c'est ça que je veux faire
mais pas juste "plus ou moins"
je veux violemment frapper le monde
avec mes pauvres mots, seulement écrits sur une feuille de papier,
sur un ordi qui m'appartient depuis bientôt 3 épuisantes années.
c'est violent, c'est attristant, c'est démolissant
savoir que j'pourrai probablement jamais percer dedans "ça"
jamais mes mots vont me donner de l'importance, de la popularité, d'la reconnaissance, des sourires, des pleurs, j'vais juste être une fille par milliards, qui a déjà eu l'idée d'écrire pour vivre,
les mots me font revivre, les émotions qu'on décrit par syllabes, ça remet tout à ma place
j'veux faire vivre par les voyelles qui sortent de mon putain d'cerveau
ou plus ou moins.
j'relis jamais ce que j'écris, ça en vaut pas tant la peine
mais c'est une passion comme une autre, je pense
des gens ordinaires qui écrivent des histoires extraordinaires
je veux être extraordinaire
je veux être la fille que tu vois le mardi matin, celle que tu vois et que tu t'dis "criss qu'est attirante"
pas parce que j'ai des grosses lèvres, que je sais pas moi, que mes formes sont présentes,
j'ai pas de forme, j'ai pas les cheveux blonds luisants, ils sont pas tant soyeux et j'décide pas ça,
j'aimerais juste qu'le monde crient de l'intérieur quand ils me voient
qu'ils crient à quel point j'rends la vie moins périlleuse
je veux quelqu'un qui me regarde comme ça,
que j'vais regarder comme ça.
plus ou moins.
j'voudrais que mes mots te rendent sensibles,
pour les bonnes raisons
qu'ça te transperce de l'intérieur
que tu te dises "qu'est ce que j'fais à gaspiller ma vie"
parce que la vie c'est la chose qu'on te laisse ici
en dehors des sales et épuisantes expériences, y'a d'autre chose
j'ai pas encore découvert quoi.
j'aimerais ça être smoking hot
la fille que tu vois pis que t'as l'goût de fourrer
mais pas dans le sens "fourrer", mais "faire l'amour"
j'vais avoir l'air d'une criss de folle, j'dis pas que j'veux que l'monde veuillent me piner l'vagin
mais qu'des gens dans l'métro à mtl, quand j'commande mon sandwich au subway, que ma mère pendant qu'elle fait son pauvre lavage, que mon père qui me regarde (avec un air de "aweille donc") faire un câlin à mon crush,
se disent "et bien tabarnak, merci d'exister"
que j'te touche sans même t'effleurer
comme un coup de magie qui te transperce le corps au complet
comme un coup de chaleur dans c'thiver frette là.
j'ai le goût de te faire revivre.
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aloes
Poetryles pensées des autres troublent votre parcours. pis l'aloès c'est doux, ça sonne full bien en plus non? meilleur classement : 24 (j'pense)