Bloodshed Tome 2 : Sacrifice

Chapitre 7 : Affaiblissement

   La ruelle où a eu lieu "l'accident" est encerclée par un ruban jaune et trois voitures de police. J'avance avec Jared tout en restant sur mes gardes. Qui sait ce qui peut arriver ?

    A peine nous nous approchons du ruban qu'un flic tend la main vers nous en secouant vivement la tête.

   - Désolé, c'est interdit au public.

    Jared m'attrape les épaules et baisse la tête.

    - Mon petit frère connaissait bien cet homme, dit-il en jouant la comédie. C'est une tragédie... il venait régulièrement à la maison, c'était un bon ami.

    - Toutes mes condoléances, ajoute le flic.

    - Pouvez-vous nous dire ce qui s'est passé ?

    - Je ne peux pas en parler.

    - Mais...

    - Je ne peux pas vous en parler, je vous dis. Pas même à la famille. Désolé, monsieur.

    Il sort son carnet et un stylo en restant derrière le ruban jaune.

    - D'ailleurs, si vous prétendez être des amis de la victime, je vais devoir prendre vos noms.

    - A quoi ça pourrait vous servir ? demande Jared d'un ton sec.

    - C'est moi qui pose les questions.

    - Et je vous réponds : faites votre boulot et trouvez le tueur. Nous on s'en va.

    - Monsieur...

    Jared tourne les talons, m'entraînant avec lui.

    - Je vous retrouverai de toute façon ! crie le flic.

    - C'est ça.

    Ça m'étonnerait. Il ne va pas chercher jusqu'au Venezuela...

    - Ça n'aura pas suffi, soupire Jared.

    - Qu'est-ce qu'on fait ?

    Il porte son regard sur la maison d'à côté.

    - On cherche à en savoir plus.

    On passe le portail de la maison en restant silencieux pour ne pas que le policier nous voie.

    Au moment de monter les trois marches qui nous séparent de la porte de la résidence, un sifflement se met à me percer les tympans et me plaque au sol.

    - Derek ?

    Je cris et me tords dans tous les sens.

    - Derek, qu'est-ce qu'il y a ?

    Je pensais qu'il s'agissait d'une alarme ou autre, mais Jared a l'air d'aller très bien. Une douleur lancinante me vrille le crâne, et je suis obligé de laisser ma tête contre le sol. J'ai l'impression qu'elle va exploser. Littéralement.

    Je tente de me relever, mais mon corps tout engourdi ne me répond plus. Je suis paralysé. Je ne peux retenir des larmes de douleur tandis que le marteau continue de taper sur une enclume dans ma tête, de plus en plus fort.

    Puis soudain, plus rien.

    Je prends une grande inspiration et me redresse brusquement.

    - Putain c'était quoi, ça ? demande Jared, paniqué.

    - Je... je sais pas, j'ai... c'est arrivé d'un coup.