- Tu te sens comment ?
Il referme l'écran de l'ordinateur et le pose au pied du lit.
- Effrayée.
Ash s'avance et me prend dans ses bras. Ce geste me surprend, nous avons arrêté les démonstrations d'affections depuis déjà un long moment. Toutefois cette étreinte n'est pas désagréable et je me laisse aller contre son torse.
- Je te promets que je ferai tout mon possible pour qu'il ne t'arrive rien, murmure-t-il dans ma chevelure.
- Tu dois être impatient.
De te débarrasser de moi. Ceci je ne lui dis pas, bien évidemment.
- Comment ça ?
- D'être libre.
Il se recule et porte son regard vers la fenêtre. Encore une fois je vois un nombre incalculable d'émotions passer à travers ses yeux.
- C'est vrai. Je ne sais même plus ce qu'on ressent lorsque l'on dort.
Mince je n'y avais jamais pensé.
- On arrête de parler de tout ça pour la soirée.
L'une de ses mains caresse mes cheveux tandis que l'autre m'invite à s'allonger. Pour me changer les esprits je lui demande :
- Qu'est-ce que tu veux faire après ?
- Tout d'abord partir loin d'ici.
Je ne sais pas pourquoi sa réponse me blesse, je le savais très bien pourtant.
- Puis je vais trouver un endroit tranquille pour me reposer.
- Tu ne comptes pas travailler ?
Il me regarde en souriant.
- Comment crois-tu que j'arrive vivre ? Certes je n'ai pas besoin de sommeil mais la nourriture est tout de même indispensable. En 200 ans j'ai eu le temps de réunir un petit paquet d'argent. Bien assez pour être tranquille un bon nombre d'année.
- Je ne sais même pas où tu vis en ce moment.
- Dans une maison abandonnée, en périphérie du village. Rien de très grandiose.
Attends une minute.
- Tu veux dire que c'est toi qui habite dans le manoir près de la forêt ? Mais c'est juste à côté de chez moi !
- En effet, me répond-t-il les yeux rieurs.
Ce n'était donc pas des sans abris ! Ash vit à côté de chez moi depuis maintenant deux mois et je ne m'en étais jamais aperçu !
- Et toi qu'est-ce que tu veux faire ?
J'y ai beaucoup réfléchis, et je ne sais toujours pas. Mon but premier est de survivre à demain soir.
- Continuer mes études. Puis je verrai où le vent me mène.
- C'est un beau projet.
- Je sais, je réponds en rigolant.
Je ne sais pas comment nous en sommes arrivés là, mais nous nous sommes rapprochés au fil de la conversation, résultat, Ash se retrouve la tête enfouit dans mon cou.
Sa respiration me fait frémir. Je sens ses lèvres se presser sur ma peau. C'est un baiser tellement léger que je me demande si je ne l'ai pas inventé. Il recommence une fois, puis deux et je perds encore une fois tout contact avec la réalité. Ses dents me mordillent ce qui attise encore plus mon excitation. La main qui me caressait les cheveux il y a à peine quelques minutes, se retrouve sur l'un de mes seins, je crois devenir folle. Je meurs d'envie d'arracher mon t-shirt, seul bout de tissu qui fait barrière entre nos deux peaux.
Sa main s'active et se met à presser mon sein à mi chemin entre délicatesse et brutalité. Mon cœur menace d'exploser, ce moment je l'attendais depuis des semaines. Sa bouche se fait de plus en plus pressente, remontant sur ma mâchoire. Je ne tiens plus, je détache la ceinture de son pantalon, ouvre le bouton et glisse une main à l'intérieur. Je ne sais pas d'où me vient tant de courage mais ça me plait. Vu la taille de son désir, ça ne lui déplait pas non plus.
Ma conscience me cri de m'arrêter. Tout ceci ne paraît pas réel. Et ma conscience avait raison. Ne pouvant plus me retenir je laisse échapper un gémissement, c'est à ce moment là qu'Ash se fige.
- Non. Je ne peux pas te donner ce que tu veux, tu me plais physiquement mais ça ne va pas plus loin.
Il aurait bien pu me mettre un crochet en pleine face que ça aurait fait le même effet.
Je ne sais pas quoi dire, à court de mot je le regarde quitter ma chambre et s'enfuir dans la nuit.
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Renaissance
Fantasy"Je sens ses yeux me fixer la nuque et je peux voir son reflet dans la vitre. Il a la tête penchée vers l'avant de sorte que ses cheveux noir corbeau lui tombent dans les yeux. Puis, comme s'il avait senti que je le fixais, son regard croise le mien...