Chapitre 4

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Mes parents quittèrent la pièce et partirent s'habiller assez chaudement. On était en décembre tout de même. Je fis de même, ne comprenant rien à ce qu'il se passait. Nous fûmes prêts en une dizaine de minutes.

-Prends quelque chose à faire. me dit alors mon père.

-Pourquoi ? Ca durera combien de temps ? questionnais-je.

-Le temps que ça durera. me répondit énigmatiquement ma mère.

J'étais extrêmement bien renseignée à présent ! (notez l'ironie) Mes parents sortirent et je les suivis. Nous montâmes dans la voiture et je tentais alors de trouver notre destination, sans succès. Après un quart d'heure de cogitation environ, je me décidai à demander à mes parents.

-Vous ne pourriez pas me donner un tout petit indice ? demandais-je d'une voix misérable.

-Même si nous te donnions un indice, tu ne saurais pas trouver où l'on va ! rigola ma mère en me regardant à l'aide du rétroviseur.

-Pi. Lança alors mon père d'un ton distant qui ne lui était pas coutumier.

-Mais... Mais c'est pas un indice ça ! m'exclamais-je.

Ils ne prirent même pas la peine de me répondre. Je levais les yeux au ciel et sortit mon téléphone pour envoyer un message à Augustin.

_de Héloïse_ : Salut, mes parents m'emmènent à un endroit où ils vont m'expliquer pourquoi j'ai un tatouage. Je te tiens au courant. Bye »

Je rangeai alors mon portable et regardai le paysage défiler. Quelques minutes plus tard, ma poche vibra.

_de Augustin_ : « Ok, tu sais où ils t'emmènent ? »

_de Héloïse_ : J'en ai aucune idée. Ça doit faire une heure qu'on est partis et j'ai l'impression d'être jamais venue ici... »

_de Augustin_ : « Ça ressemble à quoi ? »

Justement, je ne savais pas à quoi cela ressemblait. Nous roulions relativement lentement dans un tunnel en pierres qui semblaient très anciennes depuis plusieurs minutes. J'étais d'ailleurs étonnée que le réseau passe encore.

_de Héloïse_ : « Ben ça ressemble à rien enfaite... On est dans un tunnel en pierre bizarre pour le moment... »

Mon portable vibra de nouveau mais je ne pris pas le temps de lire le message. J'étais trop ébahie. Nous avions fini par déboucher sur une énorme place circulaire pavée. Elle faisait bien 200 mètres de diamètre.

-C'est ici ? demandais-je à mes parents en sortant de la voiture, fascinée.

-Oui. Maintenant, il faut que tu mettes ton poignet bien en évidence. me dis alors mon père d'un ton tendu.

J'obéis et remontais ma manche tout en observant l'étendue de pierre autours de moi. C'est alors qu'un déclic se fit dans ma tête. Sur chaque pavé et pierre, il y avait un symbole. Et pas n'importe quel symbole. Un π. Ce symbole était décliné en plusieurs tailles, typographies et épaisseurs.

Je fus alors tirée de ma rêverie éveillée par l'arrivée d'une très vieille femme. Elle était très petite, je la dépassais d'une demi-tête, moi qui n'étais pas vraiment grande, et ses cheveux blancs comme neige lui tombaient dans le dos en cascade.

-Grand-mère, mes hommages. salua mon père en s'inclinant très bas.

Grand-mère ?!

-Mes hommages Andrea.

Ma mère parlait avec déférence, comme si elle s'adressait à quelqu'un de vraiment important. Mon père me lança alors un regard qui signifiait « à toi, maintenant ».

-Bonjour, euh... Andrea..? dis-je, hésitante.

Cette hésitation justement me valut un regard noir de mes parents. La vieille dame, quant à elle, souriait légèrement.

-A ce que je vois, tu n'as jamais parlé de moi à ta fille, François. Remarqua-t-elle de sa voix chevrotante.

-Eh bien... Pardonne moi Grand-mère, mais j'ai toujours espéré qu'elle ne soit jamais mêlée à cette... Histoire. Exposa-t-il d'une voix sèche.

-François, s'il-te-plaît lui dit ma mère d'une voix douce ;

Je pris alors mon courage à deux mains et me décidai à poser les questions qui me tourmentaient depuis ce matin et auxquelles mes parents n'avaient pas voulu répondre.

-Andrea, peut-être pourriez-vous m'aider à comprendre. J'aimerai bien savoir pourquoi je suis ici, et, pourquoi j'ai un tatouage sur le poignet et, pourquoi seul un ami à moi peut le voir et...

-Avant de répondre à toutes tes questions, je vous prie de bien vouloir me suivre. me coupa-t-elle en nous entraînant, moi et mes parents, vers une petite porte que je n'avais pas vu auparavant.

Au terme de plusieurs minutes de marche, Andrea marchait assez lentement, nous arrivâmes dans une petite pièce décorée avec goût, aux murs et au toit de pierres brunes.

-Ta dernière question a éveillé ma curiosité, mon enfant. Annonça-t-elle en nous indiquant des fauteuils à l'apparence confortable.

-Ah... répondis-je, gênée.

-Comment s'appelle ton ami ? me demanda-t-elle.



Salut ! Désolée pour ce chapitre assez court, mais, comme c'est un chapitre de transition, je vais pas non plus mettre des détails inutiles. Donc même si vous le trouvez plutôt moyen, don't worry ! Je vais me rattraper dans le 5 !

Allez, à plus bande de gens !

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