aloes

j'aime pas mon regard

j'tune fille de montréal moi aussi

et j'mets pas de majuscules aux mots, parce que j'ai l'impression qu'ils s'équilibrent bien sans

j'ai juste hâte d'aimer vivre sans toi aussi

comme toi tu sais si bien le faire

et t'as pas de compassion, d'orgueil

la seule chose que tu cherchais à faire c'était d'arrêter

et je t'ai laissé partir

et moi j'me dis que c'est autant un choix horrible

que d'avoir créé des souvenirs ensemble.

on va se le dire, t'étais une esty de chix. tout le monde te désire, j'étais inclue aussi. j'avais peur que tu réalises que t'as trouvé mieux, et t'as plutôt réalisé que tu m'as jamais sincèrement aimé. la seule chose sur laquelle tu fantasmais, c'était ma bonne humeur, j'pense. tu m'embrassais pour en profiter toi aussi, te nourrir de ma personnalité. et j'ai fucking rien vu passer. tu me brûlais la peau avec tes mensonges, tes morsures sur ma peau vide d'expérience. tu as enfoncé des nouvelles cicatrices dans le plus profond de moi. et j'te remercie quasiment pour ça, fuck. j'viens de commencer à vivre, j'trop jeune pour comprendre, pour réaliser que c'est pas la vie qui te détruit, c'est le regard des autres, et le regard que tu portes sur les autres. j'aime pu mon regard, faites-en sorte qu'il ressorte plus, qu'il glace le sang des autres, pas qu'il accueille n'importe qui sur le chemin.

tu faisais du ukulele

"tu peux m'en jouer? 

- je l'ai donné à ma meilleure amie, mais un jour peut-être. "

c'est quoi l'idée de donner une de tes passions à quelqu'un que tu aimes? va-t'il en prendre autant soin que toi. bref. 

et toi tu voulais l'embrasser