« Le problème, c’est que je confonds le pessimisme et le réalisme. Ces deux choses ne sont qu’une, pour moi. Et je ne fais pas exprès de voir tout en noir ou tout en blanc. C’est ma tête qui veut ça. Soit ça va, soit ça va pas. Il n’y a pas de juste milieu. Jamais. »
Avant.
Niall avait tenu à présenter Ailis à son groupe. Souvent, il parlait de la blonde en qualifiant bon nombre de ses qualités et en se plaignant de son absence. L'Irlande lui manquait. Ailis encore plus. Et tous l'avaient bien compris, surtout Louis qui vivait actuellement la même chose avec sa petite-amie, Hannah. Mais lui, à l'inverse de Niall, avait pu compter sur le soutien de l'un de ses amis. Harry avait réussi à s'imposer à sa vie et l'absence de Hannah devenait supportable tant que le bouclé restait à ses côtés. Mais Niall, lui, n'avait personne. Il appréciait chaque membre du groupe. Profondément. Mais ils n'étaient pas Ailis. Et même si tous disaient qu'ils étaient comme des frères dans des interviews, la réalité était différente. Ils restaient les membres d'un groupe, des jeunes de seize à dix-neuf ans qui avaient été contraint de cohabiter pour leur permettre de percer dans la musique, leur rêve depuis de nombreuses années. Comment refuser une telle offre ? On leur permettait de faire ce qu'ils aimaient alors, ils avaient foncé. Et ils ne le regrettaient pas. Il était plus simple pour eux d'être un groupe. Leur récente complicité leur permettait de tenir le coup ensemble et de chasser leurs idées noir quand arrivait la nuit et qu'ils se retrouvaient seul. Sans famille. Sans amis. Sans repère. Sans rien. On n'est jamais assez préparé à devenir un adulte. Surtout quand on n'en est pas un. C'était la première fois qu'Ailis venait à Londres. Depuis son taxi qui se rendait dans les studios de x factor, la blonde regarda les images défiler devant ses yeux, éblouie par les lumières de la vile. La capitale anglaise ne l'avait jamais fait rêver jusque là. Cette ville, cette vie, c'était le rêve de son amant, pas le sien. Mais lorsqu'elle entendait son rire à l'autre bout du téléphone ou toutes ses anecdotes sur le groupe dans lequel il se trouvait, elle ne pouvait s'empêcher d'être heureuse. Niall avait enfin ce dont il avait toujours rêvé et comme un porte-bonheur, il gardait Ailis près d'elle. Il avait ses chaussettes préférées, la photographie de son treizième anniversaire avec ses proches et Ailis. Elle. Toute entière. La blonde regarda le pass accroché autour de son cou et lâcha un soupir de soulagement. Dans moins d'un quart d'heure, elle aurait accès aux coulisses du célèbre télé-crochet et pourrait revoir son amant. Niall lui avait promis d'être là et elle croyait en sa parole. Il avait toujours été franc avec elle, avait toujours tenu ses engagements et là encore, il lui avait financé ce voyage pour qu'ils aient l'occasion de passer du temps ensemble. Ce ne serait que deux petits jours avant qu'elle ne doive rentrer à Dublin et lui, reprendre son marathon des plateaux télé, mais ces deux jours seraient les leur. Avec le groupe, un peu. Parce qu'après tout ce qu'avait dit le blondinet sur Harry, Zayn, Louis et Liam, elle avait hâte de les rencontrer pour se rendre compte de l'humour du plus âgé et de la bizarrerie du plus jeune. Du mystère présent chez Zayn et de la maturité de Liam. Ailis suivait l'émission chaque week-end, regardait Niall à travers la télévision de Sean et l'appelait chaque soir. Elle savait qui étaient ces garçons mais elle voulait les découvrir pour de vrai. S'assurer qu'ils étaient aussi beaux et géniaux que ses amis les décrivaient. Pouvoir discuter avec eux afin de savoir s'ils en valaient vraiment la peine. Et plus que tout, elle voulait leur transmettre ses recommandations. Elle ne voulait pas que son amant reste seul et elle comptait sur le soutien de ses amis pour ne pas qu'il broie du noir après son départ. La jeune femme parcourut les couloirs après avoir quitté son taxi. Un membre du personnel était censé guider Ailis jusqu'à la loge de One direction mais la blonde était intenable. Elle voulait juste voir Niall et les coulisses semblaient être un véritable labyrinthe, la tenant toujours plus éloigné de son amant. Le technicien qui la suivait soupira et attrapa son bras, la coupant dans son élan. Surprise, elle fit volte-face et regarda l'homme, le cœur battant. - Je sais que tu es pressée de le retrouver mais tu as raté la sortie, princesse, sourit-il. La blonde jeta un rapide coup d'œil à sa main gauche et se permit un sourire à son tour en voyant une alliance. Ailis avait cette vision très douce et innocente de la vie de couple. Si un homme était marié, c'était forcément un mec bien. Elle en était intimement persuadée. Ses parents s'étaient mariés et Ailis pouvait voir l'amour sans faille de cette union. Ils avaient connus des bas mais en étaient toujours ressortis plus forts. Ensemble. Heureux.
VOUS LISEZ
Baisers Salés.
Fiksi Penggemar« C’est pas ça, mourir. C’est pas quand on met ton corps sous terre et qu’on pleure sur ta tombe. Ton cœur n’a pas besoin d’arrêter de battre pour que tu crèves. »