Chapitre 21

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Après deux heures de route, silencieuses, nous arrivâmes enfin à destination.

_de Moi_ : Nous sommes arrivés à la maison, môssieur a reçu ses nouvelles !

_de Augustin_ : Eh bien ledit môssieur en est ravi ! Ça s'est bien passé ?

_de Moi_ : nickel. Silencieux mais nickel.

_de Augustin_ : estimes toi heureuse, c'est Morphée qui voulait te conduire à la base !

_de Moi_ : J'ai échappé au pire !

« Voila ! Madame peut descendre de son carrosse ! s'exclama Nino en m'ouvrant la portière.

-J'en suis fort aise ! La marche est trop haute, toutefois. » répondis-je, hautainement.

Ce que je n'aurais pas dû faire car je me retrouvais en sac à patate sur l'épaule du combattant, le priant de me déposer par terre, sans qu'il ne le fasse.

« Fallait pas me demander ! ria-t-il. Maintenant c'est jusque ta porte d'entrée !

-Je vais vomir... fis-je, aussi piteusement que possible.

-Tu sais pas quoi ?

-Non...

-Je m'en fous ! » me répondit-il en riant aux éclats.

Sans lui répondre, je lui donnais des coups de poings dans le dos pour le faire taire, sans succès.

Finalement, il me lança littéralement au sol devant l'entrée. Il jeta ma valise à mes côtés et s'épousseta les mains avant d'appuyer sur la sonnette. Je fus contrainte de me relever en quatrième vitesse pour que mes parents ne me voient pas allongée par terre.

Quand la porte s'ouvrit, Nino s'éloigna vers la voiture en nous disant au revoir. Une fois qu'il fut partit, ma mère me pris dans ses bras et me serra si fort que j'avais l'impression que mes os se broyaient.

« Tu m'as manqué ! s'exclama-t-elle avec émotion. Il faut que tu nous raconte tout ! »

Je m'éloignais vivement et regarda mes parents à tour de rôle.

« Je ne suis pas d'accord avec toi, lançais-je ;

-Pourquoi ?

-C'est à vous de tout m'expliquer. »

Ma mère lança un regard triste à mon père et s'écarta pour me laisser entrer. Je m'avançais pour aller ranger mes affaires dans ma chambre.

Je ne me décidai à descendre que deux heures plus tard. Moi qui avais attendu le moment des ''grandes révélations'' impatiemment depuis que je savais que je pouvais rentrer chez moi, je sentais ma poitrine complétement comprimée. Je savais que je voulais tout savoir, ma la vérité me faisait peur.

Mes parents étaient dans la cuisine, assis autour de l'îlot qui nous servait de table. Ils se tournèrent vers moi à mon arrivée.

« Tu es sûre de vouloir tout savoir Héloïse ? demanda mon père, le regard sombre.

-J'en suis certaine. Et je veux que vous me racontiez l'entière vérité. Pas un joli mensonge entouré d'un glaçage au sucre glace que vous avez pu imaginer pendant que j'étais pas là.»

Mes parents échangèrent un coup d'œil furtif, preuve que j'avais raison.

« Je te promets que ça risque de ne pas te plaire, chérie... commença Maman.

-Mais enfin ! la coupais-je. Pourquoi vous ne voulez pas comprendre ? J'ai besoin de tout savoir ! Je suis une élue ! La première ! Il faut que je sache tout ! Sinon, ça ne sera pas la lumière qui vaincra ! Ça sera Chronos !

PiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant