goyangi | jikook

⭐ 7 - Awkward ⭐

ค＾Ф ω Ф＾∫

๑

~ Changement de PDV ~

Je retire la couette qui m'entourait et une sensation de fraîcheur m'envahit aussitôt et hérisse mon fin duvet dans un frisson.

Voilà pourquoi c'est mieux d'être un chat. On n'a pas à devoir se couvrir et se changer sans cesse pour garder une température corporelle stable.

Je dépose la large pièce de tissu sur le lit et commence à m'habiller. J'enfile les vêtements rapidement, un à un, sans problème. La taille est légèrement trop grande : les ourlets du pantalon touchent le sol et les manches du pull descendent jusqu'à mes doigts, mais ça ne me dérange pas, au contraire. Je me sens bien couvert, et au chaud. Les trous qu'a faits mon hôte pour ma queue sont suffisamment grands pour qu'elle ne soit pas gênée dans ses mouvements.

C'est parfait, je pense avec un sourire, satisfait. Je croise mes bras devant mon torse et pose mes mains de chaque côté de mes bras pour caresser le tissu d'une matière assez épaisse et pelucheuse. Et en plus, c'est presque aussi doux que mon pelage.

Je repense soudain à mon hôte.

Il est tellement gentil... Et si beau...

Je secoue la tête. Il ne faut pas que j'aie de telles pensées.

En voulant quitter la pièce, je tombe sur mon reflet presque entier dans un long miroir accroché sur le même mur que la penderie, adjacent à la porte.

Cette vision me fait doucement perdre mon sourire.

Si seulement je pouvais me débarrasser de tout ça... Ces oreilles, ces griffes, cette queue...

Est-ce que mon hôte voudrait de moi, si j'étais humain ? Ou préférerait-il que je sois juste un chat comme les autres ?

Tout mais sûrement pas ce que je suis, en tout cas...

Non. Sois positif, Jimin. Ne désespère pas. Il y a toujours de l'espoir. Il faut te battre si tu veux avoir une chance de rester avec lui.

Souviens-toi de ses réactions, de ses paroles, de son regard.

Une fois mon moral remonté, j'ouvre lentement la porte de la chambre et en sors discrètement.

Aussitôt, toutes mes sombres réflexions s'envolent pour ne laisser aucune trace : mes narines ont détecté une bonne odeur de viande.

De boeuf, plus précisément. Autrement dit ma préférée.

Attiré, je me faufile silencieusement dans la cuisine et me lèche les babines en m'approchant de mon hôte, qui sursaute quand il remarque ma présence à ses côtés.

- Ah ! Tu m'as fait peur... Je t'ai pas entendu arriver, dit-il en expirant de soulagement.

Je suis si effrayant que ça ?

Je ne sais pas quoi dire, alors je ne dis rien.

Je reste là, à l'observer, oubliant (presque) la nourriture qui titille mes narines et réveille mon estomac affamé.

Je n'ai jamais vu un homme aussi beau. Et jamais personne n'avait fait battre mon coeur ainsi. Il bat de plus en plus fort à mesure que le contact visuel se fait plus intense, et mon corps est parcouru d'une agréable chaleur qui remonte jusque dans mes pommettes et semble y élire domicile.