Chapitre 12 : Et la vie devint aussi sombre que mes cauchemars

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Ma porte donnant sur le couloir s'ouvrit brusquement, claquant contre le mur. Je tournais les yeux, pour voir un Tobio, les yeux exorbités, et les cheveux en pagaille, vêtu du même peignoir que moi, et avec ses chaussons aux pieds. Vu comme ça, l'on aurait dit que l'on l'avait sortit du lit de force. Une lumière rouge éclairait tout le couloir, et donnait à ses cheveux sombre des reflets colorés. Une voix semblait diffuser un message d'alerte.

-Angel', dépêches-toi, debout ! S'exclama-t-il en se précipitant vers moi.

Je regardais à nouveau en direction du fantôme, mais ce dernier avait disparut. Tobio arriva à mon niveau, et m'attrapa la main, me forçant à me remettre sur mes deux jambes. Puis il ouvrit la porte de la salle de bain, et attrapa mon peignoir qui y était accroché, avant de me le balancer.

-Enfile au moins ça, il fait froid dehors. Dépêche-toi, met des chaussures ! Dit-il en me jetant mes chaussons au pied, alors que je n'avais même pas fini d'enfiler mon peignoir.

Jack apparut à nos côtés.

-Prenez grand soin de Madame. Dit-il simplement avant de faire une révérence. 

Puis il se redressa, me fixa un moment, avant de disparaître.

Tobio m'attrapa la main, et s'élança en courant dans le couloir.   En passant, j'eu tout juste le temps d'attraper ma chaîne sur le ma table de chevet, celle qui allait avec la bague qui était toujours à mon doigt. Les plafonniers de ceux-ci s'étaient tintés de rouge, alors que plusieurs personnes traversaient les couloirs en courant. « Alerte rouge ! » Criait une voix robotique en boucle.

-Mais ralentit bon sang ! M'exclamais-je, alors que je ne cessais de trébucher à cause de mes chaussons.

-Je ne peux pas !

-Qu'est-ce qu'il se passe ? M'écriais-je pour couvrir l'étrange alarme de ma voix, alors que Tobio me traînait toujours derrière lui.

-Une attaque ! On va bientôt subir une attaque ! Nos allier ont aperçus plusieurs troupes arriver par la forêt et par la route. Ils sont armés ! Expliqua-t-il tout en descendant à toute vitesse les escaliers.

-Une attaque ? De qui ?! Quoi ?! Je...Tu es sérieux ?!

Il ne répondit d'abord pas, comme préparant une réponse dans sa tête, tout en continuant de me traîner derrière lui. Puis il s'arrêta, alors que nous étions arrivés en bas des escaliers, dans le hall principal, où couraient toujours quelques personnes. Il se retourna pour que nos regards s'accrochent. Ses yeux, habituellement si joyeux, remplis de joie et de malice, s'étaient assombris. Le bleu semblait avoir prit une teinte plus sombre.

- Ecoute, on n'a pas le temps là. Mais dès qu'on sera à l'abri, je te jure de tout t'expliquer. Déclara-t-il avant de repartir.

Mais je ne bougeais pas d'un poil, fixée au sol.

- Explique-moi maintenant ! Pourquoi est-ce qu'on a plus de temps ? Qui attaque ? Quels allier ?

-Si l'on reste là on va mourir ! Tu comprends ça ? Fais-moi juste confiance, d'accord ? C'est tout ce que je te demande pour le moment ! Tu peux ? Tu peux me faire confiance ?

Si à ce moment là je n'avais pas décelé cette lueur dans ses yeux, j'aurai probablement insisté. Mais ce petit quelque chose, cette émotion qui contrôlait son corps en ce moment brillait dans ses pupilles. La peur.  Cette émotion, que je n'avais pas vue, même quand il avait raconté son accident qui avait failli lui coûter la vie. Qu'est-ce qui faisait plus peur d'un accident de voiture qui provoquait la mort de sa famille ? Je n'en savais rien, et je ne voulais pas savoir.

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