IX

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Quelques tete se tournaient vers moi, me devisageaient puis se concentraient de nouveau sur la projection. Je tremblais au point de ne plus me controler. Pendant ce temps, les images continuaient a defiler. Les images etaient propres, d'une qualité parfaite... comme si j'etais partante pour me faire prendre en photo, tellement tout etait prise au bon moment.

Je pleurais, je n'arrivais plus a respirer, j'etais dans un sal etat. Le prof ne disait rien, pour lui c'etait normal. J'etais sous un etat de choc mais en meme temps je ressentais de la douleur. Ne pouvais plus supporter, je m'enffui de la classe en heurtant quelques tables prés de moi. C'est a ce moment que Moustapha commenca son discours.

J'etais folle de rage, je marchais dans la cours deserte ne sachant pas ou aller jusqu'a ce que je tombe sur la femme qui m'avais servis a la caffet. Elle m'attapa par le bras et m'amena jusqu'a la caffet, sans un mot. On s'assis derriere, pourtant il n'y avais personne dans la caffet. 

- Fatima, seche tes larmes, me dit elle en me tendant un mouchoir.

Je le pris avec rage et nettoya le visage avec sans la regarder. J'avais le regard a l'autre coté, tellement j'avais honte. Pas honTe d'etre pauvre, non. Parceque je ne le suis pas, je suis juste dans le besoin. Personne n'est pauvre, on est juste dans le besoin. J'avais honte parcequ'on avais pris des images de moi sans me demander mon avis, on m'avais exposé devant une salle... On s'etait jouer de moi. Et ce qu'a fait Moustapha aujourd'hui leur as plut vu que personne n'a fait la remarque que c'etait deplacé et irrespectieux de leur part, pas les eleves et encore moins le proffesseur qui n'est pas un noir (koriye). Il n'y a qu'un maurs blanc qui accepte ce genre de chose.

- Fatima ... ?

Je ne repondis pas, si elle savait ce que je viens de subir.

- C'est Ely Cheikh qui m'a demandé de venir te chercher et de t'amener ici. 

C'est une blague j'espere.

Toujours le regard dans l'autre sens, je ne repondi pas.

Elle soupirra puis continua.

- Tu n'es pas obligé de me raconter ce qui s'est passé, les etudiants ont un groupe Whatsapp privé dans lequels ils discuttent de tout ce qui se passe ici. Donc...

Je me retourna directe mais DIRECT vers elle. 

- Mais qu'est ce que vous me voulez a la fin ?! 

- Calme toi Fat-

- Que je me calme ? Que je me calme ? Depuis que je suis là je ne respire plus, je ne demande rien a personne je veux juste la paix alors lachez moi ! 

J'ai crié trés fort et je pleurais en meme temps. J'etais debout face a Salha, je tremblais. j'ai finis par m'ecrouler au sol et a pleurer.

Je pensais a ma situation, a ma mere, a la location, les ordonnances, les etudes, mon pere qui n'existe pas... Je voulais qu'une seule chose. Mourir sur place.

Une sonnerie ce fit entendre. Quelqu'un entra dans la caffet. J'avais toujours la tete baissé, je pleurais fort, comme si ma vie en dependait.

- Merci Salha.

Salha s'en alla puis une main se posa sur ma main.

- Je suis desolée.

Je me leve brusquement lorsque je reconnais la voix de ce connard. 

- Lache moi ! 

Je sorti de la caffet, il me suivit. Je me dirigea vers la sortie de l'université. Sur le parking etait garé la voiture de Dah. Je rentre dans la voiture en s'asseaissant derriere, Ely Cheikh entra et se mit sur le siege passagé puis la voiture demarra.

Attendez une minute, j'ai dis quoi ? "Ely Cheikh est entré et s'est mis dans le coté passagé ? Idiam, pour aller ou ?

Dah demarra la voiture sans m'adresser la parole. C'est mieux ainsi. 

- Moustapha a deconné frere, et toi aussi t'as une part de responsablité. Comment n'a tu pas pu voir la camera dans ta chambre, t'es serieux mec ?

- Je lui parlerai.

- Je ne te demande pas de lui parler mec, je te demande d'arreter tes conneries. Pour Moustapha, je m'en occuperai moi meme.

Hey les filles je vois que vous vous dite "wallah le skiii,Dah".  

- Bonne journée frere. Ely Cheikh sorta de la voiture et s'en alla.

Dah m'amena jusqu'a la maison, et sans mot dire pendant tout le trajet.

Une fois arrivé, je sors de sa voiture et je  rentre chez moi. J'ouvre la porte, je depose mon sac dans ma chambre, je seche mes larmes, j'essai d'etre le plus normal possible puis je vais voir ma mere dans le salon.

Elle est couché sur son matelas. A la voir, on n'aurait dit qu'elle n'a pas quitté son lit depuis que je suis parti. Je m'approche d'elle et lui touche le corps. Il est moin chaud qu'hier. Je vais ensuite dans la cuisine et je trouve qu'elle n'a pas pris sa soupe.

C'est bien ce que je pensais... Elle n'a pas bougé. Je chauffe alors rapidement la soupe puis je la verse dans un bol et puis je me dirige vers le salon pour la lui faire boire. Une fois au salon, je depose la soupe pres d'elle et je commence a la tapoter pour qu'elle se reveille. Je le fais doucement.

-Maman ?

- Maman.. reveil toi.

Pas de reponse. Elle resta immobile.

-Maman ?

Je commence a la taper fort craignant le pire.

- Maman reveil toi, dis-je entre deux sanglots.

- Maman...

- MAMAAAAAAAN

Cette fois ci j'ai crié. Non, pas ca, s'il vous plait. Pas ca...


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Commentez au max, je veux voir mes lecteurs ! prochain chapitre ce soir meme.

Fatimata & Ely Cheikh, Le rêve mauritanien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant