Partie 41

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Il fallait bien que ce moment arrive. Par où commencer ? Je refuse de lui dire l'entière vérité, mais je peux... la déguiser ?

- J'espère que tu es prêt.

- Oui. Commence par me dire qui est Ash. C'est ton petit ami ?

Je vois bien qu'il est blessé.

- Non. Enfin, on s'est peut-être embrassé plusieurs fois. Mais c'est tout, il n'y a rien eu de plus.

- Tu l'aimes ? Me demande-t-il hésitant.

C'est la question que je me pose depuis des semaines. Est-ce que je l'aime ? Je suppose que oui. Amoureuse ? Non je ne crois pas.

- Non.

La satisfaction se lit sur son visage. Je n'aurais pas supporté le voir encore plus triste. Puis de toute façon qu'est-ce que ça change ? Ash est parti.

- Où est-il à présent ?

- Si seulement je le savais.

Ses yeux s'agrandissent sous le coup de la révélation.

- Quoi ?! Tu veux dire qu'il t'a laissé toute seule ??

Tom bouscule sa chaise en se levant, les poings serrés sur la table.

- Je vais le retrouver et lui mettre la raclée de sa vie.

Oulah non surtout pas mon pauvre, tu risques de manger tes dents.

- Calme-toi, je vais bien je t'assure.

Je me lève et en profites pour débarrasser la table. Je dois occuper mes mains sinon je risque de fondre en larme. Je rassemble les assiettes tout en continuant.

- Il est venu ici pour régler certaines affaires. Maintenant qu'elles sont terminées il est rentré chez lui.

- Quelles genre d'affaires ?

- Il ne m'en a pas parlé.

Tom ramasse le sel et les verres puis me suit vers la cuisine.

- Quel crétin, jure-t-il.

Sa colère me fait sourire. Puis il se dirige vers le frigo et sort un fraisier tout frais.

- Oh mon Dieu ! Il doit me rester un petit peu de place, lui dis-je, des cœurs dans les yeux.

- Tu en auras. Si tu me dis où vous étiez aujourd'hui.

Pitié je lui ai presque tout expliqué, quand va-t-il me lâcher ??

- Nous sommes allés sur la tombe ... de sa mère.

Oui d'accord je ne savais plus quoi inventer. Mais ce dernier mensonge fut efficace puisque Tom afficha une expression peinée. Je

- Oh, excuse-moi.

- Ne t'inquiète pas. Après ça il m'a dit qu'il devait repartir.

- En te donnant sa voiture ?

Aidez-moi s'il vous plait.

- Hé bien oui. Je t'ai tout dit c'est terminé. On peut manger le gâteau maintenant ? Je lui demande, un énorme sourire aux lèvres.

- Hum je ne sais pas, dit-il faisant semblant de réfléchir.

Je lui vole le paquet et cours sur la terrasse. Je n'étais pas encore allée dans cette partie de la maison. Effectivement, au milieu du jardin trône une énorme piscine.

J'avale ma part de fraisier en trois bouchées.

- Hey ! Tu n'as même pas pris le temps de l'apprécier.

Puis j'enlève mon tee-shirt, retire mes chaussures, mes chaussettes et baisse mon pantalon.

- Ambre, qu'est-ce que tu... tu fais ?

Je me tourne vers lui et lui adresse un clin d'œil.

- D'après toi, qui nage le plus vite ?

~

Bien évidemment, il fut le plus rapide.

- Fais pas la tête, tu n'as pas été mal non plus.

Tom me jette une serviette. Malgré la température plutôt agréable, je suis heureuse de pouvoir rentrer au chaud, dans la maison.

- Autant dire que j'ai été nulle.

Il se positionne derrière moi et passes ses bras autour de mon cou.

- Nan je t'assure.

Ce geste d'affection me plait. Un peu trop même. Je me dépêtre et lui demande :

- Ca te dérange si je vais prendre une douche ?

Effectivement, depuis tous ces évènements je n'ai toujours pas pu faire ma toilette. Ma peau et sale et mes cheveux sont tellement gras qu'on pourrait les presser et en faire de l'huile.

- Oui bien sur. Elle est à l'étage, deuxième porte à gauche. Tu trouveras des serviettes et tout ce qu'il te faudra. D'ailleurs j'y pense, tu n'as pas de vêtements de rechange ?

- Ne t'en fais pas, je vais me débrouiller.

Il me regarde avec un air énervé.

- Hors de question. File te laver, je t'amène des affaires propres.

Je ne rechigne pas, j'ai refusé une première fois simplement par politesse.

- Je vais fermer la piscine et j'arrive.

Je le regarde s'éloigner vers le jardin etmonte le magnifique escalier de marbre. La première porte est légèrementouverte. Contrôlée par ma curiosité je m'approche et la pousse encore un peu.     

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