Hugo Lloris
31/08/16Je me retourne pour la énième fois dans mon lit sans pouvoir fermer l'œil. Je suis resté réveillé toute la nuit en méditant sur un moyen d'arranger le problème d'Antoine. Ça ne peux plus continuer, la situation est partie trop loin. Je dois reprendre le contrôle et en tant que capitaine, c'est à moi de trouver la solution. Je me remémore les paroles du jeune attaquant la veille lorsque je l'avais ramené à l'hôtel avec Paul.
- Antoine : "Tout a commencé lorsque je vous ai laissé pour aller prendre l'air à l'extérieur... Je n'ai pas fais attention si j'étais suivi car je n'avais aucune raison de m'inquiéter..."
J'entends que quelqu'un toque à la porte de ma chambre. Je pousse un grognement pour signaler que je suis réveillé et me retourne sur le ventre. Le bruit familier de la porte qui s'ouvre me fait tourner la tête et je vois celle d'Antoine apparaitre. Il semble avoir meilleure mine après ces quelques heures de sommeil mais les nombreuses traces de griffures sur son visage me m'arrachant un frisson. Comment peut-on aimer quelqu'un au point de vouloir le faire souffrir ? Je tapote la place à côté de moi pour qu'il vienne s'assoir à mes côtés. Il esquisse un sourire et s'approche en essayant de me pousser plus vers le fond étant donné que j'aime bien faire l'étoile de mer quand je seul dans mon grand lit. Je laisse échapper un petit rire devant sa mine déconfite, et oui je peux être lourd des fois, dans les deux sens du terme d'ailleurs. Je me décale pour lui laisser la place et reprend un air sérieux
- Hugo : "Tu voulais me parler ?"
- Antoine : "Je... je voulais savoir si tu avais, mhm, trouver une solution ?" Me demanda l'attaquant d'une petite voix pleine d'espoir.
- Hugo : "J'ai cherché toute la nuit mais mes recherches n'ont pas abouties..."
Je regarde notre Grizi baisser la tête et ça me fait de la peine, je suis vraiment un incapable des fois ! Alors que je m'apprête à le prendre dans mes bras pour le consoler j'entends la porte s'ouvrir à la volée, livrant passage à un Paul tout souriant et tout excité.
- Paul : "Moi j'ai une idée !" S'écrit-il en sautant sur le lit, m'écrasant tout le bas des jambes.
- Antoine : "Vraiment ?!"
- Paul : "Ouais et elle est énorme ! J'en ai déjà parlé aux autres et ils sont tous d'accord," dit-il en désignant tout les joueurs de l'équipe s'entassant à la porte pour entendre notre avis.
- Antoine : "Dit !"
Le sourire mesquin de Paul me fait froid dans le dos, quoi qu'il ai prévu je n'aimerais pas être à place des souris de sa nouvelle expérience. Je ne fais aucun commentaire sur le fait qu'il avait écouté aux portes pour entrer au bon moment, c'est devenu habituel ici et moi-même il m'arrive d'employer cette technique infaillible.. ou presque.
- Paul : "Comme on est 23 joueurs avec chacun un numéro de maillot différent, on devra en faire baver à nos supporters le jour où ça tombe sur notre numéro. Ce sera aux autres joueurs de l'équipe de donner le gage au joueur du jour et il devra obligatoirement accepter !"
- Hugo : "Euh, il faudrait quand même fixer quelques limites non ? Enfin interdire les gages du genre "celui là tu le pousses de la falaise vas-y !" Et j'exagère à peine, je vous connais."
- Antoine : "Moi ça me dérangerais pas."
Je lance un regard noir à Antoine qui me répond avec un sourire presque mauvais mais ses yeux brillent de malice. Il aime l'idée de Paul. Tous les regards divergent vers moi, attendant ma réponse qui est certainement la plus importante – et oui c'est ça être capitaine - ! Je réfléchis un instant. Se sera à moi de juger ce qui pourra salir notre image, être trop dangereux ou trop osé, personne ne pourra accabler un joueur de gages étant donné que ce n'est que 24h et Didier n'est pas obligé d'être au courant de nos petites manigances donc pourquoi pas ? Je pourrais toujours utiliser ma bouille d'ange et celle d'Antoine pour faire les yeux doux à Didier si on se fait prendre.
- Hugo : "C'est d'accord, mais vous devrez changer le gage si je trouve qu'il peut donner une trop mauvaise image de nous ou qui pourrait mettre quelqu'un en danger."
Toute l'équipe pousse des cris de joie et se tape dans la main. Je vois Antoine sourire de toute ses dents, redevenant un petit peu l'Antoine Griezmann qu'il était quelques jours plus tôt à peine.
- Olivier : "Génial, on commence dès demain ça vous dit les gars ?"
- Tous : "Ouais !"
Je souris devant leur joie et leur enthousiasme, ces deux sentiments qui la veille avait laissé place à la colère et la pitié, jusqu'à ce que je vois les sourires amusés des autres sur moi. C'est quoi leur problème ? J'ai bavé en dormant cette nuit ? Est-ce que quelqu'un serais entré dans ma chambre pour me dessiner sur le visage ? Je m'interroge longuement sur ces sourires jusqu'à ce que je comprenne : demain on est le 1er, se sera à moi d'ouvrir le bal...
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Bad Players
FanficC'est toujours magique pour un footballeur de signer des autographes à ses fans, prendre des photos avec eux ou de les entendre crier son nom lors de son entrée dans le stade. Seulement il ne faut pas que cette admiration parte trop loin, car il arr...