celles qu'on a passées à rire, à sourire et à pleurer.
ces conversations, qu'on perdra d'vue après un certain temps,
celles pour communiquer sincèrement, d'autres pour créer des souvenirs envoûtants,
les conversations en attendant le bus, inconnus ou amitiés qui dureront l'éternité.
en dessous de l'abri, on parle de tout ce qui nous a détruit,
tout ce qui nous a fait voir la vie d'un mauvais oeil.
on s'écoute chuchoter à la bibliothèque,
et quand il vient nous avertir pour parler moins fort,
on fait exprès d'encore plus s'amuser,
de rire d'nos vieilles conneries débiles.
les discussions au restaurant déjeuner,
espacées de petites pauses, silences confortables,
on regarde aussi notre assiette posée sur la table,
en se racontant quelques péripéties de vie.
se hurler après, parce qu'un n'entend pas bien l'autre,
le message n'est pas capté,
donc on ne fait que se déchirer,
pendant des années.
marcher dans les corridors d'école,
sourire au visage mais cernes sous les yeux,
on rit des malaises d'la semaine,
des potins qu'on avale, des blagues vulgaires,
qu'on a pu entendre quelque part.
arrêter de se parler quand deux piétons marchent à côté de nous,
se parler seule durant la journée,
se taire pour briser des amitiés,
l'amour qui s'envole.
se faire caresser les cheveux pendant une discussion. on chuchote nos peurs et on rit d'nos peines. le regard qui se croise et le contact qui s'éveille. peur que tu m'abandonnes, comme elles le font chaque fois. que tu m'embrasses, toi, en regrettant. se sentir mal parce que je m'endors quand tu m'flattes le cuir chevelu, j'essaie de garder mes yeux ouverts. les yeux ouverts face à l'explosion de sentiments qui survolent dans les airs. suite à nos conversations, tu m'dis quelque chose de gentil, j'réplique en souriant et en pensant que tu mens. tu m'dis que j'suis belle, tu m'caresses la joue, et moi je ne suis plus ce qui se passe. on s'est pas embrassées cette soirée-là, comme avant. mais tu voulais probablement.
en parlant avec mes amies, on m'a dit que j'avais la réputation de la fille qui ne faisait pas d'efforts et qui pouvait "séduire" n'importe qui. j'crois pas, c'est bizarre.
parce que même si on a voulu me fréquenter plus d'une fois, que je me suis embarquée dans certaines mésaventures, je me sens incroyablement seule.
comme si les conversations n'étaient plus honnêtes, qu'elles me tuaient de l'intérieur.
que l'effet du toucher ne m'était plus familier, je suis effacée.
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aloes
Poetryles pensées des autres troublent votre parcours. pis l'aloès c'est doux, ça sonne full bien en plus non? meilleur classement : 24 (j'pense)