Trois mois étaient passés. Klara s'était faite à sa nouvelle vie et à la vérité qu'elle avait apprise. Elle portait désormais les deux noms : Klara Dietriech-Legrand.
Cela faisait maintenant deux jours que ses valises étaient prêtes. Car oui, Klara avait décidé de rencontrer sa sœur, Adeline. Elle allait donc partir pour le Sud de la France.
Le matin même avant de partir à l'aéroport, elle reçut un appel :
« - Allô ?
- Klara Dietriech-Legrand ?, répondit une effrayante voix masculine.
- Oui qui est-ce ?, répondit-elle tout simplement.
- Je suis l'assassin de votre père, répondait la voix mesquine. »
Klara garda son sang-froid :
« - Que voulez-vous ?
- Voyez-vous, il est une chose qu'un homme raffole : l'esprit de vengeance. Et une chose primordiale et importante vous concerne... Votre corps vide de sang étalé sur le froid sol !, affirma le tueur.
- C'est ça ! Je vous retrouverai et vous paierez !, cria Klara.
- Alors à bientôt Mademoiselle Dietriech. Ah au fait, vous m'avez demandé qui j'étais au début de cette conversation... N'est-ce pas ?
- Oui !, fit Klara.
- Je suis la Main de Feu, répondit la voix, Alors à très bientôt. »
Le sang-froid dont Klara avait fait preuve fut en tout point remarquable. Les informations données par son feu-père ne s'avéraient pas suffisantes. Combien d'« Adeline Lechevallier-Dietriech » vivaient en France, ou dans le Languedoc-Roussillon, et avec comme mari un certain Fabrice ? Sûrement plus d'une... Mais ce dilemme ne frustrait en rien l'éminente journaliste qui plia vite bagages et qui se rendit à l'aéroport le plus proche, où elle achèterait ses billets.
La journaliste pénétra dans le hall de l'aéroport, là attendaient une centaine de personnes venant de tous horizons. Ce long hall était en forme de cylindre couché tout de verre constitué. Seules quelques poutres en acier chromé soutenaient le somptueux édifice.
Sur les longueurs de la salle se trouvaient plusieurs couloirs amenant aux différents terminaux. Elle passa le contrôle de sécurité facilement et arriva devant toutes les boutiques de Duty-free. Tous les parfums, tous les vêtements présents, tapaient dans l'œil de la jeune femme. Malheureusement, son rêve grandeur nature fut interrompu par le dernier appel de la compagnie de son vol.
L'avion se posa à peine plus d'une heure et demie après à l'aéroport Fréjorgues, près de Montpellier. Klara logea dans un hôtel confortable du centre-ville de Montpellier, noté de quatre étoiles, le luxe de l'établissement en déconcertait plus d'un. Aussitôt arrivé dans sa chambre, elle posa ses bagages, se rendit à la réception pour demander tous les annuaires possibles et inimaginables, et commença à composer chacun des numéros des Adeline Dietriech ou Lechevallier. Elle était déjà arrivée à la fin du premier annuaire, et en vain... Elle ne trouva rien de probant.
« Bon, ne désespérons pas !, se lançait-elle, essayons également avec son mari ! »
Il lui restait au moins cinq ouvrages débordant de noms, adresses, et numéro de téléphones à découvrir. Le combiné au coin de l'épaule, un surligneur dans une main, et la page dans l'autre, Klara était ainsi devenue une véritable secrétaire à son service.
« Bon..., se rassurait la jeune femme, on va procéder par étapes, de haut en bas... ».
Il commençait à se faire tard, et l'estomac de Klara criait à la famine. Elle nota ainsi la vingtaine de contacts sur une feuille, avant d'aller dîner. Dès le lendemain, elle commencerait les recherches. Elle s'endormit tard.
Le doux soleil provençal perçait tranquillement l'horizon, déjà, une forte chaleur se faisait ressentir. Il était neuf heures quand Klara sortit du pays des rêves et dehors, on atteignait d'ores et déjà trente degrés. Deçà, et le magnifique chant des cigales procuraient une sensation de bien-être.
Certes, mais pas le temps de flâner, elle se pressa de petit-déjeuner et de s'apprêter. La jeune femme répéta en boucle le discours qu'elle allait tenir devant chaque « Fabrice Lechevallier » ou « Adeline Lechevallier » qu'elle avait noté. Onze heures sonnaient et Klara débuta sa journée. Elle composa le premier numéro d'un Fabrice Lechevallier résidant à Marseille. Une voix masculine décrocha :
« - Allô !
- Monsieur Fabrice Lechevallier ? Demanda la jeune femme.
- Oui c'est bien moi !, fit l'homme, pardonnez-moi qui est à l'appareil ?
- Euh... Dietriech... Klara Diectrich...
- Enchanté Madame Dietriech, mais que puis-je faire pour vous ?
- Eh bien..., hésitait Klara, serait-il possible que je parle à Adeline Lechevallier ?
- Ah, vous faîtes erreur Madame, je ne connais pas d'Adeline, mais je comprends, il y a beaucoup de Lechevallier dans le coin ! Bonne journée Madame Dietriech. ».
Il raccrocha. Et ce fut de même pour les dix autres appels suivants... Il restait encore beaucoup de monde à appeler.
Voilà, ce chapitre est à présent terminé ! On espère sincèrement que les péripéties de Klara auront su vous plaire ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre et nous lire, alors Merci ! Le chapitre suivant vous attends !
Rédigé par les Éditions Café
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Tandem
Misteri / ThrillerLorsque Klara Dietriech, une jeune journaliste allemande, doit interroger un vieux combattant de la seconde guerre mondiale pour son journal, c'est toute sa vie qui va voler en éclats. Entre quête de vérité, fond sombre, et meurtres, c'est sur ce ch...