Ella

Chapitre 21: Comme si rien ne s'était passé

Je me réveil à cause de ce fichu réveil, il est 6h45 et je dois me lever. Avoir cours un samedi matin c'est inhumain. Quand je me lève, je remarque quelque chose d'étrange... Je ne ressens plus aucune douleur. Je soulève mon tee shirt devant mon miroir et j'enlève le bandage et ce que je vois me glace le sang. Je n'ai plus rien ! Plus aucune brûlure ni de cicatrice ! J'enlève le bandage situé à ma tête et à mon bras et c'est la même chose, je n'ai plus rien ! Je m'étire et je ne sens plus aucune douleur au niveau de mes côtes. J'ai envie de sauter et de crier partout mais mes parents dorment et je ne veux pas les réveiller, il faut donc que je me contienne. Je prends dans mon armoire un jean, un tee shirt banal et un de mes sweat. Le samedi matin, je n'ai pas très envie de bien m'habiller donc j'opte pour la solution facile. Je me rends dans la salle de bain, je me passe de l'eau sur le visage et je me mets un peu de mascara pour cacher ma tête fatiguée. Tandis que mes cheveux... Une grande histoire d'amour... Je n'ai pas envie de me battre avec eux ce matin donc je décide de les rassembler et d'en faire un chignon. Je descends, je prends un petit pain au chocolat et je m'installe dans le canapé avec mon portable. Hugo m'a envoyé un message pour me demander de l'attendre car il prend exceptionnellement le bus ce matin. Chose qui est étrange, d'habitude c'est sa maman qui l'emmène... Je finis mon petit pain, rassemble mon sac, mon manteau et je sors de chez moi. Je ferme à clef et je me dirige vers la maison d'Hugo. Il sort quelques minutes après, je n'ai même pas le temps de sortir mes écouteurs pour écouter ma musique. Il me fait la bise et nous avançons vers l'arrêt de bus. Il fait froid ce matin, il y a pas mal de vent... Et je vais vite arrêter de me plaindre parce le bus est en train de nous passer sous le nez. On commence à sprinter, Hugo me regarde avec son regard de compétiteur comme si le but c'était d'arriver le premier dans le bus. Je continue de courir et j'arrive en première. Le bus s'arrête et le chauffeur nous regarde avec un sourire et nous fait un clin d'œil, le bus le samedi matin est complètement vide.... Trouver de la place n'est pas si difficile. Je m'assoie au fond du bus et Hugo me rejoins encore un peu essoufflé.

-Bah alors, on arrive pas à me rattraper ?

-Tu as juste eu de la chance, la prochaine fois je t'aurai.

-Tiens.... J'ai déjà entendu cette phrase... Admets-le, je suis imbattable au sprint, tu ne peux pas me battre.

-J'y arriverai un jour ou l'autre.

-Quand tu veux.

Il me donne une tape sur l'épaule et met un de ses écouteurs dans ses oreilles et me tend celui qui reste. Je l'enfile et je pose ma tête contre la vitre. Je sens quelqu'un me pousser, j'ouvre les yeux.

-Ella, on est arrivé.

-Quoi ?

-On est au lycée, tu t'es endormie pendant le trajet dans le bus.

-Ah zut, je ne me suis même pas sentie partir.

-J'ai vu ça.

On descend du bus et on se rend au lycée, il fait encore noir et le lycée est presque désert. Normal, pas beaucoup de classes ont cours le samedi matin, les chanceux. Je dis bonjour aux filles et avec Rachel on commence à parler du match de ce soir, c'est un match important qu'il faut gagner si on veut ensuite accéder à la finale et gagner la coupe. Elle m'explique ce qu'elles ont travaillé pendant l'entrainement pendant que j'étais amnésique, et que normalement si tout va bien Steph va me présenter ses excuses par rapport à ses paroles blessantes de la dernière fois. Je suis en train d'imaginer la tête de Steph quand elle a dû parler à John de ce qui s'est passé entre nous... C'est une fille qui a beaucoup de fierté, pour qu'elle s'excuse c'est que John a bien mis les points sur les i. Je vois Martin arriver au loin, je quitte les filles pour aller le rejoindre. Dès qu'il me voit arriver, je le vois retirer ses écouteurs de ses oreilles et il esquisse un sourire. Lui non plus ne semble pas très bien réveillé apparemment. Il s'approche de moi et m'embrasse sur ma joue, je trouve ça très romantique les bisous sur la joue et aussi sur le front.

-Comment tu vas ?

-Comme un samedi matin à 7h45... Prête pour ton match de ce soir ?

-Non, je stresse déjà. Je ne me suis pas entraînée avec les filles la dernière fois.

-Oui je sais mais tu as été au city avec Hugo hier soir.

-Oui, c'est vrai mais je n'ai pas travaillé pareil que si j'étais à l'entraînement avec les filles.

-Mais ne t'inquiètes pas, tu es une basketteuse en or, je suis sûr que même si tu loupais plus de quatre entraînements, tu jouerais comme si tu n'avais rien loupé.

-C'est gentil ce que tu viens de me dire, ça me touche.

-Et c'est la vérité, je le pense vraiment.

-Merci.

-Tu peux me rappeler l'heure du match ?

-C'est à 18h30, pourquoi ?

-Parce que je vais m'arranger pour venir.

-C'est vrai, tu ferais ça ?

-Oui, bien-sûr !

-Merci beaucoup.

Je le prends dans mes bras, je suis si contente qu'il vienne. Il sait trouver les mots pour m'encourager et j'adore ça. La sonnerie retenti, il est temps d'aller en cours.J'embrasse Martin une dernière fois et je rejoins les filles qui sont déjà parties à la salle de philo. Martin quant à lui a maths, pas plaisant non plus, mais vivement la fin des cours que je puisse me reposer un peu, je suis encore pas mal fatiguée après ce qu'il s'est passé hier soir.