Chapitre 14 - Retrouvailles

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Klara et Fabrice suivis par les gardes atteignirent l'extérieur par un petit escalier de service. La sortie de ces marches donnaient droit sur le jardin typique à la française dont les arbustes, arbrisseaux, pelouses et haies étaient magnifiquement taillés.

Cela avait beau être sa demeure depuis maintenant quelques années, Fabrice ne se lassait guère de contempler son jardin et son chez-soi. On pouvait dire qu'il en était très fier ! Et il y avait de quoi !

Monsieur Lechevallier et Mademoiselle Dietriech-Legrand empruntèrent un grand escalier extérieur qui donna sur le porche de la villa. Plus Klara s'approchait de la maison, plus elle était émerveillée. Ainsi la jeune femme observait avec de grands yeux enfantins la pierre blanche qui faisait les parois de la bâtisse, ce blanc se révéla incroyablement beau, un tel blanc était synonyme de pureté.

Si l'on y prêtait attention, on pouvait remarquer que la maison était surélevée par des pilotis sur sa façade ouest.

Fabrice ouvrit une porte-fenêtre qui se trouvait être une des entrées principales. Klara n'était point au bout de ses surprises.

En effet, lorsque cette dernière accéda à l'intérieur, elle fut d'autant plus impressionnée, elle n'avait jusqu'alors jamais vu un tel raffinement, un tel luxe. Effectivement, colonnes de marbres blancs, ainsi que la blancheur ambiante rendait ce lieu dignement angélique. On se serait cru au paradis non sans mal.

« - Je te prie volontiers de me suivre au salon !, proposa Fabrice.

- Avec joie !, assurait Klara. »

Les gardes étant restés à l'extérieur, les deux pouvaient maintenant faire plus amples connaissances autour d'une limonade artisanale venant de Menton, la ville du citron située à moins de cinq kilomètres de La Vigie. La discussion allait bon-train entre les Fabrice et Klara :

« - Cette demeure est tellement merveilleuse..., dit-elle, tu sais à la base, ma sœur n'était pas plus riche que moi et vous voir vivre dans un tel luxe m'interroge... J'espère que tu ne le prends pas mal... »

Fabrice tint un charmant sourire :

« - Mais non, pas du tout, c'est tout à fait légitime de penser cela, tu sais moi non plus je n'étais pas si riche que ça tu sais ! Quand j'étais gosse, j'aurais considéré les gens comme toi ou Adeline comme des millionnaires ! Tu sais !

- Et comment as-tu fait pour en arriver jusque-là... Excuses moi, je suis peut-être un peu trop curieuse..., ajoutait-elle.

- Non, t'inquiète...En fait je ne suis pas de la région ! J'ai d'ailleurs eu beaucoup de mal à m'intégrer. Pour être exact, je suis Normand..., fit Fabrice.

- Ah c'est intéressant ça, remarqua Klara en pensant à l'histoire de son père, et d'où précisément ? Car je connais bien la Normandie !

- Euh, de Dieppe, une petite ville sur la côte !, répondait-il.

- Effectivement, je connais ! Mais comment as-tu réussi à monter tout ça ? »

Fabrice semblait fier de ce qu'il avait accompli :

« - Eh bien, ça n'a pas été de tout repos. A ma majorité, je suis arrivé ici sans un sous en poche, et j'ai monté une petite épicerie. Au début, ce commerce ne permettait pas de rouler sur l'or, mais mes fournisseurs, tous du coin, m'ont permis une chose merveilleuse... Grâce à ces produits uniques, de qualité, et qui plus est locaux, les cuisiniers du Prince Rainier III de Monaco se sont intéressés à mes produits. Et forcément la population s'est ruée sur mon commerce après cela et forcément, ma situation s'est grandement améliorée. Ainsi j'ai revendu le magasin pour une bouchée de pain.

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