Chapitre 28 - Voyage vers l'Ouest

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Un taxi amena Klara devant la maison de Karl, Myllia et Anton. La jeune femme s'avança sur le porche et sonna. Aucune réponse. Elle recommença. Toujours pas de réponse. Elle tenta de regarder au travers des fenêtres, mais aucune vie ne semblait animer la demeure, d'ailleurs, il n'y avait aucune voiture stationnée devant la maison. Klara décida de se rendre chez un voisin qu'elle interrogea, ce dernier lui avoua que la petite famille était partie en vacances à San Francisco, dans leur résidence secondaire, dont le voisin donna l'adresse. « Bon, il n'y a plus qu'à trouver une voiture et y aller ! ». Elle s'y tint, loua une automobile et mit le cap sur la Californie.

«- Trois jours, pas un de plus pour aller jusqu'à San-Francisco ! », se dit-elle. Et elle se mit en route sans plus tarder. La nuit venue, elle dormit enfermée dans sa voiture, quelque-part dans le Kentucky. Elle passa les deux autres jours suivants sur la route. Le trafic lui fit prendre un peu de retard.

Le matin du quatrième jour, Klara roulait depuis longtemps sur cette longue et immense route en ligne droite et après avoir traversé le Bay-Bridge, elle vit le panneau de signalisation souhaitant la bienvenue dans la ville de San Francisco.

« -Bon, bah plus qu'à trouver la bonne maison dans cette fourmilière ! ». Il ne manquait plus qu'à suivre l'itinéraire qu'elle avait tracé sur sa carte, pour arriver chez les amis Américains de la jeune femme où elle pourra enfin savourer le doux plaisir de la sécurité.

« - On dirait que c'est bien là ! », s'écriait Klara, arrivée à destination. Celle-ci stationna son véhicule et se rendit sur le parvis de la somptueuse demeure qui se trouvait dans une de ces fameuses rues très penchées. C'était une magnifique maison victorienne toute blanche et très propre. Klara s'approcha de la porte. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la porte était entrouverte. La jeune frappa, entra et ferma la porte derrière elle.

« - Karl ? Myllia ? Anton ? Il y a quelqu'un ? ».

Mais il n'y avait encore une fois aucune réponse. Elle faisait le tour des pièces, lorsqu'elle arriva dans une d'elles où tout lui tomba des mains devant ce qui s'offrait à ses yeux. Elle était figée, pétrifiée devant trois corps. Les corps morts de Karl, Myllia et Anton étaient allongés par terre, parfaitement parallèles. Les trois corps avaient reçu une balle dans chaque œil. Tout comme pour le commerçant Britannique, les cadavres n'avaient plus d'œil apparent mais bel et bien un trou noir béant, dont le sang coulait de tous les côtés. La porte se referma derrière Klara et une voix rauque rompit le silence morbide de la demeure :

« - Bonjour... Klara !, dit une silhouette tapie dans l'ombre.

- Oh... Non... Oh... Mon Dieu ..., s'écriait-elle.

- N'es-tu pas heureuse... De revoir la Main de Feu ?, reprit la silhouette.

- MAIS QU'AS-TU FAIS PAUVRE FOU ?!, hurla-t-elle. »

La Main de Feu pointa son arme -encore fumante- vers Klara :

« - Un cri de plus et ma balle va danser une valse avec ton hémoglobine, compris ? »

Klara se tut et resta figée, La Main de Feu se leva et tourna autour de la jeune femme pétrifiée et sans défense.

« - Mmm, que le doux parfum de ta chair fraîche m'avais manqué !, humait-il, vois-tu, Trésor, je ne veux pas te tuer, car cela ne rimerait à rien... Pour l'instant, je veux dire !... Non, je veux te voir souffrir, comme moi j'ai souffert, j'ai souffert physiquement mais surtout moralement, et tu souffriras au nom de tous les Dietriech physiquement et surtout moralement, euh... Non, tu souffriras surtout physiquement et moralement ! Hahaha ...

- Vas-y, je t'écoute Jack l'Éventreur, que vas-tu me faire, me couper en morceaux encore vivante, me dévorer toute crue, gober mes yeux et brûler mon cœur ? Et je te conseille ma cuisse gauche, beaucoup plus grasse que la droite !, provoquait-elle. »

Le psychopathe riait :

« - Tu es bien une Dietriech, toi ! Pour ce qui est du cannibalisme... Non, pour ça, je te dirai bien d'arrêter de regarder la télévision, même si tu ne la verras plus jamais... Mais pour ce qui est de te découper en petits morceaux et ce toujours vivante, j'avoue que c'est une bonne idée ! Bon, trêve de bavardages, on y va !

- Hors de question que je te suive ! »

La Main de Feu vint alors vers Klara et lui asséna un coup de crosse de pistolet dans la nuque, la jeune femme perdit connaissance sur le coup.



Voilà, c'est sur cette révélation fracassante que ce chapitre s'achève ! On espère sincèrement que les péripéties de nos protagonistes auront su vous plaire ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre et nous lire, alors Merci ! La suite, c'est par ici... 

Rédigé par les Éditions Café

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