Ely Cheikh
Je manque de m'étouffer avec la fumée de ma cigarette.
- Putain Moustapha t'es un batard !
Il ria a son tour puis ferma son ordinateur.
- Je sais, dit-il tout fiere de lui.
- Je viens de la quitter en passant, lui avoué-je
- Comment ca ?!
- Elle est venu me voir au terrain de basket.
- Pour le devoir ?
- Oui.
- Et... tu as accepté ?
- A ton avis ?
Il éclata de rire.
- Ouais vas y prend ton temps, lui dis-je.
- Ely Cheikh tu decoi j'te jure.
Je pris une canette de Red Bull dans mon mini frigo puis je m'assis sur mon canapé.
- Elle est têtu, tu ne peux pas comprendre.
- Ouais mais fallait pas lui donner cette chance, ce genre de fille laisse tomber, dit-il en allumant la Play.
- Que compte tu faire avec ces photos ? demandé-je ignorant complément ce qu'il venait de dire.
Il sourit d'un sourire plus que maléfique. Il prépare quelque chose de sale, je connais mon cousin.
- La suite dans le prochain épisode.
- Fils de pute, wAllah t'es un batard.
Il sourit et me passa une manette.
***
Moustapha est rentré chez lui. Je suis a présent couché sur mon canapé devant une serie quand soudain mon téléphone sonne. Dés que je vois le nom de mon interlocuteur, je me dépêche de décrocher l'appel.
- Allo ?
- Ely Cheikh.
- Maman..
Ma voix se casse. Rien que d'entendre sa voix, j'ai des frissons.
- Tu me manques, finis-je par dire tout bas.
- Tu me manques aussi mon fils, j'espère que tu vas bien.
- Je vais mal. Maman, je vais trés mal.
- Ely Cheikh tu es avec ton père, il t'offres tout ce dont tu as besoin, il n'y a pas de raison pour que tu te sente mal, on en avait déjà parlé.
Je ne repondi pas. Si je le fais, on risque de se disputer encore une fois.
- Ely Cheikh, tu m'entend ?
- mm oui.
- Je t'appelais juste pour prendre de tes nouvelles, sois sage et fournis beaucoup d'effort dans tes etudes, je t'aime tu sais.
- Je t'aime aussi.
- Je te laisse, je suis au bureau, je finit tard ce soir.
- Ok, prend soin de toi.
- Prend soin de toi aussi, bisous.
Elle coupa la communication aussitôt.
Je dépose mon téléphone sur la table basse et me couche sur mon canapé. On toque a ma porte.
-Entrez !
Une servante.
- Votre mère vous demande de venir dînez.
- Dites lui que je n'ai pas faim, merci.
Elle sort et ferme la porte derrière elle.
Quelques minutes plus tard, on retoque a ma porte. Je me leve et vais ouvrir: c'est ma belle mere.
- Ely Chei-
- Maman je n'ai pas faim.
Elle attrapa mon poignet et m'amena jusqu'à mon lit ou nous nous posons tout les deux.
- Dis moi ce qui ne va pas.
- Tout va bien, maman.
- Non, tout ne va pas bien, dis t-elle inquiète. Tu as changé, tu n'es plus le même, j'ai l'impression que quelque chose ne va pas.
Elle pose ses beaux yeux sur moi, attendant que je parle. Voyant que je ne dis rien, elle continua.
- Tu peux me faire confiance tu sais.
Elle pose sa main sur la mienne pour m'encourager a me livrer a elle.
- Maman, je n'ai rien, je suis juste fatigué par les études et les entraînements.
Voyant qu'elle n'etait pas rassuré, je continue.
- J'ai confiance en toi, si j'avais un problème, tu serai la première a qui je me serait confié.
Et pour finir, je lui fit le plus beau de mes sourires. Elle me sourit a son tour puis quitta ma chambre.
Fatima
Et s'il s'agissait tout a l'heur de la voiture de Moustapha ? Non, ce n'est pas lui, il ne sait pas ou j'habite. Et puis il ne serait pas venu jusqu'ici pour rien. S'il s'agissait vraiment de lui, il serait rentré chez moi. A moins que...
Fatima sois sérieuse, Moustapha c'est un gars qui parle dans l'air, il ne fera rien.
Mes beignets sont prets. Je les range délicatement dans mon panier que je garde sur un endroit sure où les cafards ne viendront pas faire leur show. Je sors ensuite de la cuisine en direction du salon. Je m'asseois sur mon petit matelas et prend une feuille dans lequel je commence a noter les choses que je dois faire et qui me rapporteront beaucoup d'argent pour payer le loyer.
Une idée me vient aussitôt a l'esprit. Je souris de bonheur. Pourquoi ne pas y avoir pensé depuis longtemps ? Je me leve et ouvre ma petite commode que je fouille maladroitement cherchant la petite feuille que ma mere m'avait donné il y a de cela des semaines.
Maman m'avait donné une feuille dans laquelle elle avait ecrit l'adresse de la maison où elle travaillait. Elle m'avait demandé d'y aller et de leur dire qu'elle est malade et qu'elle allait s'absenter jusqu'a ce qu'elle soit guéri. Je n'y suis jamais allé. Demain je vais y aller, s'il le faut, je raterai mes cours. Ce que je suis sur le point de faire est indispensable.
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Bisous
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Fatimata & Ely Cheikh, Le rêve mauritanien.
Romance" Fatima, je m'excuse encore une fois d'être entré dans ta vie. "