j'ai de la difficulté à me mettre belle,
je me réveille chaque matin avec ma tête à l'envers,
mes cheveux à des endroits éloignés,
des yeux fatigués,
deux lèvres sèches sous le nez.
mes cernes sont les preuves que j'ai pas assez dormi,
même s'il peut être midi,
mes cils ont l'air d'avoir été victime d'une inondation exagérée d'mes yeux,
comme si j'avais pleuré durant la nuit pendant une heure ou deux.
ma voix comme si je fumais plus de trois paquets par jour,
pourrait rendre n'importe qui sourd,
ma mère m'entend sans m'écouter,
le café à ses mains et prête à affronter sa journée.
ma fatigue prend plus d'ampleur plus j'avance dans la routine du matin,
je m'enfonce dans le sommeil et la monotonie quand je me prépare dans ma salle de bain,
mes lunettes sales et l'amour propre brisé,
j'ai pu beaucoup de temps pour me préparer.
j'embarque dans l'autobus avec la musique dans mes oreilles,
je divague mes pensées entre le paysage et le volume maximal d'une chanson en proclamant chaque jour que, dehors, c'est beau pareil,
je replace pour la huitième fois mes cheveux dans le reflet de la fenêtre du bus qui m'amène,
dans une école où la plupart du monde trouve que sentir bon et savoir vivre n'en vaut pas la peine.
mon casier me permet de mettre mes trucs dedans,
des cahiers et des stylos pour des cours passionnants,
ma pause est finie et je me dirige en français,
j'appréhende à l'avance l'ennui qui ne s'éteint jamais.
ma musique qui se blast dans mes oreilles,
c'est toujours pareil,
j'ai peur de mal faire mon choix de carrière,
j'peux pas retourner en arrière.
l'monde ne me fixe pas et tant mieux,
j'espère aller mieux.
c'est ça qui me manque. les souvenirs de ma vie sentimentale vont m'inspirer pour écrire un livre sur l'amour et ses avantages. difficile de se faire aimer quand on s'aime déjà pas d'avance. je veux que quelqu'un embrasse mes mains, me fasse virevolter dans les rues de montréal, m'embrasse sur un beau pont, me trouve cute avec un coton-ouaté sur le corps, rit avec moi d'mes jokes ridicules, me caresse le corps quand je m'endors. c'est difficile pis j'viens de commencer, ça sert à rien de me presser.
mais je voudrais bien vite écrire les romans d'amour.
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aloes
Poezieles pensées des autres troublent votre parcours. pis l'aloès c'est doux, ça sonne full bien en plus non? meilleur classement : 24 (j'pense)