Chapitre 3

48 8 1
                                    


-Je pense que c'est une blague...

Ça m'a fait l'effet d'une bombe.

-Une blague ? m'énervais-je, comment veux-tu que ça soit une blague Augustin ?!

Oups. Quand je dis le prénom de la personne sur qui je crie c'est que c'est vraiment fort...

-Je sais pas moi ! Ça pourrait être une décalcomanie ! se défendit-il.

Nan mais il en a pas des meilleures ?!

-Tu penses vraiment que ça serait pas partit quand j'ai frotté comme une tarée ce matin ? Et comment t'expliquerais que Zéline et Cassandre n'ai pas pu le voir ?!

Je devais être rouge de colère...

-J'y avais pas pensé... répondit-il, tout penaud.

-Ouais bah... Enfin bref, on en parle plus, Ok ? dis-je en tentant tant bien que mal de me calmer.

-Ok...répondit-il.

-Salut. Annonçais-je en m'éloignant.

- Tu me tiens quand même au courant ? cria-t-il tandis que je me dirigeai vers les toilettes.

J'acquiesçais d'un vague signe de la tête pour lui répondre. Arrivée dans les toilettes, je rentrai dans une cabine te m'appuya contre une porte et je sentis des larmes me couler sur les joues. Jamais je n'aurai dû répondre comme ça. Par ma faute, nous étions en froid. Comme je m'en voulais... Avec tristesse, j'essuyais mes larmes et sortit. Je me mit alors à la recherche de Zéline pour tout lui raconter. Je l'aperçu près de nos casiers avec Joris. Je souris faiblement et me décida d'approcher pour tirer le malheureux des griffes de Barbie. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis que Ken tenait les mains de ma meilleure amie ! Cependant, dès qu'il me vit, il la lâcha, lui fit rapidement la bise et s'en alla. Zéline se tourna alors vers moi et me lança un regard assassin...

-Pourquoi t'es arrivée maintenant ? commença-t-elle, T'as gâché le moment de ma vie là !

-De ta vie peut-être pas... répondis-je, un peu déboussolée par la colère de sa voix, c'est un peu éxa...

-Pourquoi t'es comme ça ? me coupa-t-elle, au bord des larmes.

-Pourquoi je suis comme quoi ? demandais-je étonnée.

-EGOISTE ! TU PENSES QU'A TOI ! Y'A QUE TA PETITE PERSONNE QUI COMPTE ! T'ARRIVES MEME PAS A ETRE HEUREUSE POUR MOI !

Sur ce, elle s'enfuit, pleurant à chaudes larmes et me laissant seule près des casiers. Génial, pensais-je alors, mes meilleurs amis me font la tête et je me retrouve toute seule... Et voilà, encore une pensée égoïste... Zéline a raison... Je suis une égoïste. Si je n'avais pas pensé qu'à moi, j'aurais admis qu'Augustin avait pensé à cette solution car il voulait m'aider et, Zéline n'aurai pas pleuré... J'aurai dû voir que c'était SON moment. Je n'aurais jamais dû intervenir. Oh... Comme je m'en veux !

Quelques heures plus tard, je rentrai seule à la maison. Je n'avais pas revu Augustin et Zéline. Ils m'évitaient...

-Salut je suis rentrée ! m'écriais-je.

Je déposai brutalement mon sac au sol lorsque mon père fit irruption dans le couloir.

-Comment ça va ma crotte ? me salua-t-il, tu as eu ton bulletin ?

Je l'avais eu dans l'après-midi, mes avec les évènements de la journée, ça m'était complètement sorti de la tête. Comme il n'était pas réellement à la hauteur de mes espérances, je décidai de changer de sujet.

PiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant