Lizzy/Gabe
Angèle est prise par l'excitation du mariage. Elle ne cesse de me dire de sa voix caustique "j'ai un nouveau ami" et moi, comme toutes mères attentives au bon parlé de son enfant, je la corrige en lui précisant que c'est nouvel et non nouveau. Mais elle a décidé de ne rien écouter et malgré ma demande concernant qui est son nouvel ami, sa réponse est un NON catégorique. Mon père présent à mes côtés prend parti de ma fille en m'ordonnant de la laisser tranquille, que du haut de ses quatre ans, elle est en droit de fauter dans son langage. Je sais pertinemment qu'il ne dit pas cela pour me blesser, mais sa remarque vis-à-vis d'Angèle me froisse intérieurement.
J'abreuve mon corps d'un nectar ambré, les glaçons qui naviguent dans ce liquide pur malt me projettent devant la scène du Titanic qui entre en collision avec l'iceberg. Au bout du troisième verre que j'engloutis dans l'espoir de ne pas souffrir de déshydratation durant la soirée, je porte mon regard sur tous ces couples qui m'entourent. Certains mélangent leurs langues, d'autres se tiennent simplement par la main. Moi, je suis là, au milieu, seule sans personne. Me sentant de trop, je lève légèrement ma robe de mes mains qui ne cesse de se prendre dans mes chaussures et m'extirpe furtivement de la salle pour aller fumer à l'abri des regards. J'allume d'une main tremblante ma longue 100's, ferme les yeux tout en inspirant avec plaisir cette fumée nocive pour la santé. Je me dirige sur le chemin de l'église, retirant mes talons malmenant machiavéliquement mes pieds. Dans un soupir de satisfaction du retrait de ces instruments de torture, j'apprécie la douce étuve de l'été qui se cache dans le bitume du trottoir. Une chaleur que j'aime sentir en marchant pieds nus comme au temps jadis. Même cette église me remémore de tristes souvenirs.
-Miss Bennett serait-elle saoule ? Demande Jackson que j'aie remarqué assis sur le banc.
-Pas assez à mon goût si tu veux la vérité Jackson ! Rétorqué-je d'une voix lasse en allongeant mes jambes sur lui, étalant mon dos contre ce banc à la peinture écaillée. Les mains douces de Jackson glissent sous ma robe et se posent sur mes jambes en entamant un doux et délicieux massage faisant naître en moi une quiétude apaisante. Jackson, tu crois qu'un jour je trouverai mon Darcy, moi aussi ? Questionné-je en observant les étoiles dans le ciel obscur.
-MISS Bennett, accentue-t-il de sa voix autoritaire en cessant ses caresses sur la rondeur de mes cuisses, je peux affirmer que votre Darcy existe et qu'il n'a jamais quitté votre cœur, sauf que dans ce monde, vous devez comprendre qu'il ne se nomme pas Darcy mais Gabe ! Précise-t-il en attrapant ma main pour relever mon buste, tout en plongeant son regard dans le mien en ajoutant : Je ne t'ai jamais cru une seule fois Lizzy Davis. Votre rupture n'était qu'une excuse à ta fuite, et je te jure que je découvrirais la réelle raison de ton départ.
-Tu ne vas pas recommencer avec cela Jackson William Henri Pitters ! Précisé-je en me plaçant devant lui. Je n'aime pas son obstination à connaître la raison de mon départ. Comme à chaque fois, il m'énerve, faisant remonter tous ces souvenirs si douloureux qui génèrent une panique incontrôlable en moi. Je lui fais face, le regard embué en augmentant l'intonation de ma voix. Ce qui s'est produit il y a quatre ans, restera dans le passé. Une putain de rupture, voilà la cause de ma fuite, alors arrête de me prendre pour une menteuse ! Accentué-je en colère en lui tournant le dos pour partir. Au bout de trois pas, je reviens pour continuer mon monologue : Et vois-tu Jackson, je vais de ce pas demander au DJ d'avancer cette danse stupide entre témoins qui bizarrement d'après Justine, existe depuis des siècles ! Et je vais te dire autre chose, hélé- je en le pointant du doigt, j'irais me faire baiser par Gabe vu que d'après toi, c'est mon Darcy des temps modernes !
VOUS LISEZ
Gabe
RandomCertains regards vous laissent de marbre, et il y a ce regard.... Ce regard qui devient obsessionnel, Ce regard qui émoustille votre corps, brisant les frontières de vos interdits.... Il était le héros de mes songes, Il était celui qui me f...