aloes

i've tried

je sais pas trop c'était quoi le but de faire ça

pis j'parle pas de ce roman

j'parle de cette aventure ratée

celle dont on a parlé pendant quelques mois

pis on s'est finalement tannées. 

j'sais pas qu'est ce que je fais. je vais jamais le savoir, et d'un côté ça m'arrange. j'sais fuckall comment on va commencer ça sans se chier. ça m'fait chier, totalement, que tu sois autant heureuse sans moi. et tu l'savais tu que t'étais la raison de mon bonheur? pis tu fais comme si rien n'était, tu craches mes sourires et moi j'ravale mes pleurs. le pire c'est que j'ai pas tant pleuré que ça. une fois dans la douche, une fois au lit, une fois devant ma mère, une fois devant le miroir, une fois dans l'avion. et c'est correct d'un côté. j'ai essayé, mais peut-être que me faire aimer c'est pas fait pour moi, j'dois m'endurer seule et rire de mes propres jokes. je sais pas non plus pourquoi j'ai recommencé à écrire, j'vois pas le but mais bon, anyway j'ai aucun but.

"t'es tu dépressive?" 

qu'est que ça te fait anyway? 

"selon les nombreux tests farfelus d'internet, oui. mais intérieurement, j'me sens correcte."

et là tu m'as rien dit, il me semble

j'mets aucun blâme sur toi, mais sur moi

j'ai fait l'amour sans savoir les bases

sans savoir où ça me mènerait

à mon âge, tout ce qu'on veut c'est fourrer-baiser-bangbang-faire des giligilis

bin moi, bin les giligilis

étaient tout le temps accompagnés d'amour

j'te désirais d'amour.

j'ai essayé. 

j'ai besoin de  m'hydrater la peau, le coeur, l'esprit. j'ai besoin de m'exfolier le visage avec mes larmes, me faire un nettoyage de neurones avec mes pensées suicidaires. j'veux pas m'empêcher d'aimer grâce à cette douleur constante. j'respire difficilement. on aurait pas dû baiser.