Chapitre 2

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Mes souvenirs se font un peu vieux. Car j'ai grandi, j'allais avoir mes 20 ans à la fin de l'année.
Désormais je me faisais appeler Kelly Carter.

Je sautillais sur place en sortant du magasin, j'étais très heureuse du geste de mon patron. Il avait été très généreux avec moi.
Il m'avait dit de choisir quelque chose qui me faisait plaisir dans le magasin.
Mais sans abuser du prix. Bien sûr, je ne suis pas comme ça.

J'avais accouru vers le rayon vêtement. Je restais longuement devant une jolie robe pull grise. Cependant je m'étais rabattus sur une boite de chocolat. Je n'allais pas dépasser les bornes et prendre un article trop couteux.
De ma poche j'achetais une petite bouteille d'alcool. Je m'adonnais parfois à boire afin d'oublier ma solitude. Sans être dans l'excès et tourner cela en alcoolisme.


Alors que je m'apprêtais à partir à la caisse une voix familière cria mon prénom :
- Kelly !
Je me retournais et je vis mon patron pressais le pas pour me rejoindre. Il avait un paquet plié dans ses mains. Il n'était plus tout jeune. Mais pas très vieux non plus. Il ressemblait à un gentil nounours, toujours à veiller sur ses employés. Il avait des cheveux chocolat dont quelques cheveux blancs se démarqués.

- Kelly ! Haleta-t-il. Je veux t'offrir ceci. D'une part parce que ça va bientôt faire plus de 3 ans et demi que tu travailles ici et que tu n'as jamais essuyé de retards ou problèmes avec les autres employés.
Il me tendit la robe que j'avais vu quelques minutes avant. Il respira un bon coup avant d'ajouter, avec ses yeux souriants :
- Passe un bon week-end.
Je regardais ses yeux vert mousse, il était bienveillant.

Il faut savoir que dans notre petite ville nous étions tous assez proche. Et que mon patron était du genre à ne pas trop prendre en compte la hiérarchie. Alors il nous traitait comme un collègue l'aurait fait. Et il insistait pour que les employés fassent comme lui. Tout en restant respectueux des deux côtés.
Il devait bien être l'un des rares humains que je pouvais apprécier. Humain... Je sentais qu'il ne l'était pas vraiment mais je ne saurais expliquer en quoi. Mais peu importe, chacun à ses secrets.

- Oh non... Je ne peux pas accepter ça ! Déduis la robe de ma paye s'il te plait (il fronça les sourcils) ...Tout au moins la moitié ! Mais fais-le...

- Bon... Si ça peut te ''faire plaisir''.

Il eut tout de même l'air embêté.

Je le pris alors dans mes bras en le serrant fort. Même si je n'étais pas très physique, ni douée pour exprimer mes sentiments... Pour lui je pouvais faire un effort.

- Merci beaucoup, merci pour tout. Finis-je par lâcher d'une voix munit d'émotion.

Mon supérieur me rendit mon étreinte puis il me libéra de ses bras.

- Aller, ne traîne pas trop en route, on ne sait jamais. Me prévient-il d'une voix amicale voire, même un peu parental.

- Ne t'inquiète pas je sais me défendre. Répondis-je avec un sourire qui paraissait malicieux tout en montrant mes poings pour appuyer mes propos. Merci, on se revoit vite !

- Profite bien ma grande !

Après être passé à la caisse, je repris la route de ma maison. Même si j'avais le permis, je préférais venir en prenant le bus et finir le reste à pieds. Mais aussi... Je n'avais pas tellement le choix car l'argent pour m'acheter une voiture me manquait. Et demander de l'argent à mon tuteur n'était pas vraiment ce que j'aimais faire.

Ma maison se trouvait assez à l'écart des autres ce qui n'était pas pour me déplaire. Bien au contraire. De plus, juste devant la forêt.

J'insérais ma clé dans la porte et je tournais la poigné. J'entrais dans le vestibule, puis je me débarrassais de mon mentaux et mes chaussures.

La Meute VaillanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant