Just luv me

6. I Knew you were trouble

Le désir, le désir est une émotion forte, c'est quelque chose que nous ne pouvons pas contrôler. On peut décider de le renier et de faire semblant qu'on ne le ressent pas mais tôt ou tard il nous rattrapera.

Je reste là. Son corps contre le mien, son visage a quelques centimètres de ma bouche. Son souffle se projète très lentement contre mon cou, s'en est presque apaisant voir même...excitant. Ses yeux de loups me dévisagent comme s'il voulait m'avaler tout cru. Je ne le vois pas très bien, mais grâce à la faible lumière du fond je peux voir à peine son visage. Ma respiration s'est coupé et mon rythme cardiaque s'est accéléré. Ses bras sont de chaque côté de mon visage. Non stop, c'est trop pour moi. Je veux bien être ouvert d'esprit et être ouvert tout à tout mais là tout va trop vite, il me faut un temps d'adaptation, et du temps tout court. Je pose mes mains sur son ventre musclé ce qui me fait hérisser tout les poils et couper encore une fois la respiration, je le pousse et me dirige vers le cuisine. Je ne me souviens plus trop de ce qui se suit, je me souviens juste de verres de vodka, d'un corps qui danse contre moi et puis ensuite c'est le trou noir.

Une douleur incessante me réveille. Je ne me sens pas très bien voir même pas du tout. Je crois que même en étant allongé j'ai la tête qui tourne. Une envie de vomir me vient soudainement ce qui me fait poser automatiquement une main sur mon ventre. J'ouvre les yeux en gémissant de mal être et remarque que je ne suis pas chez moi. Je suis dans un immense loft, enfin ce n'est pas vraiment un loft mais plutôt une gigantesque pièce aux alentours des trois cent mètres carré. Le concept de cet appartement est original, toutes les pièces qui sont censés être séparés par des murs ne le sont pas ici. Ainsi de ce qui est censé être la chambre nous avons vu sur la salle de bain ou plutôt de la douche et du lavabo, ainsi que de la cuisine ou du salon. Je pense que la personne qui vit ici vit toute seule vu qu'il n'y a pas trop d'intimité dans cet endroit malgré l'originalité et la beauté du lieu. Au fond de la pièce, je crois apercevoir une silhouette assise sur un bureau, je plisse les yeux pour voir si je reconnais la personne mais je ne la vois toujours pas assez loin. Je soulève la couette pour me lever mais lorsque je pose les pieds par terre je perds l'équilibre et tombe sur le sol (un peu comme une merde il faut l'avouer). La silhouette doit avoir entendu puisqu'elle se lève et se dirige vers moi, la silhouette qui est en réalité Matt me tend la main pour me soulever ce qui me fait atterrir sur son torse légèrement musclé. Je n'ai pas le temps d'apprécier le spectacle car l'envie de vomir est revenu avec plus de conviction et est imminente.

Je demande à Matt où se trouve les toilettes ne les voyant pas dans tout le loft et ça m'étonnerai qu'elle soit à la vue de tous. Il me répond qu'elles sont à côté de la porte d'entrée à vrai dire la seul autre porte qui existe à part celle là et me dirige en courant jusqu'à elles. J'ouvre la porte et ait à peine le temps de mettre la tête au dessus de la cuvette que je vide les intestins, l'odeur est horrible et ça me fait mal de tout recracher comme ça, le corps n'est sans doute pas fait pour ça. Mes intestins se resserrent et des larmes coulent de mes yeux lorsque je suis forcé à recracher du vomi une seconde fois dans les WC. Mes tripes me font douloureusement mal, et mon corps est comme épuisé d'avoir recraché tout l'alcool que j'ai ingurgité. Après le liquide recraché, l'air se remplir en masse dans mes poumons n'ayant pas pu se remplir pendant un moment. Je me sens mieux mais j'ai toujours la tête qui tourne et un mal de crâne horrible, derrière moi j'entends des bruits comme des pétillements. C'est Matt qui a eu l'amabilité et la gentillesse de me préparer un verre d'eau avec de l'aspirine. Je le remercie et prends le verre qu'il me tend avant de l'avaler d'une seule traite. Le liquide qui se répand dans ma gorge me fait du bien, il faut croire que j'avais très soif. C'est normal car l'alcool n'hydrate pas le corps.