CHAPITRE 5

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Au moment où le docteur Metz débarqua dans la grande salle de réunion, tout le personnel hospitalier présent se retourna vers lui. Il annonça qu'il avait enfin obtenu la signature d'Alaska sur le fameux contrat tout le monde le félicita sans exception. Une fois que monsieur Metz eu fini d'expliquer le déroulement de l'expérience dont la première étape était l'accouchement, le jeune homme se dirigea vers le bureau du professeur Hamilton pour lui annoncer la nouvelle. Ce serait enfin un moyen de tester par la même occasion son prototype.

Il frappa, le professeur lui indiqua d'entrer. Monsieur Metz lui tendit le contrat signé. Les deux hommes sourièrent autour d'un verre. Mais monsieur Hamilton avait une once de panique dans son regard noir ébène que Metz ne déchiffra pas. Pourtant Hamilton était préoccupé  à propos de ce contrat, il se demandait si vraiment il avait fait le bon choix. Il savait qu'a cause son état elle ne pouvait pas décoder les mots scientifiques qui noircissaient le papier et qu'elle pensait signer le contrat qui lui offrait un nouveau travail de secrétaire. Il passa ses longs doigts dans ses cheveux pour dégager sa mèche de devant ses yeux. Il était hésitant à l'idée de donner son feu vert à son supérieur.

Point de vue d'Alaska
" - Isaac n'est pas encore arrivé?"
Je me tus, je n'avez pas la force de poursuivre la discussion. Mais ma belle mère n'était pas du même avis:
"- vous vous êtes disputés? Continua t-elle
- Isaac est... Il est... Bégayais-je, il... est parti
- Oh... Si tu veux en parler je suis là, mais tu sais où il est allé?"
Je ne pus me retenir et un torrent de larmes dévalent mes joues.
"- je suis désolée, sèche tes larmes ma belle c'est pas grave si tu ne veux pas en parler on verra plus tard."
Elle me prit dans ses bras et me sert fort contre son cœur qui bat la chamade. Isabelle a le même parfum que la première fois que je l'ai rencontrée, une odeur simple, fleurie et douce qui est à l'image de la femme calme et sérieuse qu'elle représente. Isaac ressemblait énormément à sa mère, les yeux, le nez et même la bouche fine et pincée. Dans ses bras, je me sens en sécurité. Son polo bleu pale toujours bien repassé, faisait ressortir ses yeux clairs. On pourrait la croire stricte et autoritaire mais elle est tout le contraire. Ma belle mère resserra son étreinte puis me lâcha. On pourrait me croire lâche mais parler de mon mari me tuait un petit peu plus chaque fois.
Isabelle restera dans le déni jusqu'au moment où je daignerais lui en parler, tout lui expliquer, mais pour l'instant cet effort m'est impossible. Elle ne me le pardonnera jamais.

Isabelle détacha le chandail rose poudré qui était noué sur son torse et recouvrait ses épaules pour le placer sur le fauteuil insalubre qui se trouvait à ma droite. Ce geste me perturba d'autant plus qu'elle était une maniaque incontestée.
Mon regard était certainement très insistant car elle se retourna pour m'en demander la raison. Je suis exténuer, il faut que je dorme même si j'adore ma belle mère elle commence à m'épuiser avec son air coincé. Isabelle se détacha les cheveux et prit sa pince entre les dents pour se refaire son chignon encore plus serré que le précédent. Mes yeux commencent à me piquer et mes paupières se ferment. Ma belle mère se penche vers moi et m'embrasse la joue avant de refermer la porte derrière elle.

Je me réveille en sursaut en sueur, encore une fois, mais à ce moment là je me pose de vraies questions. Pourquoi personne ne m'a parlé d'un possible enterrement pour Isaac ?

Suis moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant