aloes

du beau monde

je les regarde en pleurant, en riant. écoute les parler, pleurer, rire. ils ne comprennent pas. ils pleurent le soir, tout comme moi. ils pensent que le temps guérira mais leur temps s'épuisera. les cheveux emmêlés, les regrets d'une soirée, l'odeur de sueur, tout pour faire souffrir.

le beau monde baise, s'embrasse et se brise. la cigarette qui traverse les poumons, la marijuana au cerveau et l'amour dans le cœur. une nuitée à se désirer, les belles personnes feront l'amour. les touchers, les baisers vont causer des brûlures sur les corps allumés. le beau monde est mort de l'intérieur, n'a plus peur de rien car ils ont appris à ne plus réaliser leurs péripéties de vie.

ils vont pleurer, dans des après-midis, en cherchant ce qui va les faire revivre. les hoodies enfilés, ils vont aller acheter leur éternel paquet de cigarette au marché. ils vont revenir chez eux en pleurant, agrippant les rampes d'autobus. des casquettes pour camoufler leurs visages abîmés, ils vont se sentir mourir. doucement, une seconde à la fois. les fausses déclarations, les baisers pour essayer, vont les briser en millions de morceaux. le sexe n'aura plus la même lueur qu'avant, les bisous ne paraîtront plus jamais sincères. l'alcool pour oublier, le suicide pour arrêter, le weed pour se relaxer.

la musique aux oreilles dans l'autobus vont faire taire leurs pensées, aux belles personnes. arrivés à la maison, ils ouvriront la porte, fonderont en pleurs et la boucle recommencera. ils briseront d'autres belles personnes, pour essayer d'oublier les mauvaises expériences où le désir jouait avec les mensonges.

je suis une personne comme les autres, et j'en suis désolée.