Épilogue : Et ça recommence

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Hugo Lloris

(31/08/16)


- Olivier : Hé Hugo t'es là ? S'écrit une voix proche de moi.

Je cligne des yeux et observe les alentours, un peu perdu. Je suis sur le lit de ma chambre, Antoine est assit au pied du lit et Paul écrase mes jambes – qui d'ailleurs sont parcouru de fourmis, pour vous dire à quel point il pèse lourd - Olivier est penché en avant sur moi, une main posée pas très loin de ma hanche, l'autre passant de droite à gauche devant mon visage. Je jette un coup d'œil par la fenêtre et constate que l'on est au petit matin.

- Hugo : Euh, on disait quoi déjà ?

Antoine affiche un mine déconfite et se passe la main dans ses cheveux, comme déçu.

- Antoine : Bah... on était venu te demander si tu avais une idée pour me venger des filles mais bon c'est pas grave...

Je fronce les sourcils. Qu'est-ce que c'est que ce délire, on ne venait pas de passer un mois entier à le venger ? Je regarde ma montre et constate avec stupeur que l'on est le 31 aout 2016, le lendemain de la soirée où Antoine été sorti en pleure.

Cela voulait dire que j'avais simplement imaginé tout ce qui venait de se passer lors du dernier mois ? Je n'en revenais pas.

- Antoine : Vous avez une idée vous les gars ? Demande-t-il sur un ton penaud.

Tous secoue négativement la tête, même Paul qui avait trouvé l'idée dans mes pensées semble réfléchir à la question, chose rare je tiens à le préciser. Nous étions tous en train de nous creuser la tête quand soudain Didier entre dans la chambre et écarquille les yeux en voyant devant lui les 23 joueurs rassemblés dans ma chambre. C'est sûr que c'est assez impressionnant, je ne dirais pas que ma chambre est petite mais quand même toute l'équipe dedans ça prend de la place.

- Didier : Mais qu'est-ce que vous faites tous là ?

- Paul : Un action/vérité, ment aussitôt Paul de manière tout à fait naturel, mais t'inquiète pas on fait pas de bêtise.

- Didier : Bien sûr, venant de toi Paul ça me rassure... Je vais devoir vous piquez quelques joueurs qui ont kiné je tiens à la rappeler, dit-il en prenant un ton plus dur.

- Christophe : Oh oui merde !

Il se lève aussitôt suivit Steve (Mandanda), Eliaquim (Mangala), Jérémy (Mathieu), Bacary (Sagna) et Lassana (Diarra). Didier ouvre grand la porte et les six joueurs sortent rapidement. Notre entraineur nous regarde un instant avec un air suspicieux avant de fermer la porter, nous laissant dans le silence le plus total.

- Olivier : Bon, ça réduit le nombre de chances de trouver une idée.

Je passe ma main sur ma barbe, plongé dans mes esprits. Est-ce que je leur propose l'idée que je le suis imaginé ? C'est vrai qu'on c'est bien amusé mais en même temps, les choses ont plutôt mal terminé. Et puis, qu'est-ce qui me prouve que tout se passera exactement comme dans mon rêve ?

J'étais en pleine réflexion quand la porte s'ouvre à nouveau, laissant place à Julie, la secrétaire en bas. Elle affiche un petit sourire et pose son regard Lucas (Digne) et Kingsley (Koman).

- Julie : Lucas, Kingsley, vous avez de la visite en bas.

Ils se lèvent tout les deux et quitte la pièce en nous adressant un regard désolé. Nous ne sommes plus que 15 dans la chambre, ceux qui été restés debout peuvent maintenant s'assoir sur le sol. Olivier est couché à côté de moi, Paul est toujours assit sur mes jambes et Antoine est juste à côté de lui, assit en tailleur au pied d'Olivier.

- Paul : Et à la fin, il n'en restera qu'un, ironise Paul.

On entend quelques rires mais pas celui d'Antoine. Tout le monde se tait rapidement et le regarde. Lui qui passe son temps à rire et à sourire semble à la limite de fondre en larmes. Il se lève doucement et prend la parole d'une voix presque inaudible.

- Antoine : Vu que personne ne peut m'aider je ne vais pas vous dérangez plus longtemps...

Il s'avance pour quitter la pièce et tout le monde baisse la tête quand il passe devant eux, ne voulant pas croiser son regard. Nous, ses amis, ses camarades, sommes incapable de l'aider. Je ne peux pas le laisser retourner dans sa chambre sans rien faire. Lorsqu'il passe à côté de moi, je lui attrape le poignet et il se tourne vers moi.

Je vois d'un coup quelque chose se rallumer dans son regard, une teinte d'espoir, l'espoir que j'ai l'idée du siècle pour le venger de l'humiliation qu'il a subi la veille. Je déglutis. Est-ce une bonne idée ? De toute façon il est trop tard pour faire demi-tour, je ne peux pas lui lâcher le bras et lui dire "non rien". Il serait anéantie.

- Je crois avoir trouvé la solution, lui dis-je en esquissant un sourire qui s'agrandit quand le sien apparait enfin sur son visage.

Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas non plus comment les évènements vont se dérouler. Mais une chose est sûr, je ne laisserais jamais Antoine ni n'importe lequel de mes coéquipiers dans le mal.

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Voilà le dernier chapitre de Bad Players, la fin n'est pas très longue mais je ne trouvais rien de plus à rajouter pour boucler. Votez si vous le souhaitez, commentez si vous le souhaitez, vous faites ce que vous voulez c'est déjà une grande joie pour moi que vous ayez lu mon histoire jusqu'au bout !

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