aloes

dans ce lit

mon coeur bat vite et fort comme tu dis si bien

tu me regardes pendant qu'on relaxe et moi je suis mal à l'aise

ma confiance basse en moi-même ne me permet pas de croire à une marque de désir

tes yeux qui essaient de trouver les miens

tes mains au dessus de mes reins

ta bouche sur mes seins.

je me lève, m'immobilise, et t'es derrière moi

un baiser à la fois, tu attaques mon cou, ma nuque, mes clavicules

je recule, incertaine

et tu me retournes, en avançant vers moi.

on se croise parfois devant d'autres gens

et quand on est seules, tu m'avoues des choses

mes cheveux emmêlés avec ma face de fille dérangée augmente ta libido

tes suçons sur mon corps te rendent fière, comme si tu marquais ton territoire

parfois même, tu ne m'avertis pas trop

tu me regardes et me fixes, et en un mouvement

tu promènes ta main contre mes cuisses sensibles

tu me touches à travers mes vêtements, le désir dans le regard

tu me dis à chaque semaine que je suis belle

tu passes des bons moments avec moi quand -seulement- on brise les limites de l'amitié

je me sens trahie.

puis quand on s'embrasse,

quand tu me fais taire

quand tu bécotes mon corps

quand tu me parles de ce que tu voudrais me faire

comment, de quelle manière

mais que tu es trop gênée pour tout réaliser.

tu m'embrasses comme si tu étais en amour

tu me regardes comme si j'envoyais des papillons dans ton estomac

tu me complimentes comme si j'étais la seule fille de l'univers

tu me touches comme si je n'étais qu'un vulgaire passe-temps.

et c'est ça que je ne comprends pas,

les seuls moments où tu as de l'amusement

c'est dans ce lit, avec moi.

tu fermes les yeux quand tu m'embrasses et moi je les ouvre comme une stupide puisque je ne comprends pas trop notre amitié

amitié? je sais pas

tu n'es pas en amour mais tu voudrais me voir nue chaque jour.

tu ne voudrais pas être seulement mon amie mais on passe notre temps à être inconnue l'une pour l'autre dans les corridors.

alors que dans ce lit, tout est permis.