08.02.2009

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Cinq ans. Cinq putain de longues années. Jolie histoire hein? Nan, le soir il s'est endormi, après cette journée magnifique. Il a pris des médicaments, Et n'a laissé qu'une lettre comme seul souvenir. Il me manque, Et moi, par manque de patience je ne l'avais pas écouté, je me dis que si seulement j'avais dit: "viens t'asseoir on va parler". Mais je ne l'ai pas fait je suis restée Avec lui toute cette journée sans m'occuper de savoir tout ça. Quand le téléphone avait retenti rien ne m'avait semblé bizarre jusqu'à ce que j'entende la voix de sa mère, cette voix coupée par des sanglots, cette voix furieuse et frustrée à la fois:
- Je suis désolée, avait-elle dit.
J'avais compris. Je m'étais effondrée, le monde me tombait sur la tête, c'était la seule chose que ne devait pas arriver... Alors depuis je me réfugie dans un cercle vicieux appelé "automutilation".
Il le faisait. Je crois que c'est ça qui lui a permis de tenir pendant ces années encore. Maintenant c'est moi, moi qui souffre et qui pleure le soir, moi qui n'arrive plus à me remettre en couple à cause de cette connerie. Au fond, je crois que je lui en veux, oui je ne comprends sûrement pas sa souffrance, mais est ce que lui a pensé Deux Minutes à la souffrance qu'il allais nous infliger en faisant Ca?
Maintenant cinq ans que mon quotidien se résume à ça:
Psy, controls médicaux, hôpitaux psychiatriques, crises d'anorexie, angoisse, harcèlement, manque, fumée, alcool, lame... lames... larmes. Je n'en peux plus, demain je serai majeur. Je signerai moi même l'arrêt de tous mes suivis psychologiques. Mettre fin à tout ça...

The EndOù les histoires vivent. Découvrez maintenant