Chapitre 6

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- Il y a bien des siècles où les Surnaturels vivaient plus nombreux dans la communauté des humains.
Certains régnaient sur des énormes territoires sans montrer leur véritable nature. Mais les temps ont changé.
Vampire, métamorphe, fée, sorcière, loup-garou et bien d'autres encore, vivent reclus. Les humains vivent dans la haine et la peur des histoires racontés par leurs ancêtres.

Et nous créatures vivons dans la peur. Mais d'autres vivent dans la haine...
Comme la cheffe de ma meute. Celle-ci a succédé à son père alors que celui-ci a établi une trahison. Son père était strict. Mais elle... Est cruelle.
Elle veut venger son père qui est partit... La meute ne peut même plus vivre d'elle-même. Elle est complétement soumise à l'Alpha. Nous n'avons rien à dire. Privé de notre liberté. On vit à la sauvage, on vit de façon très traditionnelle et ancienne.
En plus... Nous sommes en danger, les meutes des contrées voisines nous menace. Et l'alpha ne fait rien pour mettre fin aux conflits. Au contraire elle envenime les choses.
Accompagnée d'une amie... Nous nous sommes rendus dans une région éloignée pour consulter une sorcière. Elle... La sorcière, nous a fait part d'une prémonition qui pourrait sauver notre meute...

Je me mis à me mordiller les lèvres, songeuse à tout ça. Je ne suis pourtant pas concernée. Pourquoi me raconter l'histoire de sa meute ?
Tout ce que je voulais... c'était avoir un camarade qui était comme moi et lui poser plein de questions sur nous.
Ce que je comprends pour l'instant... C'est : rien du tout.
Et puis, je connais beaucoup de choses sur les autres surnaturels mais pas tout sur les lycanthrope. Léonie ne savait pas beaucoup de choses sur les lycanthrope. Elle m'avait aidé à faire des recherches.
Oserait-elle me cacher des choses ?
Cependant elle est consciente que je cherche ces données, qu'elles sont importantes pour moi. Elle ne me cacherait pas des éléments. Du moins, je crois...

- ... Elle m'a montré du doigt et elle m'a annoncé qu'il fallait trouver : '' Une fille aux yeux et au pouvoir dominant de la glace, elle pourra sauver...''. Et depuis ce temps je me suis mise en quête de la chercher et je l'ai trouvé désormais...
Je ne l'écoutais plus. Mon esprit vagabondait avec mes pensées. J'observais Morgan sous tous les angles.
Depuis quand était-il parti de chez lui ? Cette fameuse meute ne lui manque pas ? Ce n'est pas un peu comme une famille, une grande famille ?

Une famille... Comme celle que j'ai fuis lors de mes 16 ans. J'ai toujours fui ceux qui me tendaient les bras. Ceux qui voulaient de moi. Et me voilà en train de regretter ? Je ne dois pas.
Cela gâcherait toutes mes concessions, tous mes efforts...
- C'est toi qui dois changer le destin de notre meute.
- Quoi ? Dis-je d'une voix étranglée, les yeux ronds. Pourquoi ça serait moi d'abord ?
- C'est la sorcière qui l'a dit.
- Mais.... Et puis je ne veux pas être l'Alpha de ta meute ! Je ne sais même pas quoi faire pour. Je ne veux pas changer ma vie

- Techniquement tu ne peux pas devenir notre alpha directement, comme ça. Il faut d'abord que tu détrône la cheffe. Tu gagneras le respect de la meute. Et pour se faire tu dois savoir contrôler ton élément !
Il parlait d'une façon enthousiasme et avec gaîté.

Depuis tout à l'heure, de ce que j'avais écouté, je compris que cela n'allait pas être facile. Car dans les livres sur les loups, ils disent que les deux loups s'affrontent. Et cela jusqu'à ce que l'un des deux se soumettent à l'autre. Mais il arrive parfois que la confrontation soit violente et que le combat se termine sur la mort de l'adversaire. Mon savoir venait des livres ou documentaires animaliers. Mais les traditions des loups-garous ne sont peut-être pas les mêmes.

J'en restais bouche bée, j'articulais lentement :
- En d'autre terme, je dois tuer ta chef ?...
- Alors non pas spécialement, mais la connaissant elle ne se soumettra pas donc... Oui il faudra la tuer et tu la remplaceras ! Répondit-il d'une simplicité terrifiante.
Je ne sais pas si c'est le coup trop violent de l'ours qui l'a rendu comme ça, ou si toute sa meute et comme ça.... Mais il est complétement malade !
Je ne vais pas tuer un être, de plus un lycanthrope. Juste pour devenir cheffe. Et surtout pour devenir cheffe ! Mais je ne vais pas m'attarder sur ce détail pour le moment.

- C'est quoi un élément ?
- C'est... C'est compliqué à expliquer... Marmonna-il avec une moue infinie.
- Comment me le faire comprendre ?
Il me prit la main avec une extrême douceur, comme pour s'assurer que je n'allais pas le mordre une nouvelle fois.
- Je te montrerais demain...
- Non demain je travaille. Lui indiquais-je en secouant la tête et en récupérant ma main.
- Et moi je fais quoi pendant ce temps ?
- Ce que tu veux, tant que tu ne me créer pas d'ennuis et que tu restes ici.
Je lui fis un énorme sourire.

Mais où se trouve la meute ?
- La meute est à 2 ou 3 jours d'ici, je ne sais pas trop. Et elle se nomme la Meute Sauvage. Nous sommes très diversifiés dans notre regroupement de loup.
- C'est un peu loin par rapport à ma maison... (Je soupirais) Pourquoi ne pas déplacer la meute et faire de ma forêt notre territoire ? Il n'y a pas de chasseurs ni de pièges, parfait pour nous ! Expliquais-je.
Je me rendis alors compte que je pensais déjà à l'organisation de cette troupe. Mais aussi, que j'avais employé "Nous". Je fis la moue, comme si je me conformais dans l'idée et que j'y adhérais.
- Oui exactement, en plus la meute se trouve dans une zone de chasse qui a été ouverte récemment.

Je décidais de changer de sujet :
- Je crois que je vais partir au marché, il faut que j'achète des vêtements pour toi et aussi de la nourriture.
- Puis-je vous accompagner à cette divine promenade en ce dimanche du mois de décembre, mademoiselle Kelly ?
Il prit un accent et des manières des temps anciens ce qui me fit glousser. Finalement il ne doit pas être si mauvais, il est juste trop rapide et trop entreprenant.
Je me mis à mon tour à parler comme lui, je n'allais pas le laisser rire seul :
- Oh ! Très cher, je ne peux vous amener dans ce lieu si agité. Votre esprit serait trop troublé.
Morgan bascula la tête en arrière puis éclata d'un rire chaud et grave, mais il parut quand même un peu offensé mine de rien.

- J'y vais avant que la pluie ne débarque ou que les marchants remballent.
Je ne lui laissais pas le temps de répondre.
Je pris un pull et un pantalon. Et mes fameuses converses que je traîne depuis 2-3 ans.
Je fouillais mes vêtements à la recherche d'un manteau.
Je dû ramener mes longs cheveux en un chignon haut.
Je pris soin de mettre du mascara tandis que j'étais dans la salle de bain. Après m'être habillée, chaussures à la main je descendis pour les mettre et quitter la maison assez rapidement.

Je pris le bus, puis le chemin de la grande place qui était non-loin des magasins les plus fréquentés de la ville.
Enfin arrivée à destination j'essayais de me faufiler dans la foule.
Je m'approchais du stand de fruits et légumes.
Le marchand de ce petit commerce, était un tantinet grassouillet avec son tablier blanc éclaboussé de taches de saletés. Il était chauve... ou presque, il ne devait lui rester que peu de cheveux. Il avait un accent que je ne put définir quand il parla. De la cambrousse certainement :
- Qu'est-ce qui vous f'rez envie mam'zelle ? J'ai des bonnes pommes pour vous, les carottes vous ferez t'elles croquer ?

Je ne sus quoi répondre. Finalement ça serait bien d'en prendre. C'est plutôt bon, et excellent pour la peau d'après Léonie.
Je hochais la tête dans un signe positif en donnant ma commande :
- Je prendrais huit pommes, ainsi que cinq-cents grammes de carottes et une petite salade verte.
- Et avec ceci mam'zelle ? Demanda-t-il en emballant dans des petits sachets cartonnés tout en pesant les fruits et les légumes.
- ça sera tout, merci !
- Je vous met un grand sac pour le tout peut-être, mam'zelle ?

Il me montra le grand sac en question celui-ci semblait résistant.
Tandis qu'il m'apprit la somme de mes courses. Je lui demandais en haussant la voix car les gens autour de nous affluaient à tous les recoins :
- Combien vous dois-je pour le sac, monsieur ?
- Je vous le donne mam'zelle car vous êtes aussi belle qu'aimable !
- Vous êtes bien gentil, je vous remercie !
- Oh ! Mais c'est moi qu'vous remercie mam'zelle d'avoir éclairé ma journée.
Il me déposa le grand sac qui contenait les petits sachets.
- À bientôt mam'zelle ! Sourit-il.
- Au revoir ! Répondis-je en faisant un petit signe de la main.

Je nepouvais qu'entendre les gens du marché jacasser et les marchants s'égosillerpour vendre leurs produits. Je détestais pourtant ce genre d'endroit, la foule yétait trop dense. Soudainement la tête me tourna, le sang battit à mes tempes.
Je marchais vers les trottoirs, derrière les stands et les camions de ventes.Mon souffle s'était bloqué, je respirais à peine. La tête continuant de metourner, je clignais des yeux.
Une main froide me tira brusquement dans une ruelle. Je me débattis mais je nepus hurler car on me plaqua une main sur la bouche.


La Meute VaillanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant