CHAPITRE 23 : "C'est bon, tu peux l'envoyer"

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Antoine Griezmann

28/09/16


Quatre jours étaient passés depuis notre belle surprise d'anniversaire à Mégane et quatre jours qu'on s'ennuyait ferme. Heureusement aujourd'hui les femmes et les copines des joueurs sont invités à Clairefontaine. Nous venons à peine de terminer de manger et les wags arrivent vers quinze heures. Je m'étale dans le canapé comme une larve et étend mes bras sur le dossier derrière moi, analysant le match entre Dimitri et Olivier sur FIFA.

- Bah on voit que vous vous êtes pas impatient de voir votre partenaire, vous bossez ensemble, ironisais-je pour combler le silence.

- Et toi Antoine, pas trop dure d'être aimé par des milliers de filles mais de nous en présenter officiellement aucune ? Lâche Olivier en se pinçant la langue entre ses dents, une habitude qu'il a quand il est concentré.

Je passe ma main sur mon visage comme si je touchais ma barbe sauf que je n'en ai pas, ce qui n'échappe pas à Olivier qui laisse échapper un rire.

- Tu me désoles Antoine j'ai presque envie de t'en passer un peu de la mienne tellement ça fais pitié.

- Oh bah nan tu pourrais plus rivaliser avec notre très cher Nabil Fekir, en plus Benoit il te rattraperait.

- Tu penses que c'est un concours ? M'interroge le gunner en arquant un sourcil.

- Carrément, pouffais-je en levant les yeux au ciel comme si c'était évident pour tout le monde.

Olivier se concentre sur la télévision mais un large sourire étire ses lèvres.

- Ouais c'est pas faux.

J'articule un "et ouais" sur mes lèvres sans pour autant les prononcer, puis me tourne vers Dimitri qui n'a pas décroché un mot.

- Bon le réunionnais, tu boudes ou quoi ?

- Non je suis concentré, réplique-t-il sans me décrocher un regard.

En même temps il gagne avec un point d'écart contre Olivier, chose qui n'est jamais arrivé jusque là. Dimitri n'est pas nul loin de là mais il est pas dans top trois quoi. Où je suis moi ? Premier évidemment, comme toujours.

Les parties s'enchainent et je reste là à discuter avec eux, certains joueurs comme Dédé Gignac ou Tonton Pat allant et venant entre la télé et leur propres occupations.

- - -

Il est quinze heures moins dix et tous les joueurs s'activent à ranger leur chambre. S'il y a bien une chose qu'il ne faut pas oublier c'est de nettoyer tous le bordel qu'on accumule au fil des jours. Mais que voulez vous, si on a pas nos femmes aimantes à nos côtés pour nous aider à avancer, on est rien nous les hommes ! Non je plaisante, on se débrouille bien tout seul, on a juste la flemme en faite.

- Antoine, tu m'expliques pourquoi j'ai un caleçon à toi dans mon lavabo ? M'interroge Paul en entrant sans frapper.

- Paul, tu m'expliques comment tu n'avais pas remarqué ce caleçon avant ? Lui demandais-je sur le même ton en venant lui prendre le caleçon des mains. Hé mais c'est pas à moi ça.

- Tu plaisantes, y'a écrit Grizi7 en gros au niveau du cul me fait pas croire qu'il est à Ronaldo.

- Ah oui effectivement c'est le mien, constatais-je en voyant ladite écriture.

Paul soupire puis s'apprête à sortir de ma chambre mais il revient vers moi alors qu'il allait franchir la porte.

- Tu m'as toujours pas répondu hein.

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