tu vois, mes parents
tu penses sûrement qu'ils m'ont gâtés, choyés, laissés faire ce que bon me semblait?t'as raison sur la moitié de la ligne
mais, ils m'ont éduqués davantage que tu pourrais le croire
même encore aujourd'hui, j'apprends des choses
je me plante dans d'autres trucs
ils sont là pour me rattraper si ça va mal, mais ils font tout pour ne pas que je tombe.les enfants aiment leurs parents et les parents aiment leurs enfants.
ça va sonner pathétique, mais inconsciemment, quand j'étais petite, j'croyais pas vraiment à cette phrase làj'ai toujours cru avoir été une erreur, celle qui se démarque pas vraiment des autres
tu vois, on me chicane souvent et depuis longtemps
mais c'est pour m'apprendre à survivre adéquatementdans ma tête, j'avais pas vraiment de but, pas vraiment de conscience, j'étais absente
tout ce que je voyais, c'était l'amour de ma mère et le vide de mon père
j'dis pas que mon père a jamais été là, mais quand j'étais jeune, j'le voyais que deux fois par semaine, et c'était pas beaucoup pour moi
j'mangeais mes dîners avec lui le samedi midi, et j'me faisais gronder parce que j'étais dans la lunema mère et moi, on se voyait chaque soir en revenant de l'école
elle m'aidait en mathématiques et elle me faisait rire, parce que parfois elle prenait du temps avant de répondre à des questions de niveau d'enfants de 7 ansà chaque mercredi, on faisait une fondue chocolatée
bon, elle disait que c'était santé, mais avec le corps que j'possédais, on va pas se cacher que ce l'était pas
c'tait sûrement aucunement pervers pour une jeune fille de 7 ans, mais on appelait ça les "fondues cochonnes"ouais, c'est louche pas mal
mais j'me rappelle, à chaque soir j'pensais à mon père pis je voulais qu'il soit là avec nousil n'était pas tant absent, mais plus il travaillait, moins je me rapprochais de lui
et maintenant, j'me suis éloignée de mes deux parents, comme chaque adolescent
et j'trouve ça dommage, parce que tout le monde croient que c'est de notre faute
la faute des étudiants qu'on considère pas stressés, des jeunes de 15 ans
le monde assument qu'on traite nos parents comme d'autres adolescents, mais plus vieux
la vérité c'est, j'ferai pas d'efforts s'ils n'en font pas non plus
j'ai pas décidé d'vivre, si j'te parle, c'est pas pour que tu m'détestes
j'trouve mes parents importants, mais j'aime mieux rien dire devant eux
parce que quand j'ai eu la merveilleuse idée de le faire
ils m'ont fait coulés plus bas, comme si mes opinions importent pas, au pire j'parlerai pas
j'suis pas méchante, j'fais juste viser mes priorités, et c'est pas parce qu'ils m'ont créés
que j'dois me soumettre à eux...
VOUS LISEZ
aloes
Poetryles pensées des autres troublent votre parcours. pis l'aloès c'est doux, ça sonne full bien en plus non? meilleur classement : 24 (j'pense)