été aussi mal à l'aise de ma vie, enfin, ce n'est pas totalement désagréable non plus. Je sens une drôle de sensation au creux de l'estomac et aussi ... plus bas.

- Quelque chose ne va pas ?

- Euh, ça te dérangerai de t'enlever de là ?

  Lui non plus ne s'était pas rendu compte de l'ampleur de la situation.

- Oh ! Euh oui désolé.

  Il s'assoit à côté de moi.

- Alors j'avais raison, c'était toi l'autre jour dans mon jardin.

- Oui.

  Son visage n'affiche encore aucune expression. Je donnerai cher pour me glisser dans sa tête et lire ses pensées.

- Pourquoi ? Que veux-tu ? J'ai un lien avec la personne que tu cherches ? Je peux t'aider si tu veux mais arrête de m'espionner... Et de rentrer dans ma chambre sans me demander la permission. Tu sais que tu ressembles à un pervers ?

  Une fois lancé je ne peux plus m'arrêter de parler.

  Il émet un petit rire. Il se moque de moi ?

- Quoi ?

  Il tourne alors son regard vers le mien. Alors là, pas de confusion possible, ses yeux sont noirs comme de l'encre.

- Comment ça se fait que tes yeux changent de couleurs ainsi ? Ils ont été verts toute la journée.

- Je n'en sais rien, surement la luminosité.

Il baisse la tête un instant, semblant réfléchir à quelque chose. Tous son corps est tendu, ses muscles sont arqués, attendant le moment opportun pour agir. Il jette constamment des coup d'œil à la fenêtre.

- Je n'ai pas pu te parler tout à l'heure. Nous étions surveillés.

- Hein ?! Surveillés ? Mais par qui ? Il n'y avait personne à part nous dans ce couloir.

- Je ne comprends pas ? Quelqu'un te veut du mal ?

Je me surprends à vouloir le protéger. C'est absurde, je ne le connais même pas.

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