CHAPITRE 18 :"Mon... mon chien me manque"

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Laurent Koscielny

21/09/16

- Interviewer : "Bonjour Hugo, Olivier et Laurent. Asseyez-vous allez y."

On lui sert la main pour le saluer avant de s'assoir sur le fauteuil mit à notre disposition. Je m'assois au centre, Hugo se met à ma droite et Oli à ma gauche. Je joins mes mains et fait craquer nerveusement mes doigts. Je suis en panique totale. J'essuie mes mains moites sur mon jean et souffle un bon coup. Olivier pose sa main sur ma cuisse tressautante et exerce une légère pression. Cela ne suffit pourtant pas à me détendre.

- Interviewer: "Alors ! Vous allez bien ?" Nous demande d'abord le jeune homme avec un sourire.

- "Oui," répond t'on en cœur.

Ça va on va commencer doucement, j'allais pas répondre "spaghetti"quand même ?

- Interviewer : "Bon alors Hugo, comment se porte le groupe pendant ce mois d'entrainements à Clairefontaine ?"

- Hugo : "C'est génial, c'est la première fois qu'on fait ça et c'est vraiment à refaire. On noue d'avantage les liens, on vit des aventures extraordinaires."

- Interviewer : "Tout se passe bien, sans embrouilles ?"

Je sens la main d'Olivier se refermer sur ma cuisse. Sa dispute avec André-Pierre ne semble toujours pas mise de côté. Ou alors a-t-il simplement peur que Hugo dévoile cette dispute au monde ?

- Hugo : "Non on s'entend tous très bien, le groupe vit bien. Et puis on prend du recule sur notre vie, nos femmes, nos enfants. C'est comme un mois déconnecté de la réalité," répond simplement le capitaine en omettant la dispute ce qui a le don de détendre Olivier et également la douleur à ma jambe à l'endroit où le gunner serrait comme un malade.

- Interviewer : "Justement vous Laurent, comment vivez-vous cette déconnexion ? Votre famille vous manque t'elle ?"

J'inspire profondément et lance des regards de détresse à Hugo qui me sourit niaisement, attendant que j'applique mon gage et me sorte tout seul de cette impasse. Je fulmine intérieurement et réfléchit à toute allure à une réponse avant d'avoir l'air louche.

- Laurent : "Mon... mon chien me manque," lâchai-je sous le coup de la panique.

Olivier rigole et se pli en deux à côté de moi en tapant dans ses mains. Personnellement je trouve pas ça drôle du tout. Je le toise même s'il ne peut pas le voir et reporte mon attention sur l'interviewer qui semble surprit de ma réponse.

- Interviewer : "Votre chien ? Vous avez un chien ?"

- Laurent : "Oui elle est bleue."

Le rire d'Olivier redouble d'intensité et Hugo rit sous cape alors que Jackie (oui lorsqu'on ne connait pas les prénoms des interviewers, on les surnomme des Jackie entre nous) me regarde, désemparé. Il ouvre la bouche, s'apprêtant à rajouter un commentaire mais Hugo s'interpose en se tournant vers moi.

- Hugo : "Ah mais oui tu nous l'a déjà présenté non ?"

- Laurent : "Ouais c'est elle ouais !" Affirmai-je en le remerciant d'un sourire de me soutenir. A l'inverse d'Olivier qui rigole toujours.

- Jackie : "D'accord.. restez avec nous Olivier j'ai des questions pour vous aussi."

- Olivier : "Ouh... oui... je vous écoute," dit-il en se redressant sur le fauteuil, essuyant par la même occasion les larmes au coin de ses yeux.

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