Le chemin du retour jusqu'au templum se déroula dans une tension constante. Nino était crispé sur le volant, et je n'avais pas tellement envie de lui demander ce qu'il se passait.
Lorsqu'il gara enfin le véhicule, je tentai d'ouvrir ma portière le plus rapidement possible, sans succès.
« C'est fermé, lâcha Nino.
-Oh ! Je n'avais pas remarqué, tiens ! Rétorquais-je, ironique.
-J'ai entendu ce que tu as dit à Augustin, pour ton amie... Zélie ?
-Zéline. Oh.
-C'est un jeu dangereux auquel tu joues.
-Tant que cela ?
-Si vous le dites à Andréa, elle va s'énerver. Si vous ne lui dites pas, elle va s'énerver.
-Oh.
-Je serais vous, je lui dirai.
-Pourquoi ?
-Ton amie, elle va avoir besoin de protection si elle sait tout.
-Personne ne sait qu'on lui a dit !
-On n'est jamais trop prudents tu sais. »
Je méditais un moment sur ces paroles. Etait-il possible que Zéline soit réellement en danger à compter de maintenant ? Je n'avais pourtant pas sentit une quelconque chaleur en provenance du pendentif de Morphée...
« Je vais d'abord en parler avec Auggie.
-Je me doute. Parlez-en aussi avec Joris et Améliane.
-Ah parce que tu sais vraiment tout ?
-J'ai tout entendu je te dis ! »
Il débloqua les portières. Je lui lançai un regard en biais. Il était plongé dans ses pensées. Ne voulant pas le déranger, je sortais et allai directement chercher mes affaires dans le coffre.
Sentant une présence dans mon dos, je me retournai prestement pour me mettre en position défensive.
« Il faudra que je pense à dire bravo à Mia ! »
Je me détendis immédiatement. Augustin s'empara de mes bagages avant que j'ai eu le temps de protester, et les amena directement dans ma chambre. En la revoyant, je me sentis tout de suite mieux. J'avais l'impression d'être chez moi.
« Bah, techniquement, tu es chez toi là, lança Augustin.
-Ah oui, j'avais oublié qu'on pouvait se lire dans les pensées... Il faudra que tu m'apprennes d'ailleurs ! »
Il sourit et s'installa dans le fauteuil blanc près de ma fenêtre. Quant à moi, je me calais dans mes oreillers et ramenai mes genoux contre mon torse.
« Zéline sait tout ? demanda Augustin.
-Oui. Joris lui a tout dit et je lui ai fait une petite démonstration...
-L'autre phi, Améliane je crois, elle est au courant aussi ?
-Joris devait l'en informer. Augustin...
-Oui ?
-On n'est pas les seuls à être au courant qu'elle sait.
-Comment ? Mais... Qui ?
-Nino. Il t'a entendu me parler.
-Mais... J'étais seul ! Je... J'ai fait très attention ! Il n'y avait personne ! Balbutia-t-il. »
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Pi
ParanormalLa peur n'évite pas le danger. Ses peurs, c'est ce qu'Héloïse, 15 ans, va devoir surmonter. Quand elle se réveille un beau matin avec un tatouage sur le poignet, elle ne sait pas encore que sa vie toute entière va basculer...